Décès du réalisateur italien Damiano Damiani

Le réalisateur italien Damiano Damiani, connu pour des films sur la mafia comme "Pizza Connection" ou La Pieuvre", est décédé à l'âge de 90 ans jeudi à Rome pour insuffisance respiratoire, a annoncé son entourage aux médias italiens.

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Damiano Damiani sur le tournage d'un téléfilm pour TF1 en 1994 - © TF1 / SIPA

Le réalisateur italien Damiano Damiani, connu pour des films sur la mafia comme Pizza Connection, Lion d'or à Venise en 1985, ou La Pieuvre, est décédé à l'âge de 90 ans jeudi à Rome pour insuffisance respiratoire, a annoncé son entourage aux médias italiens. Né le 23 juillet 1922, près de Pordenone (extrême-nord est de l'Italie), Damiano Damiani, qui était aussi écrivain et acteur, avait fait ses premières armes à l'époque du cinéma néoréaliste.

Ses oeuvres classées dans la catégorie du cinéma populaire avaient dénoncé dans les années 70 certains systèmes et centres de pouvoir. Parmi ses films marquants figurent La Mafia fait la loi avec Claudia Cardinale et Franco Nero; et l'excellent Confession d'un commissaire de police au procureur de la république (1971). Mais il était surtout connu pour la première partie de la série La Mafia avec Michele Placido dans le rôle du commissaire Cattani, un téléfilm que la télévision publique italienne Rai a vendu dans de nombreux pays du monde.

Les années 1960 sont l'âge d'or pour le cinéaste, qui manifeste toujours un certain goût pour la polémique. ses films, dont le premier d'entre eux, Jeux précoces, qui obtient le Prix Fipresci au Festival de San Sebastian, tendent à l'intimisme. Avec Cesare Zavattini, il met en scène avec succès l'L' Ile des amours interdites. En 1963, il adapte avec Tonino Guerra, L'ennui d'Alberto Moravia. Au tournant des années 60-70, sans pour autant abandonner l'analyse psychologique et l'approche comportementale, il donne à son oeuvre une orientation socio-politique. On lui doit aussi des incursions, comme son confrère Sergio Corbucci, dans le western Spaghetti, avec El Chuncho (Quien Sabe?); oeuvre étonnante et plutôt réussie, portée par Klaus Kinski et Gian Maria Volonte. Au début des années 2000, il met fin à sa carrière au cinéma tout en continuant à tourner de temps en temps pour la télévision, préférant consacrer la majeure partie de son temps à sa passion de la peinture.



avec AFP