Natalie Portman : Côté pile & côté face
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Natalie Portman : Côté pile & côté face
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Côté face il y a la douce et sage Natalie Portman. Enfant prodige dans Léon, diplômée d’Harvard, douée et talentueuse… Et côté pile, il y a Natalie Portman la rebelle, prête à rapper, à dire des obscénités et à casser son image de douce jeune femme frêle.
A tout juste 30 ans, la comédienne aux 1001 facettes, accumule déjà 18 ans de carrière. Et en 18 ans, Natalie Portman a prouvé qu’elle était capable d’interpréter toutes sortes de rôles. De Léon à Sex Friends, la jeune femme s’est métamorphosée et a su faire les bons choix de carrière, au bon moment. Car peu d'actrices peuvent se vanter de pouvoir incarner toutes sortes de rôles différents et surtout de ne pas se laisser cataloguer à un genre précis.
Actrice inclassable par excellence, Natalie Portman nous surprend encore, puisque deux longs métrages diamétralement opposés sortent sur nos écrans à une semaine d’intervalle. Epoustouflante dans Black Swan, drôle dans Sex Friends, l’actrice nous surprend encore et toujours.
Alors qu’elle fait ses débuts dans le métier à l’âge de 12 ans et qu’elle poursuit en parallèle ses études, tout destinait la jeune actrice a être cataloguée « petite fille sage d’Hollywood ». Loin des paillettes et des soirées auxquelles ses collègues du même âge participent, Natalie Portman préfère réviser puisqu’elle entre à Harvard. Mais alors qu’on la pensait trop sage pour certain rôle, elle n’hésite pas à prouver le contraire en se rasant la tête pour V pour Vendetta ou encore à incarner une strip-teaseuse dans Closer, entre adultes consentants.
En effet, en véritable touche-à-tout, la comédienne n’hésite pas à donner de sa personne et à incarner toutes sortes de rôles, de la bonne copine (Garden State) à la femme fatale (Closer, entre adultes consentants), en passant de l’enfant prodige (Léon) à l’adolescente rebelle (V pour Vendetta). Il en va de même pour les genres de films ; de la grosse production (Star Wars : Episode II - L'Attaque des clones, Thor) au film indépendant (A bord du Darjeeling Limited, Brothers), Natalie Portman sait parfaitement mener sa carrière et reste une des rares actrices inclassables, et c’est ce qui la rend spéciale aux yeux du public et des metteurs en scène…
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Enfant Prodige vs Femme Fatale
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Fille d'un médecin, Natalie Portman, quitte Jérusalem à l'âge de trois ans pour aller vivre avec sa famille aux Etats-Unis, dans le Connecticut puis à Long Island. Repérée dans une pizzeria par un agent de mannequins, elle débute sur les planches avant d'obtenir, à 12 ans, le rôle féminin principal de Léon de Luc Besson - un rôle qu’elle souffle d’ailleurs à Liv Tyler - et dans lequel elle donne la réplique au "nettoyeur" Jean Reno. Un long métrage qui propulse la jeune comédienne sur le devant de la scène. A la fois drôle, attachante et émouvante elle vole littéralement la vedette à Jean Reno.
Mais le mieux c’est qu’on vous laisse juger vous-même avec l’audition de la toute jeune Natalie pour le rôle de Mathilda dans Léon...
Le public découvre alors une jeune actrice pleine de charme, aux yeux brillants et au tempérament de feu. Un tempérament qui la caractérise d’ailleurs en dehors des plateaux. Dès lors les rôles s’enchaînent puisqu’elle incarne en 1996, la belle-fille d'Al Pacino dans Heat de Michael Mann, la fille du Président des Etats-Unis (Jack Nicholson) dans Mars Attacks! de Tim Burton en 1997, et pousse la chansonnette devant la caméra de Woody Allen pour les besoins de Tout le monde dit I love you. Si elle s’autorise à tourner sous la direction des plus grands et à faire quelques incursions sur les planches, notamment dans « Le Journal d'Anne Frank », présenté à Broadway en 1998, Natalie Portman n’arrête pas pour autant les études puisqu’elle continue sur sa lancée et est diplômée d’Harvard.
Une actrice talentueuse et déterminée qui, dès son plus jeune âge, sait choisir ses rôles. Parce que Natalie Portman est une de ces jeunes femmes exigeantes qui sait contrôler sa carrière et n’hésite pas à refuser nombre de projets, de Lolita d’Adrian Lyne à Romeo + Juliette de Baz Luhrmann.
Un début de carrière qui dessine les contours d’un portrait de véritable petite fille modèle. Une image que l'actrice s'amuse à faire voler en éclats en interprétant la sublime Alice dans le long métrage de Mike Nichols, Closer, entre adultes consentants. Un rôle pour lequel elle remporte d'ailleurs le Golden Globe de la meilleure actrice dans un second rôle et est nommée pour l’Oscar de la meilleure actrice dans un second rôle.
Et qui serait capable de résister à Natalie Portman dans ce long métrage ? Pas grand monde… et surtout pas Clive Owen qui en demande toujours plus… Pourtant la belle n’a bien failli jamais porter la perruque rose et se dévêtir puisque le rôle d’Alice avait au préalable été proposé à Eva Green, qui s’est retirée du projet à la dernière minute. Natalie Portman avoue que le pôle-dancing est un exercice très compliqué et qu’elle a eu quelques difficultés à danser autour de la barre lors des leçons. Des difficultés qui à l’écran n’apparaissent pourtant pas…
Lors d'une interview accordée à Allociné lors de la promotion de Closer, entre adultes consentants, la comédienne précise, à propos de son personnage, qu'elle "est l'auteure de sa propre histoire. C'est une fille qui est active et pas passive, elle conduit sa vie, on ne la conduit pas pour elle." A l'instar d'Alice, Natalie Portman est décidément bien l'auteure de sa propre histoire, elle sait mener sa carrière d'une main de fer et faire les choix les plus judicieux.
Jamais là où on l’attend, la belle semble prendre un malin plaisir à jouer sur tous les registres. Ce qui fait d'elle l'une des personnalités les plus influentes du 7ème Art. Pour l'édition spéciale "Hollywood" du New York Times, le journal rend hommage aux personnalités les plus influentes du monde du cinéma et Natalie Portman en fait partie. Habillée et coiffée telle une starlette des années 1940 sortant de scène, la belle entame un strip-tease soft faisant forcément penser à Gilda (Rita Hayworth) de Charles Vidor.
Adolescente rebelle vs la Bonne Copine
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Dès 1999, la petite fille modèle prête ses traits à la Reine Amidala pour les besoins de Star Wars : Episode I - La Menace fantôme. Un film qui tranche avec ses premiers rôles. Le prequel de la trilogie culte était attendu par des milliers de fans partout dans le monde, le peu de gens qui ne connaissaient pas l’actrice la découvrent alors dans le rôle de la mère de la célèbre Princesse Leia. Un rôle qu’elle reprendra dans les épisodes 2 et 3 de la saga de George Lucas.
En 2006, on la retrouve en héroïne du film de SF subversif V pour Vendetta, mais l'actrice se révèle tout aussi à l'aise dans des œuvres contemporaines et intimistes, comme Garden State, le hit indé de Zach Braff. De la pétillante Sam à la rebelle Evey, il n’y a qu’un pas (et quelques centimètres de cheveux en moins) que Natalie Portman n’a pas hésité à franchir.
Dans Garden State, Natalie Portman incarne Sam, la bonne copine, pétillante, pleine de vie, qui met Zach Braff face à ses contradictions. Les spectateurs du premier film indépendant de Zach Braff découvrent alors une Natalie métamorphosée par rapport à son dernier rôle : la Reine Amidala. L’actrice précise d’ailleurs avoir accepté d’incarner Sam car elle avait besoin, après Star wars, de jouer dans un film un peu plus intimiste : « Sam est une drôle de fille et une fille drôle, et surtout, un personnage complet. Zach a fait d'elle une personne à part entière [...] elle est aussi intéressante et complexe que les personnages masculins, ce qui n'est pas toujours le cas quand on a affaire à un personnage féminin écrit par un homme ! »
Un rôle qui change du tout au tout par rapport à Star Wars c’est certain !
Quelques mois plus tard sortira sur les écrans français Free zone d’Amos Gitaï, dans lequel Natalie Portman incarne une jeune femme en plein chagrin d’amour qui souhaite se rendre jusqu'à la Free zone accompagnée de Hanna Laslo et Hiam Abbass. Si Free Zone est le seul film israélien dans lequel l’actrice ait tourné jusqu’ici, son rôle ne tranche pas véritablement avec celui de Garden State. Contrairement à son rôle suivant : celui d’’Evey Hammond, héroïne de V pour Vendetta, l'adaptation cinématographique de la bande dessinée homonyme écrite par Alan Moore et illustrée par David Lloyd, qui vit le jour en 1981 dans le mensuel indépendant Warrior.
Raser ses cheveux pour s’affranchir de son image de bonne copine et de petite fille sage ? Aucun souci ! (Britney Spears aurait-elle trop regardé le film de James McTeigue ?) Quoiqu’il en soit en incarnant l’héroïne de V pour Vendetta, la douce Natalie écorne un peu plus son image de petite fille sage et prouve que jouer les rebelles elle sait faire !
Et comme un personnage se construit également derrière la caméra, l’actrice n’a pas hésité à se mettre en scène en train de rapper pour les besoins de l’émission Saturday Night Live, diffusée le 4 mars 2006. Un rap dans lequel elle affirme avoir triché à Harvard et être droguée au cannabis et à la cocaïne. De quoi faire voler en éclats l’image un peu trop lisse qui semble, malgré tout, toujours lui coller à la peau. Natalie Portman est rebelle on vous le dit
Tour à tour, fille de Président, Reine, Strip-teaseuse, danseuse étoile, révolutionnaire, Natalie Portman enchaîne les rôles différents. Mais le rôle qu’elle souhaite réellement incarner est bien loin de ceux qu’on lui propose… La preuve sur cette vidéo où l’actrice se met en scène avec la célèbre marionnette Elmo…
Grosses Productions vs Films indépendants
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Enchaînant les rôles différents, une fois sage, une fois excentrique, Natalie Portman sait également parfaitement alterner grosses productions, films indépendants et films personnels. Outre la reine Amidala de Star Wars, la comédienne a incarné Anne Boleyn aux côtés de Scarlett Johansson dans Deux soeurs pour un roi, a été la muse de Goya pour Milos Forman, une des icônes de l'Amérique fantasmée par Wong Kar-Wai dans My Blueberry Nights avant d'ouvrir la porte du Le Merveilleux magasin de Mr Magorium (Dustin Hoffman) et sera prochainement à l’affiche du film issu de l'univers Marvel et mis en scène par Kenneth Branagh, Thor.
Parallèlement à ces films à gros budgets, Natalie Portman joue dans de nombreux films indépendants comme Garden State, Free zone ou encore A bord du Darjeeling Limited. Dans ce long métrage, mis en scène par Wes Anderson, Natalie Portman incarne la petite amie de Jack (Jason Schwartzman). Malgré une brève apparition dans le film, Wes Anderson décide de tourner le court métrage Hôtel Chevalier, prologue au long métrage, et dans lequel Natalie Portman rend visite à Jack dans sa chambre à l’hôtel Chevalier.
Ce court métrage marque la première apparition de Natalie nue à l’écran… En effet, la comédienne avait jusqu’alors toujours refusé d’apparaître nue puisqu’elle avait réclamé une doublure corps dans Les Fantômes de Goya et demandé la modification du script de Ma mère, moi et ma mère afin de ne pas avoir à tourner de scène dénudée…
Un court métrage qu’on vous laisse (re)découvrir…
En véritable touche-à-tout, l’actrice décide de se lancer à la réalisation en mettant en scène son premier court métrage Eve. Projeté en ouverture de 65ème Mostra de Venise, le film de 17 minutes met en scène Lauren Bacall, Ben Gazzara et Olivia Thirlby (qui incarne d'ailleurs la soeur de Natalie Portman dans Sex Friends).
Natalie Portman réitère l’expérience avec New York, I Love You, puisque, en plus de donner la réplique à Irrfan Khan dans le segment de Mira Nair « Diamond District », la comédienne réalise un segment du film, dont voici le synopsis : Par un bel après-midi ensoleillé, près d’une fontaine de Central Park, une petite fille blanche (Taylor Geare) joue avec « son » nounou, un homme de couleur (le danseur Carlos Acosta). Le jour s’achève, et l’homme rend la petite fille à sa mère (Jacinda Barrett). Il révèle alors au détour d’un échange émouvant que les apparences cachent parfois une vérité bien différente.
Natalie Portman explique d’ailleurs à propos de ce court : « C’était une chance formidable de pouvoir essayer de réaliser un court métrage dans un format spécifique qui puisse intéresser un large public. Il y a tant de courts qui restent dans l’ombre… J’ai beaucoup aimé les concepts de Paris, Je t’aime et de New York, I love you, parce qu’ils offrent à des artistes complètement différents l’occasion de livrer leurs premières impressions sur des villes, des points de vue très variés qui sont aussi des histoires d’amour.»
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L’actrice poursuit en enchaînant les tournages de films à petit et moyen budget et donne, entre autres, la réplique à Jake Gyllenhaal et Tobey Maguire dans le poignant Brothers de Jim Sheridan.
Peu d’actrices font l’unanimité comme c’est le cas de Natalie Portman. Sa justesse, ses choix de carrière et son alternance de rôles dans des films populaires et des films plus confidentiels lui permettent de toucher tous les publics. Jamais vulgaire, jamais outrancière elle sait mener sa vie privée et sa carrière de main de maître. Et quand elle se permet une blague grivoise lors de la cérémonie de remise de Prix des Golden Globes c’est même charmant…
Lors de son discours de remerciements pour le Golden Globes de la Meilleure actrice, la comédienne, enceinte, annonce que son fiancé, le danseur Benjamin Millepied, également à l’affiche de Black Swan, est « un excellent acteur », puisqu’il dit dans le long métrage, qu’il ne souhaite pas coucher avec elle, mais que « ce n’est pas vrai puisqu’il veut, plus que tout, coucher avec elle …» Une phrase que l’actrice ponctue d’un rire gêné, repris en boucle sur la toile.
On vous laisse juger à 1 minute 50…
2011 : l'année de la métamorphose
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Actrice de tous les contraires Natalie Portman surprend une nouvelle fois en acceptant le rôle principal de Black Swan que lui propose Darren Aronofsky. Sa performance éprouvante tant physiquement que psychologiquement lui vaut d’ailleurs le Golden Globe de la meilleure actrice et la place en tête de liste pour l’Oscar de la meilleure actrice. (On y croit tous !)
Incarner la parfaite Nina de Black Swan, pour Natalie Portman c’est un peu la consécration. Dans ce long métrage, l’actrice semble métamorphosée. Elle n’incarne pas Nina, elle est Nina. Ce cygne blanc parfait et délicat qui tente coûte que coûte de se transformer en cygne noir mais qui n’arrive presque jamais à se défaire de son image un peu trop lisse, un peu trop parfaite. Grâce à Black Swan, Natalie Portman surprend plus que jamais et paraît encore plus insaisissable, plus étincelante…
Elle est Nina, elle est ce cygne blanc trop parfait, trop droit qui, en une représentation, en un film, arrive à faire, ce qu’elle a tenté de faire jusqu’ici : surprendre encore et toujours pour le plus grand plaisir de tous. Un film inclassable pour une actrice époustouflante qui se place parmi les plus grandes de sa génération… à seulement 30 ans.
Si Black Swan marque un véritable tournant dans la carrière de la jeune femme il est également important dans sa vie privée, puisque c’est sur le tournage du film de Darren Aronofsky que la comédienne fait la rencontre de son fiancé et père du bébé qu’elle attend, le danseur étoile Benjamin Millepied. De là à dire que Black Swan est un peu le film de sa vie, il n'y a qu'un pas... de danse.
Après tant de travail et de pression pour être au top lors du tournage de Black Swan, Natalie Portman a bien mérité un peu plus de repos et de légèreté… De ce fait, la suite de l’année 2011 se place plutôt sous le signe du divertissement populaire pour l’actrice. A l’affiche de la comédie Sex Friends d’Ivan Reitman depuis le 16 février, Natalie Portman étonne encore puisqu’il faut l’avouer, la comédienne n’a pas l’habitude de tourner dans des comédies romantiques.
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Natalie Portman poursuit 2011 sur sa lancée puisqu’elle sera à l’affiche le 27 avril prochain de l'adaptation du comics, Thor de Kenneth Branagh, et sera prochainement au casting de la comédie médiévale de David Gordon Green, Your Highness aux côtés de Danny McBride, Zooey Deschanel et James Franco, qu’elle retrouvera d’ailleurs sur la scène du Kodak Theatre le 27 février pour la 83ème cérémonie des Oscars.
Côté projet, la comédienne a annoncé qu’elle tiendrait un petit rôle dans l’une des six intrigues de Cloud Atlas, le prochain long métrage d’Andy et Lana Wachowski. Mais surtout, Natalie Portman devrait donner naissance au printemps à un petit garçon.
Côté face il y a la douce et sage Natalie Portman. Enfant prodige dans Léon, diplômée d’Harvard, douée et talentueuse… Et côté pile, il y a Natalie Portman la rebelle, prête à rapper, à dire des obscénités et à casser son image de douce jeune femme frêle.
A tout juste 30 ans, la comédienne aux 1001 facettes, accumule déjà 18 ans de carrière. Et en 18 ans, Natalie Portman a prouvé qu’elle était capable d’interpréter toutes sortes de rôles. De Léon à Sex Friends, la jeune femme s’est métamorphosée et a su faire les bons choix de carrière, au bon moment. Car peu d'actrices peuvent se vanter de pouvoir incarner toutes sortes de rôles différents et surtout de ne pas se laisser cataloguer à un genre précis.
Actrice inclassable par excellence, Natalie Portman nous surprend encore, puisque deux longs métrages diamétralement opposés sortent sur nos écrans à une semaine d’intervalle. Epoustouflante dans Black Swan, drôle dans Sex Friends, l’actrice nous surprend encore et toujours.
Alors qu’elle fait ses débuts dans le métier à l’âge de 12 ans et qu’elle poursuit en parallèle ses études, tout destinait la jeune actrice a être cataloguée « petite fille sage d’Hollywood ». Loin des paillettes et des soirées auxquelles ses collègues du même âge participent, Natalie Portman préfère réviser puisqu’elle entre à Harvard. Mais alors qu’on la pensait trop sage pour certain rôle, elle n’hésite pas à prouver le contraire en se rasant la tête pour V pour Vendetta ou encore à incarner une strip-teaseuse dans Closer, entre adultes consentants.
En effet, en véritable touche-à-tout, la comédienne n’hésite pas à donner de sa personne et à incarner toutes sortes de rôles, de la bonne copine (Garden State) à la femme fatale (Closer, entre adultes consentants), en passant de l’enfant prodige (Léon) à l’adolescente rebelle (V pour Vendetta). Il en va de même pour les genres de films ; de la grosse production (Star Wars : Episode II - L'Attaque des clones, Thor) au film indépendant (A bord du Darjeeling Limited, Brothers), Natalie Portman sait parfaitement mener sa carrière et reste une des rares actrices inclassables, et c’est ce qui la rend spéciale aux yeux du public et des metteurs en scène…
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Enfant Prodige vs Femme Fatale
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Fille d'un médecin, Natalie Portman, quitte Jérusalem à l'âge de trois ans pour aller vivre avec sa famille aux Etats-Unis, dans le Connecticut puis à Long Island. Repérée dans une pizzeria par un agent de mannequins, elle débute sur les planches avant d'obtenir, à 12 ans, le rôle féminin principal de Léon de Luc Besson - un rôle qu’elle souffle d’ailleurs à Liv Tyler - et dans lequel elle donne la réplique au "nettoyeur" Jean Reno. Un long métrage qui propulse la jeune comédienne sur le devant de la scène. A la fois drôle, attachante et émouvante elle vole littéralement la vedette à Jean Reno.
Mais le mieux c’est qu’on vous laisse juger vous-même avec l’audition de la toute jeune Natalie pour le rôle de Mathilda dans Léon...
Le public découvre alors une jeune actrice pleine de charme, aux yeux brillants et au tempérament de feu. Un tempérament qui la caractérise d’ailleurs en dehors des plateaux. Dès lors les rôles s’enchaînent puisqu’elle incarne en 1996, la belle-fille d'Al Pacino dans Heat de Michael Mann, la fille du Président des Etats-Unis (Jack Nicholson) dans Mars Attacks! de Tim Burton en 1997, et pousse la chansonnette devant la caméra de Woody Allen pour les besoins de Tout le monde dit I love you. Si elle s’autorise à tourner sous la direction des plus grands et à faire quelques incursions sur les planches, notamment dans « Le Journal d'Anne Frank », présenté à Broadway en 1998, Natalie Portman n’arrête pas pour autant les études puisqu’elle continue sur sa lancée et est diplômée d’Harvard.
Une actrice talentueuse et déterminée qui, dès son plus jeune âge, sait choisir ses rôles. Parce que Natalie Portman est une de ces jeunes femmes exigeantes qui sait contrôler sa carrière et n’hésite pas à refuser nombre de projets, de Lolita d’Adrian Lyne à Romeo + Juliette de Baz Luhrmann.
Un début de carrière qui dessine les contours d’un portrait de véritable petite fille modèle. Une image que l'actrice s'amuse à faire voler en éclats en interprétant la sublime Alice dans le long métrage de Mike Nichols, Closer, entre adultes consentants. Un rôle pour lequel elle remporte d'ailleurs le Golden Globe de la meilleure actrice dans un second rôle et est nommée pour l’Oscar de la meilleure actrice dans un second rôle.
Et qui serait capable de résister à Natalie Portman dans ce long métrage ? Pas grand monde… et surtout pas Clive Owen qui en demande toujours plus… Pourtant la belle n’a bien failli jamais porter la perruque rose et se dévêtir puisque le rôle d’Alice avait au préalable été proposé à Eva Green, qui s’est retirée du projet à la dernière minute. Natalie Portman avoue que le pôle-dancing est un exercice très compliqué et qu’elle a eu quelques difficultés à danser autour de la barre lors des leçons. Des difficultés qui à l’écran n’apparaissent pourtant pas…
Lors d'une interview accordée à Allociné lors de la promotion de Closer, entre adultes consentants, la comédienne précise, à propos de son personnage, qu'elle "est l'auteure de sa propre histoire. C'est une fille qui est active et pas passive, elle conduit sa vie, on ne la conduit pas pour elle." A l'instar d'Alice, Natalie Portman est décidément bien l'auteure de sa propre histoire, elle sait mener sa carrière d'une main de fer et faire les choix les plus judicieux.
Jamais là où on l’attend, la belle semble prendre un malin plaisir à jouer sur tous les registres. Ce qui fait d'elle l'une des personnalités les plus influentes du 7ème Art. Pour l'édition spéciale "Hollywood" du New York Times, le journal rend hommage aux personnalités les plus influentes du monde du cinéma et Natalie Portman en fait partie. Habillée et coiffée telle une starlette des années 1940 sortant de scène, la belle entame un strip-tease soft faisant forcément penser à Gilda (Rita Hayworth) de Charles Vidor.
Adolescente rebelle vs la Bonne Copine
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Dès 1999, la petite fille modèle prête ses traits à la Reine Amidala pour les besoins de Star Wars : Episode I - La Menace fantôme. Un film qui tranche avec ses premiers rôles. Le prequel de la trilogie culte était attendu par des milliers de fans partout dans le monde, le peu de gens qui ne connaissaient pas l’actrice la découvrent alors dans le rôle de la mère de la célèbre Princesse Leia. Un rôle qu’elle reprendra dans les épisodes 2 et 3 de la saga de George Lucas.
En 2006, on la retrouve en héroïne du film de SF subversif V pour Vendetta, mais l'actrice se révèle tout aussi à l'aise dans des œuvres contemporaines et intimistes, comme Garden State, le hit indé de Zach Braff. De la pétillante Sam à la rebelle Evey, il n’y a qu’un pas (et quelques centimètres de cheveux en moins) que Natalie Portman n’a pas hésité à franchir.
Dans Garden State, Natalie Portman incarne Sam, la bonne copine, pétillante, pleine de vie, qui met Zach Braff face à ses contradictions. Les spectateurs du premier film indépendant de Zach Braff découvrent alors une Natalie métamorphosée par rapport à son dernier rôle : la Reine Amidala. L’actrice précise d’ailleurs avoir accepté d’incarner Sam car elle avait besoin, après Star wars, de jouer dans un film un peu plus intimiste : « Sam est une drôle de fille et une fille drôle, et surtout, un personnage complet. Zach a fait d'elle une personne à part entière [...] elle est aussi intéressante et complexe que les personnages masculins, ce qui n'est pas toujours le cas quand on a affaire à un personnage féminin écrit par un homme ! »
Un rôle qui change du tout au tout par rapport à Star Wars c’est certain !
Quelques mois plus tard sortira sur les écrans français Free zone d’Amos Gitaï, dans lequel Natalie Portman incarne une jeune femme en plein chagrin d’amour qui souhaite se rendre jusqu'à la Free zone accompagnée de Hanna Laslo et Hiam Abbass. Si Free Zone est le seul film israélien dans lequel l’actrice ait tourné jusqu’ici, son rôle ne tranche pas véritablement avec celui de Garden State. Contrairement à son rôle suivant : celui d’’Evey Hammond, héroïne de V pour Vendetta, l'adaptation cinématographique de la bande dessinée homonyme écrite par Alan Moore et illustrée par David Lloyd, qui vit le jour en 1981 dans le mensuel indépendant Warrior.
Raser ses cheveux pour s’affranchir de son image de bonne copine et de petite fille sage ? Aucun souci ! (Britney Spears aurait-elle trop regardé le film de James McTeigue ?) Quoiqu’il en soit en incarnant l’héroïne de V pour Vendetta, la douce Natalie écorne un peu plus son image de petite fille sage et prouve que jouer les rebelles elle sait faire !
Et comme un personnage se construit également derrière la caméra, l’actrice n’a pas hésité à se mettre en scène en train de rapper pour les besoins de l’émission Saturday Night Live, diffusée le 4 mars 2006. Un rap dans lequel elle affirme avoir triché à Harvard et être droguée au cannabis et à la cocaïne. De quoi faire voler en éclats l’image un peu trop lisse qui semble, malgré tout, toujours lui coller à la peau. Natalie Portman est rebelle on vous le dit
Tour à tour, fille de Président, Reine, Strip-teaseuse, danseuse étoile, révolutionnaire, Natalie Portman enchaîne les rôles différents. Mais le rôle qu’elle souhaite réellement incarner est bien loin de ceux qu’on lui propose… La preuve sur cette vidéo où l’actrice se met en scène avec la célèbre marionnette Elmo…
Grosses Productions vs Films indépendants
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Enchaînant les rôles différents, une fois sage, une fois excentrique, Natalie Portman sait également parfaitement alterner grosses productions, films indépendants et films personnels. Outre la reine Amidala de Star Wars, la comédienne a incarné Anne Boleyn aux côtés de Scarlett Johansson dans Deux soeurs pour un roi, a été la muse de Goya pour Milos Forman, une des icônes de l'Amérique fantasmée par Wong Kar-Wai dans My Blueberry Nights avant d'ouvrir la porte du Le Merveilleux magasin de Mr Magorium (Dustin Hoffman) et sera prochainement à l’affiche du film issu de l'univers Marvel et mis en scène par Kenneth Branagh, Thor.
Parallèlement à ces films à gros budgets, Natalie Portman joue dans de nombreux films indépendants comme Garden State, Free zone ou encore A bord du Darjeeling Limited. Dans ce long métrage, mis en scène par Wes Anderson, Natalie Portman incarne la petite amie de Jack (Jason Schwartzman). Malgré une brève apparition dans le film, Wes Anderson décide de tourner le court métrage Hôtel Chevalier, prologue au long métrage, et dans lequel Natalie Portman rend visite à Jack dans sa chambre à l’hôtel Chevalier.
Ce court métrage marque la première apparition de Natalie nue à l’écran… En effet, la comédienne avait jusqu’alors toujours refusé d’apparaître nue puisqu’elle avait réclamé une doublure corps dans Les Fantômes de Goya et demandé la modification du script de Ma mère, moi et ma mère afin de ne pas avoir à tourner de scène dénudée…
Un court métrage qu’on vous laisse (re)découvrir…
En véritable touche-à-tout, l’actrice décide de se lancer à la réalisation en mettant en scène son premier court métrage Eve. Projeté en ouverture de 65ème Mostra de Venise, le film de 17 minutes met en scène Lauren Bacall, Ben Gazzara et Olivia Thirlby (qui incarne d'ailleurs la soeur de Natalie Portman dans Sex Friends).
Natalie Portman réitère l’expérience avec New York, I Love You, puisque, en plus de donner la réplique à Irrfan Khan dans le segment de Mira Nair « Diamond District », la comédienne réalise un segment du film, dont voici le synopsis : Par un bel après-midi ensoleillé, près d’une fontaine de Central Park, une petite fille blanche (Taylor Geare) joue avec « son » nounou, un homme de couleur (le danseur Carlos Acosta). Le jour s’achève, et l’homme rend la petite fille à sa mère (Jacinda Barrett). Il révèle alors au détour d’un échange émouvant que les apparences cachent parfois une vérité bien différente.
Natalie Portman explique d’ailleurs à propos de ce court : « C’était une chance formidable de pouvoir essayer de réaliser un court métrage dans un format spécifique qui puisse intéresser un large public. Il y a tant de courts qui restent dans l’ombre… J’ai beaucoup aimé les concepts de Paris, Je t’aime et de New York, I love you, parce qu’ils offrent à des artistes complètement différents l’occasion de livrer leurs premières impressions sur des villes, des points de vue très variés qui sont aussi des histoires d’amour.»
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L’actrice poursuit en enchaînant les tournages de films à petit et moyen budget et donne, entre autres, la réplique à Jake Gyllenhaal et Tobey Maguire dans le poignant Brothers de Jim Sheridan.
Peu d’actrices font l’unanimité comme c’est le cas de Natalie Portman. Sa justesse, ses choix de carrière et son alternance de rôles dans des films populaires et des films plus confidentiels lui permettent de toucher tous les publics. Jamais vulgaire, jamais outrancière elle sait mener sa vie privée et sa carrière de main de maître. Et quand elle se permet une blague grivoise lors de la cérémonie de remise de Prix des Golden Globes c’est même charmant…
Lors de son discours de remerciements pour le Golden Globes de la Meilleure actrice, la comédienne, enceinte, annonce que son fiancé, le danseur Benjamin Millepied, également à l’affiche de Black Swan, est « un excellent acteur », puisqu’il dit dans le long métrage, qu’il ne souhaite pas coucher avec elle, mais que « ce n’est pas vrai puisqu’il veut, plus que tout, coucher avec elle …» Une phrase que l’actrice ponctue d’un rire gêné, repris en boucle sur la toile.
On vous laisse juger à 1 minute 50…
2011 : l'année de la métamorphose
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Actrice de tous les contraires Natalie Portman surprend une nouvelle fois en acceptant le rôle principal de Black Swan que lui propose Darren Aronofsky. Sa performance éprouvante tant physiquement que psychologiquement lui vaut d’ailleurs le Golden Globe de la meilleure actrice et la place en tête de liste pour l’Oscar de la meilleure actrice. (On y croit tous !)
Incarner la parfaite Nina de Black Swan, pour Natalie Portman c’est un peu la consécration. Dans ce long métrage, l’actrice semble métamorphosée. Elle n’incarne pas Nina, elle est Nina. Ce cygne blanc parfait et délicat qui tente coûte que coûte de se transformer en cygne noir mais qui n’arrive presque jamais à se défaire de son image un peu trop lisse, un peu trop parfaite. Grâce à Black Swan, Natalie Portman surprend plus que jamais et paraît encore plus insaisissable, plus étincelante…
Elle est Nina, elle est ce cygne blanc trop parfait, trop droit qui, en une représentation, en un film, arrive à faire, ce qu’elle a tenté de faire jusqu’ici : surprendre encore et toujours pour le plus grand plaisir de tous. Un film inclassable pour une actrice époustouflante qui se place parmi les plus grandes de sa génération… à seulement 30 ans.
Si Black Swan marque un véritable tournant dans la carrière de la jeune femme il est également important dans sa vie privée, puisque c’est sur le tournage du film de Darren Aronofsky que la comédienne fait la rencontre de son fiancé et père du bébé qu’elle attend, le danseur étoile Benjamin Millepied. De là à dire que Black Swan est un peu le film de sa vie, il n'y a qu'un pas... de danse.
Après tant de travail et de pression pour être au top lors du tournage de Black Swan, Natalie Portman a bien mérité un peu plus de repos et de légèreté… De ce fait, la suite de l’année 2011 se place plutôt sous le signe du divertissement populaire pour l’actrice. A l’affiche de la comédie Sex Friends d’Ivan Reitman depuis le 16 février, Natalie Portman étonne encore puisqu’il faut l’avouer, la comédienne n’a pas l’habitude de tourner dans des comédies romantiques.
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Natalie Portman poursuit 2011 sur sa lancée puisqu’elle sera à l’affiche le 27 avril prochain de l'adaptation du comics, Thor de Kenneth Branagh, et sera prochainement au casting de la comédie médiévale de David Gordon Green, Your Highness aux côtés de Danny McBride, Zooey Deschanel et James Franco, qu’elle retrouvera d’ailleurs sur la scène du Kodak Theatre le 27 février pour la 83ème cérémonie des Oscars.
Côté projet, la comédienne a annoncé qu’elle tiendrait un petit rôle dans l’une des six intrigues de Cloud Atlas, le prochain long métrage d’Andy et Lana Wachowski. Mais surtout, Natalie Portman devrait donner naissance au printemps à un petit garçon.
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