Dreamworld

Il y a, dit-on, un autre monde... Le monde des rêves, oui. Là où vivent les esprits de ceux qu'on a aimés. Là où vivent les anciens dieux, dans une ville cachée dans les couleurs de l'arc-en-ciel... Et là où attendent, aussi, nos plus terrifiants cauchemars. Certains peuvent le voir, cet autre monde. Ce sont les enfants, les poètes, les fous, les suicidés, les amoureux désespérés. Ou simplement ceux qui ont refusé de fermer les yeux en grandissant. Car on dit aussi que la magie existe tant qu'on croit en elle. Et surtout, qu'il n'est jamais trop tard pour la faire renaître...

Après avoir découvert Sire Cédric au travers de ses romans, j'étais curieux de voir s'il pouvait nous tenir autant en haleine dans des nouvelles. Comme à d'habitude, la couverture laisse le lecteur dans un sentiment d'angoisse, de mystère et ici peut-être même de peur. Parmi les neufs nouvelles présentes dans "Dreamworld", certaines sont plus captivantes que d'autres. Deux histoires ne m'ont pas emballés, mais je ne peux pas dire qu’elles soient mauvaises, tant la plume de l'auteur est très belle. "Cauchemar" me fait penser un peu à l’univers de Stephen King, avec cet enfant aux pouvoirs terrifiant, tel un Danny dans "Shining". Sans tabou, frôlant parfois le dérangeant, l'auteur nous emmène dans l'univers des rêves et cauchemars dont l'issue n'est pas toujours gaies, mais souvent poétiques ("Requiem" sonnant d'ailleurs comme un poème) . Tout comme "Angemort", ce roman est vraiment très différents des autres écrits de l'auteur, les débuts de ce dernier dans ce métier étant essentiellement centrés sur le fantastique sombre. Personnellement, je préfère ses thrillers à son "fantastique gothique", même si j'aime sa plume dans toutes ses histoires. Il me tarde donc de lire de nouveau certaines de ses nouvelles, notamment celles présentes dans son recueil "Déchirures" et bien évidemment, de retrouver Sire Cédric dans le genre littéraire où je l'ai découvert, le thriller !