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David E. Kelley, créateur de séries cultes

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David E. Kelley, créateur de séries cultes Empty David E. Kelley, créateur de séries cultes

Message par Alouqua Jeu 24 Fév - 18:35

Il est le créateur de séries aussi cultes que "Ally McBeal", "The Practice" et "Boston Justice" et il revient le 17 Janvier sur NBC avec "Harry's Law". Retour sur la carrière de David E. Kelley, un poids lourd de la télévision américaine depuis plus de vingt-ans !

Qui es-tu, David ?

1. Je suis américain, j'ai 54 ans et j'écris et produis des séries depuis bientôt 25 ans.
2. Je suis diplômé en droit et j'ai été avocat dans une firme de Boston pendant plusieurs années.
3. Je compte à mon actif la création de 7 séries cultes, dont 4 sont judiciaires et 2 médicales.
4. Mais également de 4 bides retentissants dans des genres très variés.
5. Je suis marié à Michelle Pfeiffer depuis 18 ans.

Je suis... Je suis... David E. Kelley !

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LA LOI DE LOS ANGELES
1986 - 1994
8 saisons, 172 épisodes

Le cabinet d'avocats McKenzie, Brackman, Chaney et Kuzak (MBCK), est l'un des plus célèbres de Los Angeles. Il est ouvert à toutes sortes de clients et n'hésite pas à défendre les affaires les plus difficiles...

Très peu connue chez nous (malgré des diffusions sur la 5, France 3 et France 4), La Loi de Los Angeles (L.A. Law en VO) est certainement l'une des séries judiciaires les plus connues et les plus appréciées aux Etats-Unis. Elle a marqué la fin des années 90 et s'incrit dans le triptique culte du créateur et producteur Steven Bochco, aux cotés de Capitaine Furillo (Hill Street Blues) et New York Police Blues (NYPD Blue). C'est lui qui a donné le premier sa chance à David E. Kelley alors qu'il n'était "qu'un petit avocat" avec des rêves de cinéma et de télévision. Dès l'université, à Princeton, il avait démontré tout son talent et son inventivité à l'occasion de sa thèse en droit. Il s'était amusé à détourner la Constitution des Etats-Unis en transformant chacun des dix premiers amendements en petits personnages. Par exemple, le 1er amendement était représenté par un homme extrêmement bavard, le second par un homme qui n'accepte que de parler de ses armes... Plus tard, il organisait des pièces de théâtre avec ses camarades étudiants.

Devenu avocat, David E. Kelley s'est mis à écrire un scénario de film pour passer le temps, un thriller judiciaire intitulé From The Hip. Après plusieurs mois passés à essayer de le vendre, un studio s'est enfin porté acquéreur et le scénario est devenu un film en 1987 réalisé par Bob Clark. C'est grâce à celui-ci que Steven Bochco l'a remarqué et lui a proposé de rejoindre l'équipe créative de sa nouvelle série La Loi de Los Angeles. Pendant un an, David a jonglé entre la firme dans laquelle il travaillait à Boston et son job de scénariste. Très enthousiaste par son travail, Steven Bochco l'a promu co-producteur dès l'année suivante, puis producteur exécutif à partir de 1989. Il a d'ailleurs remporté deux Emmy Awards pour son travail alors que la série était également consacrée "Meilleur Drama" en parallèle. Pendant 5 ans, il écrivait près de deux épisodes sur trois de la série. Les audiences ont commencé à chuter après son départ en 1991 et son retour pour la dernière saison en tant que consultant n'a pas suffit pour sauver la série de l'annulation.

On retrouve dans La Loi de Los Angeles tout ce qui a fait le succès des séries judiciaires suivantes de David E. Kelley, notamment ce mélange savamment dosé de drama et de comédie et la présence de nombreuses intrigues parallèles dans un même épisode. C'est d'ailleurs à partir du moment où la série s'est davantage tournée vers le soap et la comédie que les audiences ont chuté et que David E. Kelley a été appelé à la rescousse pour redresser la barre. La série s'inscrivait également dans un réalisme qui a souvent été salué par la critique. Elle n'hésitait pas à aborder des sujets controversés, encore plus à l'époque, comme l'avortement, l'homophobie, le SIDA, le racisme... Elle mettait également beaucoup en avant les tensions entre les riches avocats expérimentés et les débutants beaucoup moins bien payés.

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DOCTEUR DOOGIE
1989 - 1993
4 saisons, 97 épisodes

Adolescent surdoué, Doogie était diplômé en médecine à 14 ans ! Docteur à l'hôpital d'Eastman à Los Angeles, il doit à la fois faire face aux difficultés du métier et aux préoccupations d'un jeune de 16 ans.

Docteur Doogie marque la deuxième collaboration entre David E. Kelley et Steven Bochco après La Loi de Los Angeles. Il ne s'agit pas d'un drama cette fois mais d'une comédie de 22 minutes, genre auquel David E. Kelley n'a plus regoûté à ce jour. Cela dit, la série n'a jamais hésité à traiter des grands thèmes sociaux et sérieux chers aux deux créateurs comme le sexisme, le racisme, la violence ou encore l'accès difficile aux soins médicaux. Les deux premières saisons ont très bien fonctionné, réunissant en moyenne 13 millions de téléspectateurs sur ABC. Les deux suivantes ont moins plu et ont conduit à une annulation prématurée qui n'a pas permis aux producteurs d'aller jusqu'au bout du plan qu'ils avaient établi concernant le personnage principal. Ils voulaient qu'ils finissent par être dégoûté de la médecine au point d'arrêter sa brillante carrière pour se consacrer à un nouveau job de scénariste. Une idée qui ne sortait pas de nulle part puisque depuis le début, la série était rythmée par l'écriture du journal intime de Doogie. Un journal électronique écrit sur son ordinateur. L'ancêtre de Carrie Bradshaw (Sex & the City), c'est donc lui !

Docteur Doogie est la série qui a révélé Neil Patrick Harris, interpréte du rôle-titre, lui aussi un surdoué mais de la comédie. Ce personnage a tellement marqué les esprits que de nombreuses références ont été faites dans d'autres séries, notamment dans la sitcom Roseanne peu de temps après, dans laquelle l'acteur est lui-même apparu pour l'occasion. Dans How I Met Your Mother, qui lui a permis de renouer avec le succès, on entend même la musique du générique de la série au cours de l'épisode "The Bracket". Dans l'épisode "The Stintsons", Barney lance la réplique suivante : "Prenez-moi pour un fou mais j'ai le sentiment que les acteurs enfants étaient bien meilleurs dans les années 80 !"

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HIGH SECRET CITY, LA VILLE DU GRAND SECRET
1992 - 1996
4 saisons, 88 épisodes

Rome, petite bourgade du Wisconsin... pas si tranquille ! Le Shérif Jimmy Brock et sa femme Jill, médecin, élèvent leur petite famille dans un univers étrange où se succèdent meurtres, drames et phénomènes en tous genres...

High Secret City : La ville du grand secret (également connue chez nous sous le titre Drôle de Shérif) est la toute première série que David E. Kelley a créé seul, sans son mentor Steven Bochco. Il a fondé pour l'occasion sa propre société de production, David E. Kelley Productions. On peut vraiment parler de SON bébé dans le sens où il en a écrit quasiment tous les scénarios pendant les quatre saisons qu'elle a duré. Ce qui lui a d'ailleurs valu de vives critiques. Un scénariste en particulier a décrit son passage sur la série comme "la période la plus ennuyeuse de ma vie professionnelle". Il a ajouté : "Vous écriviez votre scène et David la ré-écrivait entièrement après vous et sans vous. Je n'apprenais rien et le network perdait une somme d'argent folle en payant des scènaristes qui ne servaient à rien". En réponse à ces accusations, David E. Kelley a rétorqué qu'il s'agissait selon lui d'un processus naturel, qu'il avait besoin dans un premier temps de tout contrôler avant de faire confiance aux scénaristes progressivement en leur donnant d'abord l'opportunité d'exécuter ses idées avant de pouvoir proposer les leurs.

Picket Fences (en VO) est certainement la série la plus aboutie de David E. Kelley et la plus représentative de son oeuvre puisqu'elle est tout ce qu'il chérit en même temps ! Elle est à la fois une série policière, une série judiciaire, une série médicale, une chronique familiale, une comédie satirique et musicale et, selon l'ouvrage Les Miroirs de la Vie de Martin Winkler : "un vigoureux pamphlet sur les moeurs politiques, la pédagogie, la sexualité, les croyances religieuses (...)". Elle est aussi une parfaite illustration de l'étrange, de la folie et de l'irrévérence qui traversent quasiment toutes les oeuvres du créateur avec des intrigues comprenant par exemple un fétichiste des chaussures, un fervent défenseur de la cryogénisation, un cas de combustion spontanée... Plus sérieusement, des sujets tels que la transsexualité ou la polygamie ont été abordés. La série a reçu une pluie de récompenses, notamment 14 Emmy Awards dont celui du "Meilleur Drama" pour les saisons 1 et 2. Nombreux des acteurs de la série ont ensuite peuplé les autres shows du créateur, tels que Kathy Baker devenue récurrente dans Boston Public dans le rôle de "la femme au crochet" ou encore Fyvush Finkel dans celui du vieux professeur qui refuse de prendre sa retraite mais qui perd sans arrêt la tête, toujours dans Boston Public.

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(1987)
Un jeune avocat zélé tente par tous les moyens d'obtenir l'acquittement de son client.
Elizabeth Perkins, John Hurt et Judd Nelson se partagent l'affiche de ce film qui est le premier que David E. Kelley a scénarisé. Il a récolté seulement 9,5 millions de dollars au box-office américain et a reçu des critiques mitigées.

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(1996)
Pour tenter de consoler David de la mort de son epouse, sa famille lui presente une jeune femme. L'accueil est plutot froid. Cependant, il realise que son comportement met en peril sa relation avec sa fille.
A l'occasion de son deuxième film en tant que scénariste, David E. Kelley offre le premier rôle à sa femme, Michelle Pfeiffer. On y retrouve également Peter Gallagher et Claire Danes. Le film fait un flop et ne plait pas du tout à la critique mais cela n'empêche pas l'homme de poursuivre ses envies de cinéma.

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(1999)
La mort inexpliquée d'un agent de la protection des eaux et forêts, déchiqueté avec férocité, plonge Black Lake dans la perplexité et la peur. Une équipe d'enquêteurs arrive sur place et découvre une dent datant de l'ère préhistorique. Le garde forestier Jack Wells, la paléontologue Kelly Scott, le shérif Hank Keough et le professeur Hector Cry vont devoir affronter un reptile de plus de dix mètres de long, véritable machine à broyer issue de l'espèce des crocodylus.
Certainement un OVNI dans la carrière de David E. Kelley que ce film d'horreur dans lequel on reconnaît cependant l'humour de l'auteur et qui possède un beau casting. Son score au box-office n'a pas été aussi catastrophique que ses précédents films mais il n'a pas non plus connu un grand succès. Les critiques, sans être dithyrambiques, étaient relativement bonnes.

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(1999)
Les petites querelles qui divisent la ville de Mystery, en Alaska, doivent s'effacer lorsque l'équipe de hockey sur glace locale doit affronter celle de New York dans une rencontre très médiatisée.
La dernière tentative cinématographique de David E. Kelley date d'il y a plus de dix ans et n'a pas connu, une fois de plus, le succès escompté. Le film est même passé inaperçu.

Alors, E. Kelley est-il maudit au cinéma ?

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CHICAGO HOPE, LA VIE A TOUT PRIX
1994 - 2000
6 saisons, 141 épisodes

L'hôpital privé Chicago Hope réunit les meilleurs docteurs de la région, et chacun s'investit à fond pour sauver des vies, au risque de sacrifier sa vie personnelle.

Chicago Hope est née dans l'urgence et sous la pression de CBS car, à l'époque, David E. Kelley avait signé un contrat d'exclusivité avec la chaîne pour laquelle il devait développer trois séries, la première étant High Secret City. Les deux séries médicales Chicago Hope et Urgences, qui se déroulent d'ailleurs toutes les deux dans la même ville, ont commencé la même année, en 1994. Le pilote de Chicago Hope a été diffusé la veille de celui d'Urgences, et la semaine suivante, elles étaient en confrontation frontale le jeudi à 22h. Urgences ayant gagné le match, Chicago Hope a rapidement été déplacée au lundi soir. Elle y est restée quelques années sans jamais vraiment faire frémir les compteurs audimatiques, mais elle s'est pourtant donnée du mal pour faire parler d'elle à travers trois "événements" : C'est dans cette série que le mot "shit" ("merde") a été entendu pour la première fois dans une série télévisée ! Il sortait alors de la bouche du personnage interprété par Mark Harmon; la série a brisé un tabou à la télévision américaine en montrant les seins d'une adolescente à une heure de grande écoute. Cependant, il n'y a pas eu de polémique puisque l'intrigue le justifiait : une jeune fille devait subir une chirurgie réparatrice; et le 18 Novembre 1999 a été diffusé le premier épisode d'une série en haute-définition et il s'agissait d'un épisode de Chicago Hope ! Fyvush Finkel et Kathy Baker sont apparus dans un épisode de la saison 1 de Chicago Hope dans leurs rôles de High Secret City : La ville du grand secret. A l'inverse, Mandy Patinkin et Hector Elizondo sont venus dans High Secret City : La ville du grand secret.

Chicago Hope fait partie de la période "boulimique" de E. Kelley puisqu'il a écrit la quasi-totalité des premiers épisodes alors qu'il était encore très impliqué sur High Secret City. Il s'est ensuite concentré sur la production exécutive et sur ses nouveaux projets, mais il est revenu vers la fin de la 5ème saison en virant la totalité des acteurs et en faisant revenir Mandy Patinkin, qui avait quitté la série quelques saisons plus tôt. Il a repris également l'écriture des épisodes mais cela n'a pas empêché l'annulation la saison suivante.

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THE PRACTICE
1997-2004
8 saisons, 168 épisodes

Le cabinet d'avocats Donnell & Associés connaît des difficultés et ne peut se permettre de choisir ses clients. Et selon les affaires, il n'est pas toujours aisé de défendre son client en mettant de côté ses convictions personnelles.

Après avoir créé deux séries devenues cultes et adulées par la critique, David E. Kelley est très demandé. Les chaînes se l'arrachent et c'est finalement vers ABC et la FOX qu'il se tourne via un contrat signé avec 20th Century Fox. Il doit créer deux nouvelles séries pour chaque chaîne. Si un des deux networks refuse l'un des deux projets, l'autre peut le récupérer. De ce deal sont donc nées The Practice et Ally McBeal.

The Practice est le résultat d'une envie du créateur de proposer un nouveau drama judiciaire adoptant un ton plus sérieux et se déroulant dans un petit cabinet en difficulté et non une grande firme. Comme à son habitude, il écrit tous les épisodes des premières saisons, et pourtant la sauce ne prend pas du coté du public. ABC tient malgré tout à garder la série sur son antenne et lui laisse sa chance. Grand bien lui en a pris puisque les audiences augmenteront au fil des saisons, permettant même à la série d'atteindre le temps d'une année le top 10 des séries les plus populaires ! De son coté, la critique est époustouflée dès le premier épisode et ne tarit pas d'éloges sur son créateur. La série est décrite comme "profondément réaliste" par le New York Times par exemple. Les nominations pleuvent lors des cérémonies de récompense et The Practice obtient en 1998 et en 1999 le prix du "Meilleur Drama". David E. Kelley commence à y être habitué ! En 2000, ABC lui offre une exposition inespérée, celle de la diffusion en post-Superbowl. 23,8 millions d'américains répondent présent, un bon score pour la série mais pas extraordinaire compte-tenu du contexte. Le public n'avait certainement pas envie de se brancher sur un spectacle plus intelligent que divertissant.

En 2003, l'équipe de The Practice met en boîte les derniers épisodes de la saison 7... pensant qu'il s'agit également des derniers épisodes de la série. Les audiences en chute libre ont en effet à coup sûr condamné le show de David E. Kelley. Mais, à la dernière minute, un miracle se produit : ABC commande une 8ème saison. Un miracle qui va exiger des sacrifices... En échange d'une 8ème et dernière saison, le network demande à Kelley de réduire le coût de la série. Les premières victimes de ces coupes budgétaires sont comme toujours les acteurs, et d'abord les plus anciens, ceux dont les salaires sont les plus élevés. Dans le cas de The Practice, les coupes vont être sanglantes : ce ne sont pas 1, 2 ou 3 acteurs qui sont priés de prendre la porte... mais 6 d'un coup ! Ils sont remplacés par une tête d'affiche (James Spader, qui prendra ensuite les rênes du spin-off, Boston Justice) et par quelques seconds rôles bien choisis (Ron Livingston, Rhona Mitra...)

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ALLY MCBEAL
1997-2002
5 saisons, 112 épisodes

Charmante, romantique, hystérique, excessive et passionnée, Ally McBeal n'en reste pas moins une brillante avocate qui défend farouchement les intérêts du Cabinet Cage & Fish en suivant son instinct.

Loufoque, vous avez dit loufoque ? La FOX lance en 1997, la même année que The Practice mais à quelques mois d'intervalle, Ally McBeal, qui est presque son anti-thèse. Le sérieux est troqué contre une folie douce, et les patrons du cabinet Cage & Fish ne cachent pas qu'ils veulent générer du profit; tout l'inverse du cabinet Donnell & Associés qui fait passer ses clients avant ses finances, souvent à ses dépens. Cette opposition sera d'ailleurs exploitée à travers un crossover exceptionnel. Quand le cabinet Cage & Fish éprouve quelques difficultés face à la résolution d'une affaire, le cabinet Donnell & Associés lui vient en aide dans " Branle-bas de combat " et " Un coeur trop grand ". Le temps d'un début de romance entre les deux héros de la série.

Au-delà de mettre en scène le quotidien d'un cabinet d'avocats des plus étranges, la série de David E. Kelley est une véritable innovation visuelle. La particularité de celle-ci étant qu'avec l'aide de nombreux effets spéciaux, elle permet de mettre en image les délires et les hallucinations les plus extravagants. La première et plus importante création de la série est bien entendu le bébé dansant. Les équipes en charge des effets spéciaux de la série, dirigées par Chad Baalbergen et Jonah Brennan, ont permis aux scénaristes de voir leurs délires prendre vie durant les 5 saisons de la série, comme dans l'épisode pilote où Ally se revoit faire l'amour avec Billy dans une tasse de café géante. Evidemment, aujourd'hui, les effets-spéciaux ne sont plus aussi impressionnants.

L'univers de la série évolue au fil des saisons et David E. Kelley s'adapte plus qu'auparavant aux demandes du public. Peter MacNicol l'interprète de John Cage alias le Biscuit, n'apparaît pas dans le pilote de la série. Il figure au casting du deuxième en tant que guest, mais l'univers de ce personnage plaît tellement aux téléspectateurs que la production décide d'en faire un personnage régulier. D'associé, John Cage devient alors le meilleur ami d'Ally et l'avocat le plus brillant du cabinet. Dans le même esprit, Lucy Liu a auditionné dans un premier temps pour incarner la froide avocate Nelle Porter. Portia de Rossi ayant remporté le rôle, David Kelley , tellement impressionné par le cran de la belle d'origine asiatique, lui promet de lui écrire un rôle sur mesure. La prestation de l'actrice plaît tellement aux fans de la série et à la production que le rôle de Ling Woo devient alors un personnage récurrent de la série.

Une autre des particularités de la série est de se servir de la musique comme d'un outil à part-entière dans la narration. Elle sert d'illustration aux sentiments de l'héroïne et de ses partenaires. La bande son de la série a remporté un franc succès et trois CD ont été mis en vente regroupant les chansons que les fans entendent dans la plupart des épisodes, comme It's in his Kiss ou Tell Him, ou encore un duo inédit entre Robert Downey Jr. et Vonda Shepard. Lieu de rendez-vous et de décompression, le bar dans lequel se retrouvent les membres du cabinet Cage & Fish est le lieu de prédilection pour danser et écouter de la bonne musique. Entre Vonda Shepard et les talents en devenir comme la sulfureuse Hélène ou la plantureuse Renee, des artistes de renoms viennent le temps de quelques épisode accaparer le micro pour le plus grand plaisir d'Ally et de ses collègues, parmi lesquels Tina Turner, Anastacia, Sting, Mariah Carey, Elton John ou encore le fameux crooner Barry White ! L'un des duos mythiques de la série est celui formé spirituellement par John Cage et son idole Barry White. Quand il ne plaide pas, John nous montre ses talents de danseur avec sa chorégraphie sur la chanson de Barry White You're the first, you're the last, my everything. Cette petite danse est le leitmotiv de John, lui redonnant confiance en lui. Cette petite chorégraphie vaut d'ailleurs une scène mémorable dans les toilettes mixtes du cabinet, lors de laquelle tous les avocats suivent l'exemple de John Cage en dansant sur le tube du célèbre crooner. A la demande de Nelle, pour faire plaisir à John à l'occasion de son anniversaire, Barry White en personne vient chanter dans l'épisode 2.18.

L'implication de David E. Kelley sur la série est totale lors de la première saison dont il a écrit tous les scripts. Il reste très présent par la suite, signant de nombreux épisodes de sa plume, mais offre aussi l'opportunité à son équipe de scénaristes de montrer l'étendue de son talent. La série fonctionne sur la FOX et la critique apprécie la série, qui obtient d'ailleurs l'Emmy de la Meilleure Comédie pour sa deuxième saison, mais beaucoup de journalistes lui reprochent de brosser un portrait peu reluisant de la femme à travers le personnage d'Ally, pas conforme à l'idée que les féministes s'en font. La fin de la série, et plus largement la dernière saison, ne récolte en revanche pas de bonnes critiques, ce qui devient une habitude chez David E. Kelley qui porte dès lors la réputation du "créateur qui ne sait pas terminer ses séries". Ally McBeal est également l'exemple le plus flagrant de sa tendance à faire disparaître des personnages sans donner la moindre des explications.

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BOSTON PUBLIC
2000-2004
4 saisons, 81 épisodes

Entre les problèmes du corps enseignant, les dérapages des élèves et les récriminations de leurs parents, les journées de Steven Harper, proviseur du lycée public Winslow de Boston, ne sont pas de tout repos...

En 2000, les studios 20th Century Fox Television prolongent leur deal avec David E. Kelley pour six ans, ce qui fait de lui à l'époque le producteur télé le mieux payé de l'histoire ! Une nouvelle série voit alors le jour, l'objectif de la FOX étant de la diffuser le lundi soir à la suite d'Ally McBeal. Il s'agit de Boston Public qui permet au créateur d'explorer un nouvel univers, celui de l'école publique. Les critiques de la presse américaine sont à nouveau unanimes et saluent notamment la mixité du casting, mais les audiences ont du mal à décoller. Pour toucher la cible des 18/24 ans, peu intéressés par les histoires de professeurs majoritairement trentenaires, l'équipe créative se tourne un peu plus vers les élèves adolescents mais le sursaut d'audience n'a pas lieu. Pour sa dernière saison, la série est déplacée dans la case maudite du vendredi soir où elle meurt à petit-feu avec une saison raccourcie à 15 épisodes.
L'école de Boston Public servait de microcosme pour représenter l'Amérique dans toute sa diversité, les salles de classe se transformant en forums de discussion. Plus généralement, la série dénonçait cette tendance politique très américaine à faire de l'école publique la responsable de tous les maux d'une société malade.

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BOSTON JUSTICE
2004-2008
5 saisons, 101 épisodes

Viré du cabinet Donnell & Associés, Alan Shore change de vie : il entre dans la cour des grands en s'associant à son ami Denny Crane et en prenant en charge des dossiers de grandes entreprises...

Boston Justice, le spin-off de The Practice initialement intitulé The Practice: Fleet Street, a contribué à l'âge d'or de la chaîne ABC car elle a été lancée la même année que Lost, Grey's Anatomy et Desperate Housewives, qui lui servait d'ailleurs de lead-in. La première saison a été suivie en moyenne par 12,5 millions de téléspectateurs, une belle performance. Puis ABC s'est amusée à changer la série de case horaire chaque année, la déplaçant du dimanche au mardi, du mardi au mercredi, puis du mercredi au lundi. Un traitement que David E. Kelley a vivement critiqué. Cependant, les audiences sont restées relativement stables lors des saisons 2, 3, 4 et 5 qui ont toutes réuni entre 9 et 10 millions de téléspectateurs. Comme pour The Practice et Ally McBeal, la dernière saison de Boston Justice a subi un lifting en perdant bon nombre des acteurs principaux, remplacés par des petits nouveaux qui ont eu du mal à séduire le public. Dès les upfronts de Mai 2008, les dirigeants d'ABC avaient annoncé que la 5ème saison serait la dernière, après avoir bataillé avec David E. Kelley. Lui voulait une 5ème saison, pas ABC . Ils ont fini par se mettre d'accord sur un nombre raccourci d'épisodes (13).

La grande spécialité de Boston Justice, outre son duo de héros irrésistibles et inimitables, était de casser très régulièrement les règles de la narration habituelle en montrant que les personnages de la série étaient conscients d'être des personnages de série télévisée ! Par exemple, dans le premier épisode, alors que la fille de son client se met à chanter, Alan Shore (James Spader) s'exclame "Je n'ai pas signé pour faire une comédie musicale." Dans un autre épisode, il s'adresse à Denny en lui disant "Ah te voilà ! On t'a à peine vu dans cet épisode !".

Alors que Boston Public n'avait pas réussi à plaire suffisamment aux professionnels pour être multi-récompensée, Boston Justice a permis à David E. Kelley de renouer avec le succès critique. La série remporta de nombreuses récompenses dont notamment trois Emmys du meilleur acteur dramatique pour James Spader (2004, 2005, 2007), deux du meilleur second rôle dramatique pour William Shatner (2004, 2005). En outre, ce dernier remporta un Golden Globe pour sa prestation en 2005. Un beau palmarès !

Les flops

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SNOOPS
(1999)

Glenn Hall Inc. est une agence de détectives privée peu conventionnelle. Glenn et son équipe de détectives sexy et anticonformistes sont connus pour marcher hors des sentiers battus. Ils utilisent des gadgets derniers cris pour traquer les criminels et faire respecter la loi dans la Cité des Anges.

Avec Snoops, David E. Kelley se lance pour la première et dernière fois à ce jour dans le genre de la série policière. Autre innovation : il s'implique peu dans l'écriture des épisodes, laissant davantage le soin à son équipe de scénaristes de développer son bébé. Une décision peut-être pas si bonne puisque la série n'aura survécu qu'une saison et 13 épisodes. Pourtant, ce ne sont pas les audiences qui sont à remettre en cause (11,5 millions de téléspectateurs en moyenne) mais les choix d'ABC et l'intransigeance du producteur. La chaîne souhaitait déplacer la série face à Urgences, une idée qui lui a fortement déplu au point de précipiter son annulation. Seulement 10 des 13 épisodes tournés ont été diffusés à l'antenne et David E. Kelley a réécrit le dernier afin d'en faire une fin de série satisfaisante. Dans les trois derniers épisodes, le personnage interprété par Paula Marshall meurt. L'actrice est remplacée Jessalyn Gilsig, que David E. Kelley appréciait beaucoup. Il l'a d'ailleurs engagée dans sa série suivante, Boston Public, pour jouer le professeur Lauren Davis.

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GIRLS CLUB
(2002)

Avocates dans le même cabinet, Sarah, Lynne et Jeannie partagent également le même appartement et l'ambition de réussir leur carrière professionnelle.
Girls Club est sans doute le pire flop de la carrière de David E. Kelley puisque son annulation est survenue seulement après la diffusion de deux épisodes ! Rien de très étonnant de la part de la FOX, à l'époque coutumière de ce genre de traitement express. Le 8ème épisode, qui était écrit, n'a d'ailleurs jamais été tourné. Ce sont évidemment les audiences de la série qui sont à mettre en cause, puisqu'elle se retrouvait derrière la WB et UPN, pourtant habituées à de petits scores ! David E. Kelley a semble-t-il très mal vécu cet échec puisqu'il refuse aujourd'hui que la série soit diffusée à l'internationale.

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THE BROTHERHOOD OF POLAND, NEW HAMPSHIRE
(2003)

Trois frères inséparables font face à leurs problèmes familiaux et professionnels dans une petite ville du New Hampshire.
La période noire de David E. Kelley est en marche. Soucieux de revenir à ses fondamentaux, le créateur propose à CBS une nouvelle série proche de l'esprit de High Secret City. On retrouve des personnages curieux et excentriques dans une petite ville. Mais la mayonnaise ne prend pas, le public semble s'être lassé. La série est annulée aubout de 5 épisodes.

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THE LAW FIRM
(2005)

Douze avocats débutants sont en compétition pour remporter un prix de 250 000 $...
Comprenant qu'il lui faut absolument revenir dans le coup, le producteur se lance dans la télé-réalité, alors à son apogée. Pas de chance : le concept ne séduit pas et le programme est annulé après deux épisodes par NBC. Les épisodes restants sont néanmoins diffusés sur la chaîne câblée Bravo.

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THE WEDDING BELLS
(2007)

Les soeurs Bell héritent de la société d'organisation de mariage familiale, The Wedding Palace. A leur tour de préparer le plus beau jour de la vie des couples qui font appel à eux ! Mais ce n'est pas si simple, surtout lorsque l'on a une vie sentimentale plutôt compliquée...
La FOX souhaite avoir sur son antenne une série se déroulant dans le milieu des "wedding planners" et s'adresse alors à David E. Kelley qui avait écrit une série de ce type, Demarco Affairs, quelques saisons plus tôt pour ABC mais qui n'avait jamais vu le jour. Le créateur reprend le même script en l'aménageant. Le public ne s'intéresse pas à la série dès la diffusion du premier épisode. La sentence tombe quatre épisodes plus tard : The Wedding Bells est annulée, et c'est un nouveau flop pour le créateur ! Les critiques lui reprochent de ne plus savoir écrire pour les femmes.

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LIFE ON MARS US
(2008)

Suite à un accident, un flic se retrouve propulsé dans les années 70...
ABC confie à David E. Kelley la lourde tâche d'adapter la série anglaise à succès Life on Mars pour la télévision américaine. Fan de l'original, le créateur ne se fait pas prier mais l'affaire tourne mal. Pas totalement satisfaite du premier script, ABC confie l'écriture d'une deuxième version aux créateurs d'October Road. David E. Kelley est définitivement écarté du projet, qui se poursuit sans lui. La série est annulée au bout de 13 épisodes.

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LEGALLY MAD
(2009)

L'histoire d'une jeune avocate qui travaille dans la firme de son père entourée de collègues tous plus excentriques les uns que les autres.
Développée pour NBC en 2009, renouant avec le genre qui a fait le succès de créateur, le pilote de Legally Mad ne convainc pas les dirigeants de la chaîne. Les quelques critiques qui l'ont vu le considérent comme désastreux.

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HARRY'S LAW
2011- ?

Harriet, une vieille avocate têtue et bornée qui vient de se faire renvoyer de son cabinet, fait la rencontre de Malcolm, un jeune homme qui a besoin d'elle pour le représenter dans une affaire criminelle. Il lui présente son ancien professeur de droit, Matthew, lui aussi récemment renvoyé de son lycée, et ils fondent ensemble leur propre cabinet d'avocats, aidés par une prof de français et une assistante excentrique. Tous ensemble, ils vont prendre un nouveau départ... dans une boutique de chaussures abandonnée...

Lancé ce 17 Janvier sur NBC, ce nouveau legal drama de David E. Kelley avec Kathy Bates a pour mission de relancer la carrière du créateur en perte de vitesse...
Alouqua
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