Une place à prendre

A Pagford, Barry Fairbrother, membre du Conseil paroissial, meurt soudainement. Sa place est à prendre.

Avant de commencer ma lecture, j'étais assez sceptique. Les premières critiques n'étant guère engageantes, je ne savais pas à quoi m’attendre. De plus, la couverture est vraiment horrible, ce qui ne donne pas du tout envie d'ouvrir le roman. Tout cela plus le nombre de pages, à savoir, 680, peuvent expliquer le découragement de certains. Cependant, j'étais curieux de voir ce que l'auteur de Harry Potter pouvait nous livrer, dans un genre totalement différent. Pour parler du roman en lui-même, je dirais qu'il y a un nombre assez important de personnages, dont peu sont attachants. Beaucoup sont odieux, vulgaires (d'ailleurs, les insultes ne cessent de fuser), antipathiques. L'ambiance dans lequel J.K Rowling place son lecteur m'a un peu fait passer à celle de la série "Broadchurch", dans le sens où ce sont les personnages qui font l'histoire, et non l'intrigue (dans ce roman, cette dernière étant atrocement absente, dans le sens où il ne se passe rien). Le lecteur prend parfois en pitié certains des personnages (comme Krystal ou encore Sukhvinder) et se lie d’amitié pour eux, leur vie étant désastreuse. Certaines répliques sont cinglantes et font mouches, ce qui fera rire le lecteur à certains moments. Il faudra attendre la fin de la cinquième partie (à la page 631) pour qu'il se passe enfin quelque chose de tragique et de très prenant. En conclusion, je dirais que "Une place à prendre" est un roman assez spécial, d'une part parce que son genre littéraire est difficile à définir, et d'autre part, parce que ses personnages font "sa force" . Je comprends donc tout à fait que ce roman à beaucoup déplu à certains lecteurs.