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Message par Alouqua Mer 16 Fév - 14:21

Alors que "Tron l'héritage" est à l'affiche, retour sur l'année de sortie du "Tron" original, 1982, et sur ce que cette année contenait de meilleur au cinéma. N'attendez plus pour remonter le temps, et découvrez l' "héritage" de 1982 !

La Science-fiction !

C'est l'année de la science-fiction. Outre Tron, l'expérimental et visionnaire film culte produit par Disney, des fleurons du genre apparaissent sur les frontons des cinémas, et même pour certains, des OVNI cinématographiques !

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E.T. l'extra-terrestre de Steven Spielberg
Comment parler de science-fiction, de 1982, ou même de Steven Spielberg sans citer l’inoubliable E.T. ? Véritable triomphe au box-office et lauréat de quatre Oscars, le film suit les aventures d’un extra-terrestre oublié sur Terre par les siens, et recueilli par un petit garçon d’une banlieue de Los Angeles. Cette histoire touchante, comme seul Spielberg sait les raconter, marque une nouvelle étape du cinéma de science-fiction et contribue à asseoir définitivement le cinéaste sur le trône d’Hollywood. Unanimement sacré film culte, E.T. fait désormais partie de la mémoire collective et reste le film le plus intime de son réalisateur, selon le propre aveu de ce dernier.

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Blade Runner de Ridley Scott
A peine trois ans après avoir inventé une « créature » de cinéma avec son Alien, le huitième passager, Ridley Scott revient à la science-fiction. Après avoir songé à adapter le "Dune" de Frank Herbert, il se penche sur un court roman ("Les androïdes rêvent-ils de moutons électriques ?" de Philip K. Dick), sans doute moins ambitieux, mais dont il saura faire un chef d’œuvre cinématographique dont l’ampleur dépasse celle du livre. Blade Runner se passe à Los Angeles, en 2019. L’homme a réussi à créer des robots à son image, les « réplicants », mais ceux-ci, s'étant rebellés, sont interdits sur Terre. Seulement un groupe de réplicants se cache sur Terre et la compagnie responsable va charger Rick Deckard, le Blade Runner, de les traquer. S’il a d’abord dérouté par sa lenteur élégiaque et sa sensible mélancolie, le film a vite acquis le statut de film culte. Son mélange de futurisme et de rétro (avec un hommage au film noir), son esthétique (les clairs-obscurs glauques), son personnage central (l’ambivalent Rick Deckard, incarné par Harrison Ford) et son scénario mystérieux (le film laisse habilement certaines questions sans réponses). Un film que Ridley Scott considère comme son film le plus complet et le plus personnel.

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The Thing de John Carpenter
Après Halloween, La Nuit des masques et Fog, qui ont fait de lui l’un des maîtres de l’horreur, John Carpenter enchaîne au début des années 80 deux films de science-fiction, New York 1997 et The Thing. Dans ce dernier, une équipe de chercheurs isolés au beau milieu de l’Antarctique se retrouvent confrontés à une créature extraterrestre capable d’imiter n’importe quelle forme de vie. Le climat de paranoïa du film, les effets spéciaux de la créature ainsi que la musique d’Ennio Morricone (c’est l’un des rares films de Carpenter dont il ne compose pas lui-même la musique) ont permis à The Thing d’acquérir un statut culte malgré son échec au box-office. Ce huis-clos efficace au final pessimiste marque la troisième collaboration entre Kurt Russell et Carpenter après le téléfilm Le Roman d'Elvis et New York 1997.

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Poltergeist de Tobe Hooper
Le réalisateur de Massacre à la tronçonneuse est fortement influencé par Steven Spielberg lorsqu'il tourne ce film d’horreur, où une famille américaine est confrontée à un esprit vengeur. Producteur et scénariste du film, Spielberg était souvent présent sur le tournage. La thématique d’une honnête famille emportée dans une situation extraordinaire rappelle d’ailleurs E.T., sorti la même année et sur lequel Spielberg travaillait tout en supervisant Poltergeist. Le film est aussi tristement célèbre pour la "malédiction" qui pèse sur lui : pas moins de quatre acteurs de la saga sont morts durant la production des films, dont la jeune Heather O'Rourke âgée de 12 ans.

Les numéros 2

Les sequels, ce n'est pas nouveau. En témoigne 1982, riche en suites à peu près dans tous les genres, et contrairement à une idée reçue, la France n'est pas en reste.

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Star Trek II : La Colère de Khan de Nicholas Meyer
Deuxième épisode (et non des moindres) d’une saga de légende, Star Trek II réunit à nouveau William Shatner et Leonard Nimoy (alias Kirk et Spock) sous la direction de Nicholas Meyer pour une nouvelle aventure spatiale à bord du célèbre Enterprise. Ils se frottent cette fois à Khan, ennemi juré de Kirk et renégat notoire. Considéré par les fans comme l’un des opus les plus marquants de cette série mythique, Star Trek II s’achève, donnant ainsi lieu à deux suites directes au sein de la saga, toutes deux réalisées par Leonard Nimoy. Le film est également remarqué pour son utilisation révolutionnaire des images des synthèses.

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La Boum 2 de Claude Pinoteau
Deux ans après l’énorme succès de La Boum, le réalisateur Claude Pinoteau réitère en réunissant à peu de choses près le même casting, Sophie Marceau en tête. La jeune actrice reprend son rôle de Vic, alors âgée de 15 ans et de retour d’Autriche : une interprétation qui lui vaut le César du Meilleur espoir féminin. Avec un nouveau triomphe du côté du box-office, La boum 2 continue de marquer au fer rouge sa génération.

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Vendredi 13 : le tueur du vendredi de Steve Miner
13 janvier. Suite au succès d’Halloween, La Nuit des masques , Sean S. Cunningham réalise en 1980 Vendredi 13. Il n’a pas fallu longtemps pour qu’une suite arrive. Produit en 1981 mais sorti chez nous l’année suivante, Vendredi 13 : le tueur du vendredi de Steve Miner est le premier film de la saga où Jason Voorhees devient véritablement le boogeymann que l’on connaît (il n’est pas un meurtrier dans le premier opus). N’arborant pas encore de masque de hockey, signe distinctif qu’il porte à partir du troisième volet, Jason est de retour à Crystal Lake pour venger la mort de sa mère. D’une saga horrifique à une autre, il n’y a qu’un pas puisque Steve Miner réalise en 1998 Halloween, 20 ans après.

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Grease 2 de Patricia Birch
Les bancs du lycée Rydell, laissés vacants par John Travolta et Olivia Newton-John, accueillent cette année Maxwell Caulfield et Michelle Pfeiffer pour la suite de la comédie musicale qui fut l’icône d’une génération. Retour sur la piste de danse donc, quatre ans après le succès mondial de Grease, pour une suite sous l’égide de Patricia Birch qui, loin d’atteindre les mêmes scores que le premier film, sera même boudée par le public.

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Un Justicier dans la ville n°2 de Michael Winner
On prend les mêmes, on recommence, et ça marche! Neuf ans après le succès du violet Un justicier dans la ville, Michael Winner dirige à nouveau Charles Bronson et sa moustache dans un thriller où la revanche ne se mange pas froide. L’acteur reprend son rôle de vengeur déchainé, bien décidé à se faire justice lui-même le jour où sa fille est violée par des voyous. Nouveau succès au box-office, Un justicier dans la ville 2 sera suivi de trois autres opus. Le slogan accompagnant le film à l'époque est repris dans la bance annonce : "Quand la police ne peut plus les stopper, un homme le fera... à sa façon !"

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Halloween 2 de Rick Rosenthal
Trois ans après le succès d’Halloween, La Nuit des masques, le tueur au masque blanc revient dans les parages de la petite ville d’Haddonfield continuer sa cavale meurtrière. Suite directe du premier film, Halloween 2 se déroule la même nuit et suit Michael Myers qui veut, encore et toujours, tuer sa demi-sœur, Laurie Strode, survivante du premier opus. Fidèles au poste, Donald Pleasence (en docteur Loomis) et Jamie Lee Curtis sont de la partie mais John Carpenter, toujours scénariste et compositeur de la musique du film, laisse cette fois son siège de réalisateur à Rick Rosenthal, déclarant : "J'ai fait ce film une fois, je n'ai pas envie de le faire à nouveau". Halloween 2 est d’ailleurs le dernier film de la saga écrit par Carpenter et Debra Hill, ce qui n’a pas empêché la saga de continuer et de totaliser 10 films (dont le remake de Rob Zombie).

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Les Sous-doués en vacances de Claude Zidi
Après les cours et les examens, vient le temps de la plage ! Le bac en poche, Bébel (Daniel Auteuil) et Claudine (Grace De Capitani) prennent la route des vacances. A peine deux ans après leurs premières péripéties, les sous-doués sont ainsi à l’origine d’un nouveau succès au box-office français, à nouveau orchestré par Claude Zidi. Mais ces nouvelles aventures au bord de la mer ont finalement du mal à faire oublier au public les mémorables cours de maths du cours Louis XIV.

Un brin de Fantasy

Cette année 1982 inaugurait pour le grand public la vague de l'heroic-fantasy au cinéma ! Ce sous-genre du film d'aventures sera éphémère, mais sans ces films pionniers, aurait-on vu un jour Le Seigneur des anneaux sur grand écran ?

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Conan le barbare de John Milius
Le plus célèbre film d'heroic-fantasy ! Personnage des romans de Robert E. Howard, Conan le barbare montre pour la première fois au grand public un ancien Mister Univers qui faisait ses débuts : Arnold Schwarzenegger. Ce dernier, pagne en peau de bête, et muscles saillants va venger son village, massacré par un sorcier. Porté par une célèbre musique alternait douceur et épique signée Basil Poledouris, le film est un honnête succès et devient vite culte. Beaucoup d’ersatz verront le jour. mais les dérivés de Conan seront souvent de piètre qualité. « Schwarzy » brandira à nouveau son épée contre les sorciers dans Conan le destructeur, suite peu inspirée, à la limite du nanar.

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L'épée sauvage de Albert Pyun
Premier film de son réalisateur Albert Pyun, L’épée sauvage surfe sur la vague initiée par Conan le barbare. Le jeune Talon va venger la mort de ses parents avec l’épée de son père en tuant le sorcier Lord Cromwell. Le film se dénote par son côté fauché, une photographie soignée et la présence de tous les ingrédients du cinéma d’exploitation des années 80 : un peu de gore, d’érotisme et des combats épiques.

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Elle voit des nains partout ! de Jean-Claude Sussfeld
La fantasy à la sauce comédie française ! Dans un royaume imprécis, une reine meurt en donnant naissance à une fille. Le roi qui voulait un fils chasse Blanche-Neige, sa fille. Au terme de péripéties et de rencontres fantasques et fantastiques, elle rencontre le prince charmant. Voici ce qu’on pourrait appeler un « ovni » du cinéma français. Adapté d’une pièce de théâtre à succès, le film mêle dans un joyeux foutoir le patrimoine de notre littérature (de Tarzan aux Misérables) dans un moyen-âge où les fées sont en corporations et ou Blanche-Neige est nymphomane. Et se retrouve dans ce film toute la jeune scène comique de l’époque : Zabou, Roland Giraud, les membres du Splendid et du Café de la gare, rivalisant d’énergie dans le non-sens et la parodie.

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Dar l'invincible de Don Coscarelli
Marc Singer, le futur héros de la série originale V : les visiteurs, suit la mode de Conan le barbare, et joue dans Dar l’invincible, les aventures d’un guerrier qui possède le pouvoir de communiquer par télépathie avec les animaux et d'utiliser leurs facultés. C’est kitsh, parfois surjoué, les effets spéciaux font aujourd’hui sourire, mais le film reste un des fleurons du genre. Deux suites verront le jour en 1991 et 1996, toujours avec Marc Singer.

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Le Dragon du lac de feu de Matthew Robbins
Produit par Walt Disney et réalisé par Matthew Robbins, Le dragon du lac de feu marque l’un des premiers pas de l’héroïc-fantasy au cinéma. Il retrace la quête de Galen, un jeune héros censé débarrasser le monde d’un terrible dragon et sauver du même coup la fille du roi, que la bête cherche à dévorer. A l'époque, le film a été sorti pour combler l'échec du Trou noir, une précédente production Disney, mais à nouveau le succès n'est pas au rendez-vous, et Le dragon du lac de feu sera seulement salué pour ses effets spéciaux relativement avancés.

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Bandits, bandits de Terry Gilliam
Difficile de vraiment classer cette œuvre tant l’esprit de Terry Gilliam est capable de partir tous azimuts pour effleurer tous les genres à la fois. Mais la prégnance de l’imaginaire et certaines figures (l’ogre, le géant, le maitre du mal) incitent à le ranger parmi ces films fantastiques. Kevin, un petit garçon voit un soir sortir de son placard six nains qui voyagent dans le temps, suivant une carte qu’ils ont volée à l’Etre Suprême, pour cambrioler les riches hommes de l’Histoire. Kevin va les suivre et traverser les époques jusqu’à l’Ere des légendes. Encore très « monty pythonesque » (on retrouve d’ailleurs les anciens collègues de Gilliam, John Cleese et Michael Palin) notamment par son humour, Bandits Bandits est pourtant plus émancipé que Jabberwocky, le film précédent du réalisateur. Déjà, on trouve la thématique qui filera tout au long de la carrière de Gilliam : la force de l’imaginaire face au matérialisme, la foi en la folie et en l’enfance, la lutte constante contre la désindividualisation. Et comme figure de l’idole charismatique, le film ne propose rien de moins que Sir Sean Connery en Agamemnon, héros tueur de minotaures.

Polars à la française

Le cinéma français continue de briller dans un genre qu'il a toujours défendu, toutes époques confondues : le film policier. Petite sélection :

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La balance de Bob Swaim
Le polar de l'année ! Richard Berry joue un inspecteur qui a besoin d'un indicateur pour faire tomber un truand. Il jette son dévolu sur l'ancien bras droit du caïd (Philippe Léotard), qui vit avec une prostituée incarnée par Nathalie Baye. L’intrigue est classique, typique des polars des années 1950, mais le tout fonctionne, grâce à des bonnes prestations d’acteurs. L’interprétation de Léotard sera d'ailleurs saluée par un César du meilleur acteur, tout comme La balance aura celui du meilleur film.

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Légitime violence de Serge Leroy
Les Etats-Unis avaient Charles Bronson, on avait Claude Brasseur ! Son personnage décide d'adopter l'auto-défense lorsqu'il prend conscience que les forces de l'ordre ne mettront jamais la main sur ceux qui ont tué sa famille. L'acteur est convaincant voire touchant en homme brisé par le chagrin, qui va s'improviser justicier. Serge Leroy met en scène un personnage qui cherche surtout à comprendre l'acte des assassins. Un film plutôt mineur, mais l'occasion de découvrir une pléïade de seconds rôles, de Thierry Lhermitte à Christophe Lambert, en passant par Véronique Genest et Michel Aumont et d'entendre une bande originale de Plastic Bertrand.

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Espion, lève-toi d'Yves Boisset
Le réalisateur du Juge Fayard dit le shérif, Lino Ventura et Michel Piccoli, une bande originale signée Ennio Morricone et des dialogues d'Audiard... Espion, lève-toi annonce du lourd, et le film est efficace. Il repose essentiellement sur une intrigue complexe, dont un résumé simpliste serait qu'un ancien espion est contraint de reprendre du service à la suite de l'assassinat de son ami et de son contact privilégié. Lino Ventura joue sur sa force physique, mais donne également une fragilité intéressante à son personnage, chose assez nouvelle dans ses films de l'époque.

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Le choc de Robin Davis
La réunion d'Alain Delon et de Catherine Deneuve dans un polar adapté du livre de Jean-Patrick Manchette La Position du tireur couché était un événement. C'est l'histoire d'un tueur professionnel, Martin Terrier, qui envisage de se retirer, mais que ses commanditaires vont traquer, refusant sa décision. Catherine Deneuve et le réalisateur Robin Davis ne s'entendront pas sur le tournage, et des conflits de production viendront également perturber le film. Résultat : le choc attendu n'a pas eu lieu, a été descendu par la critique, et s'est transformé en échec.

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Le grand pardon de Alexandre Arcady
"Le parrain à la française", transposé au milieu pieds-noirs juifs. Tel est le résumé de ce film, réalisé par Alexandre Arcady (Comme les 5 doigts de la main), et qui tient grâce à de bons acteurs. Roger Hanin en chef de la famille Bettoun, mais aussi Robert Hossein, Richard Berry, Jean-Pierre Bacri, Jean-Louis Trintignant, Richard Bohringer entre autres sont à l'affiche de ce film efficace, inspiré de faits réels, qui est une belle fresque sur un pan de la Mafia. Une suite à l'aventure des Beitoun verra le jour dix ans plus tard sous le titre Le Grand pardon II, avec la même équipe, plus Christopher Walken !

Ils étaient inratables !

Certains acteurs étaient omniprésents au cinéma cette année-là, petit focus sur ces comédiens qu'il était dur de rater sur nos écrans :

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Mel Gibson : 3 films
Il y a près de 30 ans, Mel Gibson était inconnu du public français. L’erreur est réparée en 1982, après les sorties successives de Mad Max le 13 janvier, Gallipoli le 10 mars et Mad Max 2 le 11 août. Chacun connait alors le nom du jeune acteur, qui investit les salles obscures et commence (en force) son ascension vers le titre d’icône du cinéma d’action. Trois films australiens donc, qui assurent à Gibson les prémices d’une renommée mondiale.
Au volant de l’Interceptor dans un futur apocalyptique, il incarne pour commencer Max Rockatansky. En flic désabusé, il erre sur les autoroutes désertes d’Australie, en quête de vengeance et de motards criminels, qu’il ne prend pas la peine d’arrêter (du moins, pas au sens juridique du terme). Orchestré par George Miller, ce film ultra-violent sera suivi par deux suites, qui participeront grandement à asseoir la popularité de l’acteur.
Mais loin de se reposer sur ses lauriers, Mel Gibson est également en tête d’affiche de Gallipoli, évoqué en page 11 de ce dossier). A nouveau lancé à toute vitesse et en plein désert pour un nouvel opus de Mad Max, Gibson file direction Hollywood. En moins d’un an, sa carrière est lancée…

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Richard Berry : 4 films
Trois de ses films sont évoqués dans les différentes rubriques de ce dossier : La Balance, Le Grand pardon et Une chambre en ville. Le quatrième est Le Crime d'amour, réalisé par Guy Gilles. Berry y incarne un journaliste enquêtant sur l'assassinat d'une jeune femme. Un film sensible, beau, qui traite de l'amour fou et de ses conséquences parfois tragiques.

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Patrick Dewaere : 3 films
Le 10 février il est à l'affiche de Mille milliards de dollars, un film contre les multinationales et la mondialisation. Henri Verneuil écrit et réalise une enquête qui voit Dewaere être accusé à tort d'un scandale qui le dépasse, et qui doit enquêter lui-même. Le 17 mars sort et pour la première fois en France un précédent film tourné par l'acteur en 1979, Paco l'infaillible, l'histoire dans les années 20, d'un vitrier qui arrondit ses fins de mois en couchant avec des femmes pour qu'elles puissent ensuite être engagées comme nourrices. Dewaere joue Don Manuel, un jeune pharmacien, qui agit gratuitement pour aider Paco dans son travail. Cette sortie décalée passe inaperçue, un peu moins que la comédie dramatique Paradis pour tous, sur les écrans le 22 août, et qui sort un mois après le suicide du comédien Patrick Dewaere, survenu en juillet 1982. Le film raconte l'histoire d'un désespéré qui accepte d'être le cobaye d'une expérience sur le cerveau qui est censée "rendre heureux".

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Gérard Depardieu : 3 films
Un film d'époque, un film historique et un polar : Depardieu est déjà omniprésent. Le premier propose une belle reconstitution de l'époque médiévale. C'est Le Retour de Martin Guerre, qui raconte l'histoire de Martin, qui revient chez lui après huit ans d'absence inexpliqué, et qu'on accuse d'être un usurpateur. Deux magnifiques prestations de Gérard Depardieu et de Nathalie Baye feront de ce film un succès, en France comme aux Etats-Unis. Le second film, est un "biopic" autour du personnage de Danton, tourné en 1981 et qui sort en mai de l'année suivante. La révolution est magnifiquement reconstituée, et la prestation de Depardieu est remarquée. Le film remportera par ailleurs le prestigieux Prix Louis-Delluc.
Enfin, notre "Gégé national" participe à un long métrage de Francis Girod, Le grand frère, qui le montre en ancien militaire qui commet un meurtre par vengeance, et prend sous sa coupe un jeune algérien témoin du meurtre.

Les derniers monstres sacrés

Les dernières figures de l'âge d'or d'Hollywood sont encore en activité sur les écrans, mais les acteurs peinent à trouver des rôles à la mesure de leur gloire passée. Petit panorama des légendes qui étaient toujours en salles.

John Huston
À 76 ans, le réalisateur rebelle et aventurier de Hollywood tourne Annie, la première et la seule comédie musicale de sa prolifique carrière. Elle est adaptée d’une pièce de Broadway, elle-même adaptée d’un comic strip. La petite orpheline Annie est jouée par Aileen Quinn, qui devra déjouer les plans d’un couple de truands qui veulent la ravir au milliardaire qui veut l’adopter. C’est une des dernières comédies musicales à grande échelle produite par Hollywood. La critique sera mitigée, et le film un échec commercial. Ses deux nominations aux Oscars contre cinq aux Razzie montrent bien les divergences d’avis sur ce film, qui continue d’être apprécié du public américain.

Don Siegel
Il signe avec Jinxed ! son dernier film en tant que réalisateur. Ayant été victime d’une crise cardiaque en pleine production, Sam Peckinpah viendra, anonymement, tourner certaines séquences. Cet incident, ainsi que la mésentente entre l’actrice principale (Bette Midler) et son partenaire Ken Wahl n’ont pas arrangé cette comédie, qui fit un flop retentissant.

Anthony Quinn, James Coburn et Ernest Borgnine
Ils apparaissent dans Les risques de l'aventure, qui raconte les aventures de quatre amis qui décident de lancer un raid sur la villa d’un baron de la drogue pour lui voler 5 millions de dollars. Coburn joue le trafiquant en question, et Anthony Quinn, un bandit mexicain. Ernest Borgnine fait un caméo en vendeurs d’armes. Le divertissement est honnête, pour un film méconsidéré où l’humour l’emporte souvent sur l’histoire.

Henry Fonda et Katharine Hepburn
La Maison du lac montre pour la première fois à l’écran Henry Fonda avec Katharine Hepburn et avec sa fille Jane. Ils incarnent le couple Norman et Ethel Thayer, qui comme chaque année viennent passer leurs vacances dans leur maison du lac. Ils reçoivent la visite de leur fille Chelsea, de son compagnon et du fils de ce dernier. Norman Thayer se réconciliera-t-il avec Chelsea ? Ce film sera le dernier d’Henry Fonda, et il sera récompensé pour sa prestation. La maison du lac est une belle réflexion sur la vieillesse et les conflits de génération et le couple Fonda-Hepburn est parmi l'un des plus vrais du cinéma.

James Mason
L’acteur, qui avait débuté en 1935, est à l’affiche de Meurtre au soleil, un des personnages suspectés du meurtre d’une actrice dans une adaptation d’Agatha Christie. James Mason incarne Odell Gardener, un homme silencieux qui approuve en tout point sa femme Myra (Sylvia Miles), qui parle pour deux. Le détective belge Hercule Poirot est joué pour la deuxième fois par Peter Ustinov, après Mort sur le Nil, sorti en 1978. Ce Meurtre au soleil est considéré comme une des meilleures adaptation cinéma de la célèbre romancière. On retrouve également au casting de ce film britannique Jane Birkin et la "so british" Maggie Smith.

James Cagney
L’acteur jadis oscarisé pour son incroyable performance de La Glorieuse parade (1942) signe pour Milos Forman sa dernière apparition sur grand écran dans Ragtime. Une dénonciation du racisme anti noir des années 1900. À 81 ans, Cagney est cloué dans une chaise roulante. La magie du cinéma permettra de le voir debout, grâce à une doublure filmée de dos ou de face, mais le visage dans l’obscurité. Son talent est néanmoins intact, et c’est lui qui, allant à l’encontre des médecins, a insisté pour jouer le rôle du commissaire du film. À cette époque, Cagney sortait de sa retraite du cinéma (depuis Un, deux trois, 1961), et retrouvait pour Ragtime son vieux complice Pat O'Brien, avec lequel il avait tourné à neuf reprises dans les années 30 et 40. Le film fut nominé 8 fois aux Oscars.

Orson Welles
En 1982, Orson Welles est l’ombre de lui-même. L’acteur-réalisateur de Citizen Kane tourne alors Butterfly, adapté d’un roman de James M. Cain (Le Facteur sonne toujours deux fois). Welles joue un juge lors du procès d’un père accusé d’inceste avec sa fille. Le film sera incendié par la critique, et la plupart de l’équipe nommé aux Golden Raspberry Awards, qui "récompense" les pires films de l’année. Participe également à ce film Stuart Whitman, le héros de Crime, société anonyme (1960).

Ava Gardner
Priest of Love marque le retour de Ian McKellen, qui peinait à retrouver un premier rôle depuis A touch of love (1969), et la fin de la carrière d’Ava Gardner, qui enchainait les réalisations médiocres depuis la fin des années 70. Le film est une adaptation de la vie de D.H Lawrence, écrivain controversé, qui fuit l'Angleterre avec sa femme pour les Etats-Unis et le Mexique. Gardner interprète la riche héritière Mabel Dodge Luhan, amatrice éclairée de l’Art sous toutes ses formes. Ce sera quasiment son dernier film, avant Regina Roma, qui sortira directement en vidéo en 1983.

L'humour de 1982

L'humour est tout à la fois potache ou plus fin, comme en témoigne cet aperçu de la comédie de l'époque :

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Le Père Noël est une ordure de Jean-Marie Poiré
Il n’aura pas fallu attendre longtemps avant de voir adaptée au cinéma la très célèbre pièce de théâtre "Le Père Noël est une ordure". Si les mythiques péripéties du réveillon de Noël dans les locaux de S.O.S Détresse Amitié font désormais partie du patrimoine comique français, tout a d’abord commencé sur les planches en 1979, âge d’or de la troupe du Splendid. Après les deux premiers opus des Bronzés, l’année 1982 voit ainsi le retour sur grand écran de la mythique bande d’acteurs, dirigés pour l’occasion par Jean-Marie Poiré, qui orchestre l’adaptation de cette véritable mine de répliques cultes et de scènes anthologiques.

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L' As des As de Gérard Oury
Jean-Paul Belmondo et Gérard Oury travaillent pour la deuxième fois ensemble après Le Cerveau, et cartonnent le box office avec une comédie d’action. Jo Cavalier accompagne l’équipe de France de boxe aux JO de Berlin, en 1936. Dans le train, il fait la connaissance d’un jeune garçon juif, et va tout faire pour le protéger des nazis. Cascades, bagarres et humour forment la recette de ce film, qui n’avaient pas été montré à la presse avant sa sortie. Une idée de « Bébel », pour que le public soit le premier juge du film. Un jury conquis, puisque L’as des as cartonnera le box office, établissant un record d’entrées dès sa première semaine en salles.

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Victor Victoria de Blake Edwards
Devenu un des grands noms de la comédie américaine avec Diamants sur canapé (1961), La Panthère Rose (1963) ou La Party (1968), Blake Edwards signe avec Victor/Victoria sa quatrième comédie musicale. Dans ce remake d’un film allemand de 1933, le réalisateur travestit sa compagne Julie Andrews en Victor Grezhinski, chanteur de cabaret qui enflamme les scènes parisiennes et le cœur du producteur King Marchand, troublé d’être attiré par ce qu’il croit être un homme. Grande habituée des comédies musicales, Julie Andrews cherche à l’époque à briser son image d’actrice lisse et "guimauve" qui lui colle à la peau depuis Mary Poppins et La Mélodie du bonheur. Le film est un tel succès qu’il est adapté en 1995 sur les planches de Broadway et remportera l’Oscar de la meilleure musique de film 1983 et le César du meilleur film étranger.

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Deux heures moins le quart avant Jésus-Christ de Jean Yanne
Ceci est le plus gros budget engagé par Jean Yanne dans une de ses réalisations : une co-production franco-italo-tunisienne et un tournage qui dura presque 4 mois. Le film réunit les fidèles du cinéaste : Daniel Prévost, Jacques François, et une nouvelle recrue, Coluche, alors représentant de la comédie populaire grand public. Le thème ? Le garagiste Ben-Hur Marcel va s’opposer à César (Michel Serrault, plus "Cage aux folles" que jamais) et devenir représentant du peuple. Les anachronismes et les bons mots pleuvent, et Deux heures moins le quart… est un succès phénoménal, le plus beau de la carrière de Jean Yanne, plus habitué aux échecs commerciaux.

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Le duo Anémone-Gérard Jugnot
Les deux acteurs se donnent trois fois la réplique, dans Le père-Noël est une ordure, puis dans deux comédies bien ancrées dans ce début des années 80. La première montre deux chômeurs (Jugnot et Daniel Auteuil) qui décident de s’improviser braqueurs pour arrondir leur fin de mois : Pour cent briques t'as plus rien.... Anémone est une des victimes du braquage. La seconde comédie, Le Quart d'heure américain, présente un chômeur (Jugnot) qui rencontre par hasard une animatrice de jeu radiophonique (Anémone), et qui devenir son amant. Hélas, s’il est excellent au lit, il présente mal pour les fréquentations branchées de la présentatrice… Sans Jugnot, Anémone était également à l’affiche cette année de Ma femme s'appelle reviens, en photographe qui tombe amoureuse d’un médecin récemment séparé de sa femme, interprété par Michel Blanc.

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Le Gendarme et les gendarmettes de Jean Girault et Tony Aboyantz
Dernier baroud d’honneur de la brigade de Saint-Tropez et ultime apparition à l’écran du regretté Louis De Funès, Le gendarme et les gendarmettes mobilise les foules françaises, à l’image des films précédents de la saga. Le réalisateur Jean Girault, dont c’est également le dernier film, décède tragiquement des suites d’une tuberculose au milieu du tournage et laisse les rênes du projet à Tony Aboyantz. De leur côté, les gendarmes vivent leur dernière aventure en accueillant à la brigade quatre jeunes recrues féminines, qui n’auront pas leur pareil pour semer le trouble dans les rangs.

La Nouvelle Vague déferle toujours

En 1982, Truffaut est encore en vie mais il est malade et prépare son dernier film (Vivement dimanche, 1983). S’il n’a pas de film qui sort en salles cette année-là, ça n’est pas le cas de ses anciens collègues des Cahiers du cinéma qui ajoutent tous une petite pierre à leur carrière !

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Les Fantômes du chapelier de Claude Chabrol
Le tailleur Kachoudas semble obsédé pour son voisin chapelier, qu’il suit. Il apprend ainsi que celui-ci a tué sa femme, qu’il fait passer pour toujours vivante. Au lieu de le dénoncer, il devient son confident. Chabrol adapte un roman de Georges Simenon qui semble coller parfaitement à l’univers du cinéaste. Le face à face entre Michel Serrault et Charles Aznavour fonctionne tout à fait, les deux personnages rivalisant de lâcheté et d’étrangeté, donnent, comme toujours chez le réalisateur, un profil peu favorable à la petite bourgeoisie de province. Mais ici cette étrangeté, toujours à la limite de la drôlerie, donne au film une douce folie, angoissante, presque crépusculaire.

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Le Pont du Nord de Jacques Rivette
A peine sortie de prison où elle était enfermée pour acte terroriste, Marie, tente de retrouver son compagnon, Julien. Mais elle croise une étrange vagabonde en mobylette, Baptiste. Celle-ci va l’aider dans sa quête, mais elles vont bientôt être au centre d’un complot qui les dépasse. On trouve dans ce film le plaisir ludique de Rivette à tourner. Comme à son habitude, il mêle dans une atmosphère réaliste des éléments d’étrangeté qui confinent au fantastique. Revient aussi la notion de complot, l’idée d’une conspiration qui nous entoure. Inspiré de Don Quichotte, il fait des deux femmes le dernier rempart de la fantaisie face à l’étouffante réalité à laquelle on ne peut échapper, le film laissant place à un cruel constat d’impuissance. Enfin, on retrouve dans ce film la ville de Paris, souvent personnage du film à part entière depuis Paris nous appartient.

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Le Beau mariage d'Eric Rohmer
Deuxième des Comédies et Proverbes, le film illustre la maxime de La Fontaine : « Quel esprit ne bat la campagne qui ne fait château en Espagne ». Sabine, étudiante, lasse d’être la maitresse d’un homme marié, rompt et se décide à se marier à son tour, coûte que coûte. Lors d’un mariage, elle a trouvé sa cible, Edmond, jeune avocat célibataire. Le film est un « cas d’école » de film d’Eric Rohmer, une ronde de relations et de personnages, qui se posent des questions et parlent futilement en apparence, et c’est en réalité une critique fine de la société, pour qui le mariage est un accomplissement, alors que le cinéaste montre qu’il n’est qu’une représentation sociale et non un absolu d’élévation de soi. Rohmer retrouvera plusieurs des acteurs du film (Arielle Dombasle, Féodor Atkine, Pascal Greggory) l’année suivante pour son « proverbe » suivant, Pauline à la plage.

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Passion de Jean-Luc Godard
Dans ce film, Godard met en parallèle le travail d’un réalisateur qui tente de faire son film avec des scènes de revendications ouvrières. Comme toujours chez Godard, le discours politique se mêle à une véritable réflexion esthétique. Le film est présenté à Cannes et Raoul Coutard, le directeur de la photographie de Jean-Luc Godard depuis A bout de souffle, reçoit le Grand Prix de la Commission Supérieure technique du cinéma français. Rien d’étonnant tant le travail esthétique est important dans ce film, les scènes de tournages étant essentiellement des reconstitutions de tableaux dans lesquels la lumière joue un rôle capital. Le cinéaste retrouve ici Michel Piccoli près de vingt ans après Le Mépris, mais aussi Isabelle Huppert (après Sauve qui peut (la vie)) et fait jouer l’égérie de Rainer Werner Fassbinder, Hanna Schygulla.

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Une chambre en ville de Jacques Demy
Jacques Demy ne fait pas partie, à proprement parler, de la « Nouvelle Vague » symbolisée par les jeunes turcs des Cahiers. On l’assimile plutôt au groupe des cinéastes « Rive Gauche » (aux côtés de son épouse Agnès Varda, de Chris Marker et de Alain Resnais). Il a pourtant commencé sa carrière cinématographique à la même époque et a été assimilé comme tel. Et il propose, en 1982, un de ses films les plus personnels. Comme Les Parapluies de Cherbourg ou Les Demoiselles de Rochefort, Une Chambre en ville est un film intégralement chanté. Dans les années 1950, dans un contexte de revendications sociales, Guilbaud, ouvrier (tout jeune Richard Berry) loue une chambre chez Madame Langlois, une aristocrate. Il rencontre Edith, qui s’avère être la fille de Mme Langlois, dont il tombe amoureux, mais celle-ci est mariée à un possessif et mesquin marchand de télévisions (incarné par Michel Piccoli en réminiscence du Michel Simon de Quai des brumes). Loin de l’atmosphère souvent jugée naïve des autres oeuvres du réalisateur, ce film très sombre, longtemps porté par le cinéaste, est un hommage aux classes laborieuses (son père était garagiste) et a une vraie portée politique. Le film n’a pas été compris par le public mais fut ardemment défendu par la critique, conduisant d’ailleurs à une controverse.

Prix et récompenses

En 1982, dans les grands festivals européens que sont Cannes, Venise et Berlin, la tendance est nettement à la reconnaissance des cinémas de l’Est. Ce sont des films allemands qui reçoivent le Lion d’Or à Venise et l’Ours d’Or à Berlin, quand un Polonais est récompensé à Cannes. Les Césars et Oscars quant à eux font la part belle au film policier et à Gandhi.

Les Césars 1983
Avec 7 nominations et 3 Césars, La Balance de Bob Swain est le grand gagnant de la cérémonie des Césars 1983 (qui récompensent les films sortis en 1982). Le film relate les méthodes d’infiltration de la police criminelle. Son duo d’acteurs, Nathalie Baye et Philippe Léotard, remporte les prix de Meilleur Acteur et Meilleure Actrice et le film repart avec la récompense la plus prestigieuse, celle du Meilleur Film. Il s'agissait du troisième César consécutif que remporte Nathalie Baye. Elle reçut le César du Meilleur Second Rôle féminin en 1981 pour Sauve qui peut (la vie) et en 1982 pour Une étrange affaire.

Les Oscars 1983
Avec 8 Oscars remportés sur 11 nominations, Gandhi de Richard Attenborough sort grand vainqueur de cette 55e cérémonie des Oscars. Retraçant la vie du dirigeant politique et guide spirituel indien, le long-métrage repart entre autres avec les prix du meilleur film, meilleur acteur, meilleur réalisateur et meilleur scénario. Gandhiest le film qui a nécessité le plus grand nombre de figurants dans l'histoire du cinéma avec près de 300 000 personnages apparaissant pendant le film. Par ailleurs, Meryl Streep obtient l'Oscar de la meilleure actrice pour son rôle d'immigrée polonaise Le Choix de Sophie, et E.T. obtient la meilleure musique pour la partition de John Williams, les prix du mixage et celui des effets spéciaux.

Le 35e Festival de Cannes, du 14 au 26 mai 1982
Le jury du 35e festival de Cannes montre une vraie ouverture vers les autres arts puisqu’il est présidé par le metteur en scène de théâtre Giorgio Strehler et qu’on y retrouve Gabriel García Márquez, prix Nobel de littérature cette année-là. Le monde du cinéma est quand même représenté à travers des réalisateurs comme Sidney Lumet ou Jean-Jacques Annaud ou la comédienne Géraldine Chaplin.
Les cinémas de l’est sont en force cette année-là puisque l’allemand Werner Herzog reçoit le prix de la mise en scène (Fitzcarraldo), le polonais Jerzy Skolimowski reçoit le prix du scénario (Travail au noir) et que l’actrice polonaise Jadwiga Jankowska-Cieslak reçoit le prix d’interprétation féminine pour son rôle dans le film Un Autre regard de son compatriote Karoly Makk. C’est pourtant la Méditerranée qui remporte les suffrages du jury puisque cette année ce ne sont pas une mais deux Palmes qui sont distribuées, une à un réalisateur turc, l’autre à un grec, à la tête d’un film américain.
Missing est en effet le premier film américain du réalisateur franco-grec Costa-Gavras. Après Clair de femme, plus intimiste, le cinéaste revient aux films politiques qui ont fait sa réputation (Z, L' Aveu). Il s’en prend ainsi à la dictature du général Pinochet à travers l’histoire vraie d’un journaliste américain, présent au Chili pendant le Coup d’Etat de 1973 et qui a été porté disparu. Jack Lemmon joue le père du journaliste, venu au Chili pour retrouver son fils et qui enquête, aidé par sa belle-fille (jouée par Sissy Spacek). La prestation de Jack Lemmon, père perdu dans un pays totalitaire et refusant d’accepter la mort de son fils, lui vaudra le Prix d’Interprétation à Cannes et l’Oscar à Hollywood. Le film est une somme d’émotion, portée par la musique du grec Vangelis et marquera les festivaliers

Le film turc Yol, La Permission de Yılmaz Güney et Şerif Gören reçoit lui aussi la Palme. Ce film raconte l’histoire de cinq prisonniers kurdes qui, bénéficiant d’une permission, retournent dans leurs familles et vivent là, une autre source d’enfermement, celle d’une société archaïque qui ne laisse pas de place à l’individu. Yılmaz Güney était lui-même prisonnier pendant l’écriture et le tournage du film, donnant des indications à son assistant Şerif Gören. C’est en s’évadant et en emportant avec lui les rushes en France qu’il les sauve de la destruction. Le film sera interdit quinze ans en Turquie, mais verra la reconnaissance internationale de son réalisateur, qui mourra deux ans plus tard d’un cancer de l’estomac, laissant sa carrière en suspend.

La 39e Mostra de Venise, du 28 août au 2 septembre 1982
Contrairement à celui de Cannes, le jury de la Mostra est très ancré cinéma, mais affiche de grands noms puisque, présidé par Marcel Carné, il compte des réalisateurs prestigieux comme Gillo Pontecorvo, Mario Monicelli ou Satyajit Ray ou Andrei Tarkovski. Ce jury prendra d’ailleurs l’initiative exceptionnelle de récompenser pas moins de douze réalisateurs internationaux d’un Lion d’Or d’honneur parmi lesquels Frank Capra, Jean-Luc Godard, Akira Kurosawa ou encore Luis Buñuel. Ce jury récompensera en outre pour leurs jeux l’acteur suédois Max von Sydow (Le vol de l'aigle) et l’américaine Susan Sarandon (Tempete).
Wim Wenders reçoit cette année-là le convoité Lion d’Or. Son film, L' Etat des choses est le type même du film sur le cinéma. C’est le récit d’un tournage au Portugal qui doit s’arrêter, faute de pellicule. Le réalisateur, Friedrich Munro (toute ressemblance avec Friedrich Murnau serait évidemment volontaire) tente tant bien que mal de garder en place une équipe qui se désagrège peu à peu. Traitant de cinéma mais aussi de rapports humains, de pouvoir, le film, humaniste et désabusé, est dans la lignée de L' Ami américain ou de Nick's Movie, et préfigure les succès que seront bientôt Paris, Texas et Les Ailes du désir. Une récompense qui vient rassurer Wim Wenders dont le film de commande Hammett (fabulation autour de la vie de Dashiell Hammett, auteur du Le Faucon maltais) qui sort cette année-là a laissé un goût amer (les producteurs, peu satisfaits après visionnage du film, lui ont demandé de retourner 80% du film).

La 32ème Berlinale – du 12 au 23 février 1982
Le jury présidé par l’actrice Joan Fontaine entourée par quelques allemands et notamment la comédienne française Brigitte Fossey a récompensé de l’Ours d’argent du meilleur acteur ex-aequo un représentant d’un cinéma passé, Michel Piccoli pour (Une étrange affaire), et celui d’un cinéma en devenir, Stellan Skarsgard pour (L' Assassin candide) qui entamera ainsi la carrière qu’on lui connait.
C’est Rainer Werner Fassbinder qui reçoit l’Ours d’Or à Berlin pour le film Le Secret de Veronika Voss alors que le réalisateur décèdera moins de quatre mois plus tard d’une rupture d’anévrisme. Le film se passe dans les années 1950 et raconte l’histoire de Veronika Voss, actrice déchue sous l’influence d’une mystérieuse femme médecin, le Docteur Katz. Un journaliste sportif qui croise son existence va tenter de la faire sortir de la spirale dans laquelle elle plonge. Les relations malsaines qui peuvent naître en dominant et dominé, qui sont le thème récurrent des films de Fassbinder est le centre de ce film qui marquait la consécration internationale du prolifique cinéaste.

Grands réalisateurs

De grands ou de futurs grands réalisateurs répondaient présents sur les écrans, et proposaient tantôt des films célèbres, tantôt des oeuvres plus discrètes, mais avec un savoir-faire toujours intact !

Gallipoli de Peter Weir
En 1982, le public international découvre un acteur qui va devenir une figure immanquable du cinéma. Mel Gibson, jeune acteur australien aux yeux bleus profonds, joue dans les films Mad Max 1 et 2 (voir plus haut) qui sortent en France simultanément et dans Gallipoli de Peter Weir. Relatant une bataille peu connue de la Seconde Guerre Mondiale, qui opposa en Turquie, entre autres, des Australiens et des Néo-Zélandais d'un côté, et des Ottomans de l'autre. Le récit traite d’une histoire d’amitié au milieu des affres de la guerre. Révélant au monde entier Peter Weir, dont le mystique Pique-nique à Hanging Rock avait été un grand succès australien, il permettra au cinéaste de tourner ses grands succès publics que sont Witness, Le Cercle des poètes disparus ou The Truman Show. Le réalisateur retrouvera Mel Gibson l’année suivante pour le film L' Année de tous les dangers, aux côtés de Sigourney Weaver.

Blow Out de Brian De Palma
Considéré comme un digne héritier d’Hitchcock pour sa maîtrise du suspense et connu pour son lyrisme exacerbé, Brian De Palma réalise, deux ans avant Scarface, Blow Out, réinterprétation du Blow Up d’Antonioni dans lequel un photographe de mode prenait malgré lui des clichés d’un meurtre. Dans le film de De Palma, un preneur de son (John Travolta) enregistre un accident de voiture qui s’avère être un attentat. Figurant dans le top 3 des films préférés de Quentin Tarantino, Blow Out est une réflexion sur le cinéma et l’illusion, où l’on retrouve des effets de style propres au réalisateur, comme l’introduction du film en split screen (division de l’écran en plusieurs cadres), technique déjà utilisée dans Soeurs de sang (1973) ou Carrie au bal du diable (1976).

Querelle de Rainer Werner Fassbinder
Dernier film du réalisateur, il est aussi certainement un des plus radicaux, comme l’illustre l’affiche du film, à la sexualité explicite, qui a été interdite. Tiré d’un roman de Jean Genet, le film raconte l’histoire du jeune matelot homosexuel, Querelle, qui arrive avec son équipage à Brest et qui se partage entre des relations de domination et de désir entre son frère Robert, Lysiane (une mère maquerelle) et son mari, et Seblon, lieutenant du bateau. Film tourné en anglais, intégralement en studio et avec un casting international (Brad Bird, Franco Nero, et Jeanne Moreau, notamment), son esthétique et ses thématiques provocatrices font de ce film une œuvre très marquante, aux frontières du cinéma expérimental. Les rapports de possession des personnages et l’idéologie ambigüe du film, illustrés par la chanson de Lysiane "Each man kills the things he love" (magnifiquement mise en musique par Peer Raben), correspondent aux thématiques de Fassbinder, ce qui en fait un film somme, sentiment renforcé par la mort du réalisateur avant la sortie du film. Présenté à la Mostra de Venise, Marcel Carné créera la polémique en se montrant désolé que son jury ne récompense pas le film.

Le prince de New York de Sidney Lumet
Relatif échec commercial à sa sortie, Le prince de New York peut, par sa thématique proche, être considéré comme le film miroir de Serpico, sorti 8 ans plus tôt. En effet, Lumet y étudie une nouvelle fois les rapports entre pègre et flics à la différence qu’ici, il suit non pas un flic intègre mais un policier corrompu de la brigade anti-drogue qui, rongé par le remords, décide de tout avouer à un procureur. Fidèle à son style sobre et réaliste, Lumet livre une vision désenchantée du pouvoir en place, où la corruption est parfois un mal nécessaire. Inspirée d’une histoire vraie et portée par l’interprétation de Treat Williams, cette fresque de trois heures est aussi un drame intimiste où l’on assiste à la descente aux enfers d’un homme qui perd tout repère.

Fitzcarraldo de Werner Herzog
Un homme projette la construction d'un opéra en plein coeur de la forêt amazonienne. Il est joué de façon électrique par Klaus Kinski, qui retrouve le réalisateur Werner Herzog après Aguirre, la colère de Dieu (1972), Woyzeck et Nosferatu fantôme de la Nuit (1979). Le tournage sera ponctué de clashs entre le réalisateur et son acteur principal, au point qu'ils donneront lieu à un documentaire signé Herzog : Ennemis intimes (1999). L'équipe du film passera parmi les pires difficultés, et le making of de Fitzcarraldo donne lui aussi lieu à un documentaire : Burden Of Dreams. Ces problèmes de production n'empêchent pas l'interprétation "habitée" de Kinski d'emporter l'adhésion, ni le travail impeccable du réalisateur d'être récompensé à Cannes.

Coup de coeur de Francis Ford Coppola
Après une violente dispute, un couple décide de se séparer. Ils errent tous deux toute la nuit, faisant quelques significatives rencontres, avant de se retrouver un peu avant l’aube. Trois ans après son chef d’œuvre Palme d’or à Cannes, Apocalypse Now, Francis Ford Coppola sort Coup de Cœur. Si l’histoire (qui n’est pas sans rappeler L' Aurore de Murnau) est simple, l’intention est très ambitieuse puisque Coppola veut en faire un portrait de l’Amérique à travers l’étude de ses classes populaire. Il tente même des choses, puisque le film est quasi-intégralement tourné en studios, le réalisateur commandant le plateau depuis une régie séparée. Le film mitige la critique, et est le premier d’une série d’échecs publics et en tant que tel, marque la fin de la période de flamboyance de Copolla, celle des chefs d’œuvres que sont les deux premiers films du Parrain, Apocalypse Now ou même le moins connu Conversation secrète, palmé à Cannes.

Comédie érotique d'une nuit d'été de Woody Allen
"Syndrome de Woody Allen" est à présent une formule couramment employée lorsqu’un réalisateur se met à sortir un film tous les ans. Chaque année (ou presque) depuis le début des « seventies », a ainsi eu droit à son Woody Allen, et 1982 ne fait pas exception. Réinterprétant Le songe d’une nuit d’été de William Shakespeare en prenant comme théâtre une maison de campagne anglaise, le réalisateur signe une nouvelle comédie dans laquelle trois couples en vacances se retrouvent pris dans un jeu de séduction mutuelle. L’occasion pour Allen d’aborder une nouvelle fois ses deux thèmes fétiches : le sexe et la mort.

Pink Floyd : The Wall de Alan Parker
Après le succès de Midnight Express (récompensé par 6 Golden Globes, 3 BAFTA et 2 Oscars), Alan Parker débute les années 80 avec deux films musicaux : Fame sorti en 1980 et dans un tout autre genre, Pink Floyd : The Wall. Fondé sur le double album conceptuel The Wall du groupe Pink Floyd, le film est quasiment muet, porté principalement par la musique du groupe. Le réalisateur nous plonge dans la tête de Pink, une rock star qui s’enfonce de plus en plus dans la folie. Isolé dans une chambre d’hôtel, il passe en revue les éléments marquants de sa vie dans une mise en scène qui alterne prises de vue réelles et séquences de dessins animés créées par Gerald Scarfe.

Identification d'une femme de Michelangelo Antonioni
Nicolo prépare son prochain film et entretient une relation avec une étrange aristocrate, quand celle-ci disparait mystérieusement. Le cinéaste croise ensuite une certaine Ida, une comédienne dont il tombe immédiatement amoureux. Ce film, qui peut être considéré comme mineur dans la filmographie du cinéaste (à côté de chefs d’œuvre comme La Nuit, Le Désert rouge ou Blow Up) est notable pour ses thèmes abordés, les obsessions récurrentes du réalisateur : le rapport de l’homme et de la femme, la question de la création et de la beauté, la sensation de l’immanence... Le film est récompensé à Cannes par un prix spécial en son honneur, le Prix du 35e anniversaire du Festival international du Film. Il est le dernier long-métrage que réalisera seul Antonioni. Son film suivant, Par-delà les nuages , sorti en 1995, étant coréalisé avec Wim Wenders.

Au box office

1) E.T. L’extra-terrestre réalisé par Steven Spielberg qui cumule 7 881 332 entrées.
2) L' As des As réalisé par Gérard Oury qui cumule 5 452 598 entrées.
3) Deux heures moins le quart avant Jésus-Christ réalisé par Jean Yanne qui cumule 4 601 239 entrées.
4) Le Gendarme et les gendarmettes réalisé par Jean Girault et achevé par Tony Aboyantz qui cumule 4 209 139 entrées.
5) La Balance réalisé par Bob Swain et qui cumule 4 192 189 entrées.

On peut remarquer la présence d’un seul film américain dans ce classement. Présenté en clôture du festival de Cannes, E.T. ne sort en salles qu’en décembre, ce qui ne l’empêche pas de prendre non seulement la tête du box-office français cette année-là mais aussi du box-office mondial pendant 11 ans avant d’être détrôné par un autre film de Spielberg, Jurassic Park.

L' As des As permet à Jean-Paul Belmondo de dépasser à nouveau les 5 millions d’entrées, chiffre atteint l’année précédente avec Le Professionnel qui prouve l’immense popularité dont l’acteur jouissait à l’époque.

Le Gendarme et les gendarmettes est le dernier film de Jean Girault, décédé pendant le tournage, et de Louis De Funès, mort l’année suivante.

Décès et naissances

Ils nous ont quittés cette année-là…

Cinéma
John Belushi (33 ans), acteur américain qui avait tenu le premier rôle de The Blues Brothers.
Ingrid Bergman (67 ans), actrice américaine, inoubliable interprète de Casablanca aux côtés d'Humphrey Bogart, et une des égéries d'Alfred Hitchcock, avec qui elle tourna à trois reprises, dans La Maison du Docteur Edwardes, Les Enchaînés, et Les Amants du Capricorne.
Raymond Bussières (74 ans), acteur français spécialisé dans les seconds rôles et les personnages sympathiques à l'accent parigot bien prononcé.
Patrick Dewaere (35 ans), acteur français qui avait été révélé par Bertrand Blier dans Les Valseuses en 1974, et crevait l'écran dans Série noire, réalisé par Alain Corneau.
Rainer Werner Fassbinder (37 ans), réalisateur allemand, s’éteint prématurément, laissant pour son âge une filmographie impressionnante, riche de plus de vingt longs métrages.
Henry Fonda (77 ans), acteur américain qui s'éteint avec derrière lui 47 ans de carrière. Il a reçu en 1981 un Oscar d'honneur pour l'ensemble de sa carrière, et un Oscar de meilleur acteur en 1982 pour La Maison du lac.
Jean Girault (58 ans), réalisateur français spécialisé dans les comédies populaires, essentiellement avec Louis De Funès comme la saga des "Gendarmes", Les Grandes vacances ou Jo.
Grace Kelly (52 ans), héroïne de Le Train sifflera trois fois et surtout avec Alfred Hitchcock de Le Crime était presque parfait, Fenêtre sur cour et La Main au collet, elle reçoit un Oscar pour son rôle dans Une Fille de la province. La « Princesse Grace » (elle épouse en 1956 le prince Rainier de Monaco) meurt tragiquement dans un accident de voiture le 12 septembre 1982.
Romy Schneider (43 ans), actrice allemande naturalisée française, éternelle interprète du personnage de Sisi l'impératrice, un rôle qui la hantera toute sa vie. Elle obtient deux Césars : en 1976 pour son rôle dans L' Important c'est d'aimer, réalisé par Andrzej Zulawski, puis en 1978 pour Une histoire simple, de Claude Sautet.
Jacques Tati (75 ans), réalisateur français à qui l'on doit Les Vacances de Monsieur Hulot, Jour de fête, Play Time ou encore Mon oncle.
Jean Vilar (59 ans), comédien français, sa carrière se fera essentiellement au théâtre, comme acteur et comme metteur en scène. Il a créé le festival de théâtre d’Avignon, et est apparu dans quelques films dont le plus célèbre est sans doute Les Portes de la nuit, de Marcel Carné.
Autres
Arthur Rubinstein (95 ans), pianiste polonais, un des plus grands interprètes du XXème siècle, célèbre pour avoir réinterprété nombre d'oeuvres du répertoire comme Beethoven, Schumann ou Chopin.
Louis Aragon (85 ans), poète, écrivain et journaliste français, engagé politiquement pour le Parti communiste, et soutien actif aux mouvements dadaïstes et surréalistes.

On leur souhaitait la bienvenue !

Jessica Biel, elle s'est fait connaitre par la série 7 à la maison dans laquelle elle jouait la grande soeur de la famille, puis grâce à trois films sortis à peu d'intervalle : Les Lois de l'attraction, Massacre à la tronçonneuse et Blade: Trinity.
Lou Doillon , comédienne française qu'on a pu voir dans Carrément à l'Ouest, réalisé par son père, Jacques Doillon, ou Mauvaises fréquentations. Plus récemment, elle figure à l'affiche de Gigola de Laure Charpentier.
Julien Doré , Chanteur avant tout, il s’essaye au doublage dans Monstres contre Aliens et tient le rôle principal du film de Pascal Thomas : Ensemble, nous allons vivre une très, très grande histoire d'amour...
Kirsten Dunst , Après avoir fait ses premiers pas au cinéma aux côtés des plus grands (Woody Allen, Brian De Palma,…), elle se fait connaitre très jeune pour sa prestation dans Entretien avec un vampire. Collaborant à deux reprises avec Sofia Coppola, elle incarne également la petite-amie de Spider-Man 2.
Rebecca Hall , l’actrice anglaise s’est fait connaître en jouant dans Le Prestige de Christopher Nolan, face à Scarlett Johansson qu’elle retrouve dans Vicky Cristina Barcelona de Woody Allen. Elle a depuis été vue dans The Town de et avec Ben Affleck.
Anne Hathaway , actrice américaine qui, après des débuts en princesse pour Disney, s’illustre dans Le Secret de Brokeback Mountain ou encore dans Le Diable s'habille en Prada. Plusieurs fois doubleuse pour l’animation, elle jouera bientôt Selina Kyle chez Christopher Nolan.
Clémence Poesy, la française qui détonne à Hollywood ! Avec son rôle de Fleur Delacour dans la saga Harry Potter elle s’ouvre les portes de l’international et a ainsi joué depuis dans des films comme Bons Baisers de Bruges. Elle sera Jeanne d’Arc dans le Jeanne Captive de Philippe Ramos.
Seth Rogen, acteur américain, figure montante du comique, il est l'un des acteurs fétiches des productions de Judd Apatow, avec un faciès de gros nounours qu'on a pas fini de voir sur les écrans.
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