Jeu concours le cercle des XIII
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Jeu concours le cercle des XIII
En partenariat avec Y.C. Moser (Shym) auteur du livre "Le Cercle des XIII" nous vous proposons de gagner un exemplaire dédicacé
personnalisé au vainqueur. Pour concourir, il suffit de poster sur le
forum dans la partie indiquée un poème, ou un court texte (Format world
,5000 caractères interlignes 1.5 et en times new roman) avec pour thème
le chiffre XIII.
La date limite du concours le 13 février afin de pouvoir faire parvenir au vainqueur ce premier tome de ce que nous espérons devenir une superbe trilogie.
personnalisé au vainqueur. Pour concourir, il suffit de poster sur le
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,5000 caractères interlignes 1.5 et en times new roman) avec pour thème
le chiffre XIII.
La date limite du concours le 13 février afin de pouvoir faire parvenir au vainqueur ce premier tome de ce que nous espérons devenir une superbe trilogie.
Si Bite Me te plait n'hésite pas à faire circuler
Re: Jeu concours le cercle des XIII
Montana,16 novembre 2007
Tu es parties depuis 2 ans ,et depuis deux ans ,à part une carte postale dans laquelle tu m'informais que tu es toujours vivante ,je suis sans nouvelles de toi .Ce matin ,dans le jardin je me suis arrêtée longuement devant ton rosier. Bien que nous soyons déjà en plein automne ,il se détachait avec sa couleur pourpre ,solitaire et arrogante ,sur le reste de la végétation désormais éteinte. Tu te souviens du jour où nous l'avons planté? Tu avais 10ans ,tu m'avais regardé de tes yeux grands ouverts et tu m'avais dis; Mamy, plantons des rosiers .Et nous nous étions mise au travail. Nous étions éreintées à force d'avoir bêché toute la journée ,couverte de terre et assoiffée par cette journée ensoleillée, Mais j'avais remarqué que quelque chose te tracassais, tu m'as souris et tu m'as dis;
· J'en veux un treizième, celui là me ressemblera à tout point de vue et lorsque je serai loin de toi, quand tu viendras te promener dans le jardin et que tu le contempleras ,tu penseras à moi ;il sera d'une couleur ténébreuse ,son délicat arôme aura une effluve aux accents romantiques ,il ne ressemblera à nul autre ,il aura sa propre histoire dans ce jardin somptueux.
Avant d'aller le choisir chez le pépiniériste, tu n'as pas fermé l'œil de la nuit, Toutes les demi-heures ,tu frappais à ma porte et tu disais; Je n'arrive pas à dormir »
Le matin, à sept heures ,tu avais déjà pris ton petit déjeuner, tu t'étais lavée et habillée; tu avais enfilé ton manteau et tu m'attendais , assise dans un fauteuil. A huit heures, nous étions devant l'entrée du magasin dont se dégageaient des arômes plus somptueux les uns que les autres,
« Comment saurais-je lequel est le mien? »Il y avait dans ta voix une grande anxiété, Moi ,je te rassurais ,je disais: ne t'en fais pas, tu y parviendras.
Le troisième jour de ce chemin de croix, nous y étions retournée ,et j'y étais arrivée.
Il se trouvait dans une serre à l'écart des autres ,Il était splendide ,majestueux d'une couleur indéchiffrable ,un prince parmis ses sujets.
Nous étions rentrées ,et l'avions tout de suite planté, tu m'avais demandé de le mettre un peu à l'écart des autres, car c'était le treizième, l'unique,celui qui allait te représenter quand tu serais loin de moi
Le lendemain ,tu retournais chez tes parents,et tu avais grandis au fil des années ,A la même époque ,tu revenais et tu prenais soin de ton prince, comme tu l'avais nommé ,il avait poussé, tout comme toi en beauté et en sagesse,tu en prenais soin ,tu avais même fini par monter une petit tente pour y passer tes nuits d’été . Aucun des 12 autres ne lui ressemblait et quand tu repartais, je ne cessais de l'admirer dès que je le pouvais car il me faisais penser à toi. Je m'étais installée à la table que j'avais fait installé près de ton treizième rosiers, et je m'étais mise à t'écrire une lettre .
« Quand tu me liras ma chérie ,tu seras probablement en sécurité quelque part, dans un endroit qui te ressemble, ou tu y trouveras la paix dont tu as toujours cherché la présence, déjà petite, tu ne supportais pas la foule et tu te refugiais près de ton rosier pour y trouver un calme que tu ne trouvais nul part ailleurs ,Peut-être ne comprendras- tu pas ma démarche ,mais je t'en prie, donne moi de tes nouvelles.
Quelque soit le lieu ou tu te trouveras ,si je trouve un moyen de te revoir ,je serai seulement triste ,pas mécontente que tu ne m'ais pas écris plus souvent. Chaque fois que je vois autour de moi, une vie triste, une vie dans laquelle l'amour n'a pas réussi à se frayer un chemin, je pense à toi, prends soin de toi, Chaque fois que ,en grandissant, tu auras envie de transformer les erreurs en justice, souviens toi que la première révolution à accomplir se trouve à l'intérieur de soi, la première ,la plus importante. Lutter pour une idée sans avoir aucune idée de soi est l'une des choses les plus dangereuses que l'on puisse faire.
Chaque fois que tu te sentiras perdues, indécise, pense à ton treizième rosiers. Souviens toi de sa façon de pousser, Souviens toi qu'un rosier, ton rosier, ton prince, avec beaucoup de feuillage et peu de racines peut-être déraciné au moindre coup de vent. Tandis que dans un rosier avec beaucoup de racines et peu de feuillage, la sève court difficilement, Racines et feuillages doivent pousser dans les même proportions, Comme ça ,quand tu reverras ton treizième rosier ,tu pourras t'offrir ombre et refuge ,te couvrir de ses roses parfumées ne ressemblant à nul autres pareils.
Et puis quand plusieurs routes s'offriront à toi, et que tu ne sauras laquelle choisir, n'en prends pas une au hasard ,tu respireras ses roses et avec confiance ,comme le jour ou tu es venue au monde, sans te laisser distraire par rien, tu attendras encore et encore, tu te tairas ,tu inspireras ses effluves, tu ne bougeras pas, mais tu écouteras ton coeur. Puis, quand il te parleras, lèves toi et tu iras là ou ton coeur te porteras.
Tu es parties depuis 2 ans ,et depuis deux ans ,à part une carte postale dans laquelle tu m'informais que tu es toujours vivante ,je suis sans nouvelles de toi .Ce matin ,dans le jardin je me suis arrêtée longuement devant ton rosier. Bien que nous soyons déjà en plein automne ,il se détachait avec sa couleur pourpre ,solitaire et arrogante ,sur le reste de la végétation désormais éteinte. Tu te souviens du jour où nous l'avons planté? Tu avais 10ans ,tu m'avais regardé de tes yeux grands ouverts et tu m'avais dis; Mamy, plantons des rosiers .Et nous nous étions mise au travail. Nous étions éreintées à force d'avoir bêché toute la journée ,couverte de terre et assoiffée par cette journée ensoleillée, Mais j'avais remarqué que quelque chose te tracassais, tu m'as souris et tu m'as dis;
· J'en veux un treizième, celui là me ressemblera à tout point de vue et lorsque je serai loin de toi, quand tu viendras te promener dans le jardin et que tu le contempleras ,tu penseras à moi ;il sera d'une couleur ténébreuse ,son délicat arôme aura une effluve aux accents romantiques ,il ne ressemblera à nul autre ,il aura sa propre histoire dans ce jardin somptueux.
Avant d'aller le choisir chez le pépiniériste, tu n'as pas fermé l'œil de la nuit, Toutes les demi-heures ,tu frappais à ma porte et tu disais; Je n'arrive pas à dormir »
Le matin, à sept heures ,tu avais déjà pris ton petit déjeuner, tu t'étais lavée et habillée; tu avais enfilé ton manteau et tu m'attendais , assise dans un fauteuil. A huit heures, nous étions devant l'entrée du magasin dont se dégageaient des arômes plus somptueux les uns que les autres,
« Comment saurais-je lequel est le mien? »Il y avait dans ta voix une grande anxiété, Moi ,je te rassurais ,je disais: ne t'en fais pas, tu y parviendras.
Le troisième jour de ce chemin de croix, nous y étions retournée ,et j'y étais arrivée.
Il se trouvait dans une serre à l'écart des autres ,Il était splendide ,majestueux d'une couleur indéchiffrable ,un prince parmis ses sujets.
Nous étions rentrées ,et l'avions tout de suite planté, tu m'avais demandé de le mettre un peu à l'écart des autres, car c'était le treizième, l'unique,celui qui allait te représenter quand tu serais loin de moi
Le lendemain ,tu retournais chez tes parents,et tu avais grandis au fil des années ,A la même époque ,tu revenais et tu prenais soin de ton prince, comme tu l'avais nommé ,il avait poussé, tout comme toi en beauté et en sagesse,tu en prenais soin ,tu avais même fini par monter une petit tente pour y passer tes nuits d’été . Aucun des 12 autres ne lui ressemblait et quand tu repartais, je ne cessais de l'admirer dès que je le pouvais car il me faisais penser à toi. Je m'étais installée à la table que j'avais fait installé près de ton treizième rosiers, et je m'étais mise à t'écrire une lettre .
« Quand tu me liras ma chérie ,tu seras probablement en sécurité quelque part, dans un endroit qui te ressemble, ou tu y trouveras la paix dont tu as toujours cherché la présence, déjà petite, tu ne supportais pas la foule et tu te refugiais près de ton rosier pour y trouver un calme que tu ne trouvais nul part ailleurs ,Peut-être ne comprendras- tu pas ma démarche ,mais je t'en prie, donne moi de tes nouvelles.
Quelque soit le lieu ou tu te trouveras ,si je trouve un moyen de te revoir ,je serai seulement triste ,pas mécontente que tu ne m'ais pas écris plus souvent. Chaque fois que je vois autour de moi, une vie triste, une vie dans laquelle l'amour n'a pas réussi à se frayer un chemin, je pense à toi, prends soin de toi, Chaque fois que ,en grandissant, tu auras envie de transformer les erreurs en justice, souviens toi que la première révolution à accomplir se trouve à l'intérieur de soi, la première ,la plus importante. Lutter pour une idée sans avoir aucune idée de soi est l'une des choses les plus dangereuses que l'on puisse faire.
Chaque fois que tu te sentiras perdues, indécise, pense à ton treizième rosiers. Souviens toi de sa façon de pousser, Souviens toi qu'un rosier, ton rosier, ton prince, avec beaucoup de feuillage et peu de racines peut-être déraciné au moindre coup de vent. Tandis que dans un rosier avec beaucoup de racines et peu de feuillage, la sève court difficilement, Racines et feuillages doivent pousser dans les même proportions, Comme ça ,quand tu reverras ton treizième rosier ,tu pourras t'offrir ombre et refuge ,te couvrir de ses roses parfumées ne ressemblant à nul autres pareils.
Et puis quand plusieurs routes s'offriront à toi, et que tu ne sauras laquelle choisir, n'en prends pas une au hasard ,tu respireras ses roses et avec confiance ,comme le jour ou tu es venue au monde, sans te laisser distraire par rien, tu attendras encore et encore, tu te tairas ,tu inspireras ses effluves, tu ne bougeras pas, mais tu écouteras ton coeur. Puis, quand il te parleras, lèves toi et tu iras là ou ton coeur te porteras.
Invité- Invité
Re: Jeu concours le cercle des XIII
ben vi elle a du talent notre Tami chérie et si romantique en plus <3<3
Invité- Invité
Re: Jeu concours le cercle des XIII
Le chiffre XIII :
De tout temps tu as marqué les esprits
Pour certains tu es signe de bonheurs
Mais pour d'autres tu es un malheur
Mais qui es-tu toi le chiffre XIII?
Ce que je sais c'est que tu te places entre deux
Eh oui avant toi le XII et après le XIV
Pour ma part tu n'es qu'une superstition
Qui ne m'a pas atteinte
Car pour moi tu est comme les autres
Un chiffre parmis tant d'autres
Tu ne m'as apporté ni bonheur ni malheur
Mais qui sait de quoi est fait le destin...
De tout temps tu as marqué les esprits
Pour certains tu es signe de bonheurs
Mais pour d'autres tu es un malheur
Mais qui es-tu toi le chiffre XIII?
Ce que je sais c'est que tu te places entre deux
Eh oui avant toi le XII et après le XIV
Pour ma part tu n'es qu'une superstition
Qui ne m'a pas atteinte
Car pour moi tu est comme les autres
Un chiffre parmis tant d'autres
Tu ne m'as apporté ni bonheur ni malheur
Mais qui sait de quoi est fait le destin...
Re: Jeu concours le cercle des XIII
Le jour où j’ai appris ton existence, ma vie prit enfin un sens. J’ai pourtant eu du mal à t’imaginer grandir en moi, à te nommer, à me projeter dans un avenir à tes côtés.
La raison de mon incapacité : ma grand-mère. Elle m’avait tant de fois parlé de cette malédiction, celle de cette sorcière qui avait maudit notre famille. « Tu es la treizième fille de la treizième génération. Ta vie sera une succession de souffrances, de douleurs et de déceptions. »
Jeune, je me suis moquée d’elle, la prenant pour une vieille folle aigrie par sa vie solitaire et atypique. Cependant, après avoir perdu mes parents dans un terrible accident de voiture, après avoir tenu la main de mon frère sur son lit de mort, après avoir enterré le seul homme que j’ai jamais aimé, après tout ça, seulement après, je réalisai que ma grand-mère disait vrai.
Alors savoir que ton père m’avait laissée une partie de lui, une partie de son amour, me redonnait vie. La date de ta venue au monde semblait être une ultime mise en garde : vendredi 13 décembre.
Je t’écris ces quelques lignes pour te dire à quel point je t’aime. Tu es ma seule priorité et, si demain je dois faire un choix, sache que ce sera toi. Nous sommes jeudi 12 décembre, il est 23h30 et depuis 16h je ressens comme un chamboulement dans mon être. Je sais maintenant que tu vas arriver et c’est pour cela que je dois me préparer.
Mon amour, je serai toujours à tes côtés.
Je pliai la lettre que je glissai dans une enveloppe pour la joindre à mon testament. J’étais prête à affronter mon destin et à me battre.
Je bus une dernière gorgée d’eau et rejoignis mon lit.
Après seulement deux heures de sommeil les contractions me réveillèrent, elles étaient déjà régulières. Toutes les dix minutes. Je fis face du mieux que je pus à cette douleur innommable, tantôt pliée en deux sur les toilettes, tantôt en marchant dans la maison. A 7h, elles accélérèrent le rythme, m’arrachant des cris toutes les cinq minutes.
J’hésitai un moment avant de demander à mon charmant voisin de me conduire à la maternité. La souffrance frisait parfois l’insupportable, mais j’étais soulagée de regagner un lieu débordant de professionnels. Une sage femme m’accueillit avec un doux sourire.
- Vous êtes là pour ?
- Accoucher.
- Très bien, suivez-moi.
Elle m’installa dans une petite salle en me demandant de me déshabiller et de m’allonger sur la table. Elle m’examina et m’annonça, d’une voix pleine d’encouragement.
- Vous en êtes à un petit doigt.
Quoi ? Après 7h de contractions, un doigt ? C’était une blague !
- Nous allons faire un monitoring pendant une heure, poursuivit-elle. Si tout va bien vous irez vous promener dans la maternité pour accélérer le travail.
- D’accord.
Je lui faisais entièrement confiance, elle savait de quoi elle parlait et moi, j’étais trop angoissée pour raisonner correctement. Or, l’expression qu’elle afficha après la troisième contraction ne me rassura pas le moins du monde. Elle perçut mon inquiétude et tenta de me rassurer.
- Le rythme cardiaque du bébé ralentit durant vos contractions. Je sais que ce n’est pas facile à faire, mais essayez de vous détendre et de bien respirer.
Elle me laissa pendant ce qui me parut une éternité. Les douleurs augmentaient crescendo et ma peur avec. Lorsqu’elle revint, j’étais à trois doigts. Apparemment le travail ne lui semblait pas assez rapide alors elle me proposa une péridurale pour me permettre de me détendre. J’acceptai volontiers.
La suite des événements s’enchaîna à une vitesse fulgurante. On m’amena jusqu’à une salle d’accouchement, me posa la péridurale, non sans difficultés, et m’allongea. La douleur s’estompa laissant place à une succession de durcissements indolores de mon ventre. Soudainement, le monitoring n’indiqua plus rien. Prise de panique, j’appuyai sur la petite alarme et la sage femme me rejoignit rapidement. Son expression avait changé depuis mon arrivée, elle paraissait à présent aussi inquiète que moi. Elle s’absenta une minute puis revint.
- Je vais vous poser une sonde urinaire et raser votre pubis par simple mesure de précaution.
Mais je n’étais pas dupe et je savais pertinemment que quelque chose clochait. Rapidement, une puéricultrice, une deuxième sage femme et un obstétricien se regroupèrent autour de moi. Le docteur fixa intensément l’écran et me saisit la main.
- Madame, votre enfant est en détresse fœtale, son cœur ralentit de plus en plus. Nous devons vous amener au bloc pour une césarienne en urgence.
J’acquiesçai, trop effrayée pour pouvoir parler. On me conduisit au bloc et le chirurgien m’annonça le début de l’opération. De là où je me trouvais, je ne voyais que l’horloge murale, l’anesthésiste et le champ bleu tiré pour m’empêcher de voir ce qui se passait. La sage femme qui m’avait accompagnée depuis mon arrivée, me dit :
- Si tout se passe bien, je vous montrerai votre enfant tout de suite, sinon je l’emporterai dans la salle adjacente pour lui prodiguer quelques soins.
Les anesthésiants divers qu’ils m’avaient injectés, plus mon appréhension, me plongèrent dans un état second. La césarienne fut plus longue que prévu, l’obstétricien ayant du mal à sortir le bébé. J’étais prise de nausées et de tremblements. Ma grand-mère avait donc raison, je ne serai jamais heureuse. Mes larmes coulèrent lorsque j’entendis la sage femme sortir avec mon enfant. Il n’avait pas pleuré… Mon cœur se serra si fort que je crus qu’il allait exploser. Pourquoi ? Pourquoi ça m’arrivait à moi ?
Je percevais des sons mais sans parvenir à les comprendre. Sans m’y attendre, je vis la sage femme tendre vers moi un linge blanc dans lequel était drapé un bébé.
- Félicitations, c’est une petite fille en pleine forme.
Ses deux grands yeux bleu marine me scrutaient. Elle était si apaisée. De nouvelles larmes firent irruption, des larmes de joie. Plus rien d’autre ne comptait. Ma princesse était en vie, j’étais en vie et comblée de bonheur.
Plus jamais je ne considérerai le 13 comme un chiffre porte malheur. A moi, il m’avait offert le plus beau des présents …
La raison de mon incapacité : ma grand-mère. Elle m’avait tant de fois parlé de cette malédiction, celle de cette sorcière qui avait maudit notre famille. « Tu es la treizième fille de la treizième génération. Ta vie sera une succession de souffrances, de douleurs et de déceptions. »
Jeune, je me suis moquée d’elle, la prenant pour une vieille folle aigrie par sa vie solitaire et atypique. Cependant, après avoir perdu mes parents dans un terrible accident de voiture, après avoir tenu la main de mon frère sur son lit de mort, après avoir enterré le seul homme que j’ai jamais aimé, après tout ça, seulement après, je réalisai que ma grand-mère disait vrai.
Alors savoir que ton père m’avait laissée une partie de lui, une partie de son amour, me redonnait vie. La date de ta venue au monde semblait être une ultime mise en garde : vendredi 13 décembre.
Je t’écris ces quelques lignes pour te dire à quel point je t’aime. Tu es ma seule priorité et, si demain je dois faire un choix, sache que ce sera toi. Nous sommes jeudi 12 décembre, il est 23h30 et depuis 16h je ressens comme un chamboulement dans mon être. Je sais maintenant que tu vas arriver et c’est pour cela que je dois me préparer.
Mon amour, je serai toujours à tes côtés.
Ta maman qui t’aime
Je pliai la lettre que je glissai dans une enveloppe pour la joindre à mon testament. J’étais prête à affronter mon destin et à me battre.
Je bus une dernière gorgée d’eau et rejoignis mon lit.
Après seulement deux heures de sommeil les contractions me réveillèrent, elles étaient déjà régulières. Toutes les dix minutes. Je fis face du mieux que je pus à cette douleur innommable, tantôt pliée en deux sur les toilettes, tantôt en marchant dans la maison. A 7h, elles accélérèrent le rythme, m’arrachant des cris toutes les cinq minutes.
J’hésitai un moment avant de demander à mon charmant voisin de me conduire à la maternité. La souffrance frisait parfois l’insupportable, mais j’étais soulagée de regagner un lieu débordant de professionnels. Une sage femme m’accueillit avec un doux sourire.
- Vous êtes là pour ?
- Accoucher.
- Très bien, suivez-moi.
Elle m’installa dans une petite salle en me demandant de me déshabiller et de m’allonger sur la table. Elle m’examina et m’annonça, d’une voix pleine d’encouragement.
- Vous en êtes à un petit doigt.
Quoi ? Après 7h de contractions, un doigt ? C’était une blague !
- Nous allons faire un monitoring pendant une heure, poursuivit-elle. Si tout va bien vous irez vous promener dans la maternité pour accélérer le travail.
- D’accord.
Je lui faisais entièrement confiance, elle savait de quoi elle parlait et moi, j’étais trop angoissée pour raisonner correctement. Or, l’expression qu’elle afficha après la troisième contraction ne me rassura pas le moins du monde. Elle perçut mon inquiétude et tenta de me rassurer.
- Le rythme cardiaque du bébé ralentit durant vos contractions. Je sais que ce n’est pas facile à faire, mais essayez de vous détendre et de bien respirer.
Elle me laissa pendant ce qui me parut une éternité. Les douleurs augmentaient crescendo et ma peur avec. Lorsqu’elle revint, j’étais à trois doigts. Apparemment le travail ne lui semblait pas assez rapide alors elle me proposa une péridurale pour me permettre de me détendre. J’acceptai volontiers.
La suite des événements s’enchaîna à une vitesse fulgurante. On m’amena jusqu’à une salle d’accouchement, me posa la péridurale, non sans difficultés, et m’allongea. La douleur s’estompa laissant place à une succession de durcissements indolores de mon ventre. Soudainement, le monitoring n’indiqua plus rien. Prise de panique, j’appuyai sur la petite alarme et la sage femme me rejoignit rapidement. Son expression avait changé depuis mon arrivée, elle paraissait à présent aussi inquiète que moi. Elle s’absenta une minute puis revint.
- Je vais vous poser une sonde urinaire et raser votre pubis par simple mesure de précaution.
Mais je n’étais pas dupe et je savais pertinemment que quelque chose clochait. Rapidement, une puéricultrice, une deuxième sage femme et un obstétricien se regroupèrent autour de moi. Le docteur fixa intensément l’écran et me saisit la main.
- Madame, votre enfant est en détresse fœtale, son cœur ralentit de plus en plus. Nous devons vous amener au bloc pour une césarienne en urgence.
J’acquiesçai, trop effrayée pour pouvoir parler. On me conduisit au bloc et le chirurgien m’annonça le début de l’opération. De là où je me trouvais, je ne voyais que l’horloge murale, l’anesthésiste et le champ bleu tiré pour m’empêcher de voir ce qui se passait. La sage femme qui m’avait accompagnée depuis mon arrivée, me dit :
- Si tout se passe bien, je vous montrerai votre enfant tout de suite, sinon je l’emporterai dans la salle adjacente pour lui prodiguer quelques soins.
Les anesthésiants divers qu’ils m’avaient injectés, plus mon appréhension, me plongèrent dans un état second. La césarienne fut plus longue que prévu, l’obstétricien ayant du mal à sortir le bébé. J’étais prise de nausées et de tremblements. Ma grand-mère avait donc raison, je ne serai jamais heureuse. Mes larmes coulèrent lorsque j’entendis la sage femme sortir avec mon enfant. Il n’avait pas pleuré… Mon cœur se serra si fort que je crus qu’il allait exploser. Pourquoi ? Pourquoi ça m’arrivait à moi ?
Je percevais des sons mais sans parvenir à les comprendre. Sans m’y attendre, je vis la sage femme tendre vers moi un linge blanc dans lequel était drapé un bébé.
- Félicitations, c’est une petite fille en pleine forme.
Ses deux grands yeux bleu marine me scrutaient. Elle était si apaisée. De nouvelles larmes firent irruption, des larmes de joie. Plus rien d’autre ne comptait. Ma princesse était en vie, j’étais en vie et comblée de bonheur.
Plus jamais je ne considérerai le 13 comme un chiffre porte malheur. A moi, il m’avait offert le plus beau des présents …
Invité- Invité
Re: Jeu concours le cercle des XIII
L'heure du verdict à sonner.
Le choix a été encore une fois difficile à faire.
Tout d'abord un grand merci et un grand bravo aux participantes !!!!! Vous avez fait un très beau travail !!!!!
Mais comme la dernière fois il a fallu faire un choix.
Et la gagnante est : CANAILLE !!!!!
Félicitations ma grande.
Nous prendrons contact avec toi en MP.
Le choix a été encore une fois difficile à faire.
Tout d'abord un grand merci et un grand bravo aux participantes !!!!! Vous avez fait un très beau travail !!!!!
Mais comme la dernière fois il a fallu faire un choix.
Et la gagnante est : CANAILLE !!!!!
Félicitations ma grande.
Nous prendrons contact avec toi en MP.
Invité- Invité
Re: Jeu concours le cercle des XIII
Un grand bravo à nos participantes et un très grand bravo à notre gagnante
Si Bite Me te plait n'hésite pas à faire circuler
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