Ces comiques qui sont passés du rire aux larmes

par **Alouqua** Lun 21 Mar - 15:44

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Pas facile quand on a une longue carrière dans la comédie derrière soi de passer du « côté obscur » du cinéma... La tâche s'avère d'autant plus difficile que le plus souvent on n'ose rarement vous proposer des rôles trop sérieux à cause de votre étiquette d'acteur « comique ».

Sans compter que, pour d'autres, se lancer dans un rôle dramatique revient à prendre un gros risque pour sa carrière, sous peine de ne plus jamais avoir l'occasion de retenter sa chance en cas de bide.

Et pourtant, beaucoup d'humoristes et acteurs de comédies s'y sont essayé, certains avec plus de succès que d'autres...

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Coluche (Michel Colucci)

Dès 1974, Coluche enchaîne les one-man shows et s'impose auprès du public et des médias. Mais si le talent de "Coluche l'artiste" n'est plus à prouver, celui de "Coluche l'acteur" reste à démontrer.

C'est en 1976 qu'il se révèle avec L'aile ou la cuisse en partageant l'affiche avec Louis De Funès. Les années qui suivent, Coluche ne s'arrête plus de tourner pour des comédies, aujourd'hui inoubliables. Mais c'est en 1983 qu'il tourne, pour Claude Berri, son chef d'oeuvre absolu : Tchao Pantin pour lequel il va chercher dans ses entrailles la souffrance nécessaire pour incarner Lambert, un pompiste désillusionné.
Le film stupéfie la France. Coluche aussi. Le comédien reçoit le César du Meilleur Acteur.

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Bourvil (André Raimbourg)

Passionné de scène et de musique, c'est d'abord dans la chanson que se lance Bourvil.
Son succès en tant que chanteur lui vaut rapidement de recevoir de nombreuses propositions, et notamment au cinéma. Sa carrière, l'artiste la construit autour de nombreux succès dont les inoubliables La Grande Vadrouille et Le Corniaud de Gérard Oury.

Mais en 1970, Bourvil offre sa plus émouvante interprétation, au côté d'Alain Delon et Yves Montand, dans Le Cercle Rouge dont il finira le tournage juste avant d'être emporté par la maladie.

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Marina Fois

Ancienne membre de la troupe Les Robins des Bois, Marina Foïs débute sa carrière cinématographique dans La Tour Montparnasse Infernale, les années suivantes, elle enchaînera les comédies aux côtés de ses anciens acolytes mais aussi d'autres humoristes comme Kad et Olivier.

C'est l'année 2007 qui lui offre le rôle le plus éprouvant de sa carrière, celui d'une jeune femme de la campagne qui se retrouve confrontée à de nombreux drames familiaux et conjugaux dans Darling.
Depuis, Marina Foïs à interprété plusieurs rôles dramatiques dans des films comme L'immortel de Richard Berry ou plus récemment face à Romain Duris dans L'Homme qui voulait vivre sa vie, sans pour autant abandonner la comédie.

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Gad Elmaleh

Issu d'une formation de théâtre, Gad Elmaleh débute sur scène avec un spectacle autobiographique qui marque le début de sa carrière d'humoriste.
Après plusieurs rôles au cinéma passé inaperçus, c'est en 2001 que le comédien est révélé au grand public dans La vérité si je mens ! 2. Depuis, les premiers rôles dans des comédies s'offrent à lui et l'humoriste parvient à gérer sa carrière entre scène et grand écran. En 2006, l'acteur change de registre en interprétant Félix dans le drame Comme ton père.
Trois ans plus tard, et après avoir réalisé sa comédie Coco inspiré de son spectacle, il retente l'expérience en jouant dans la fresque émouvante reconstituant la rafle du Vél d'Hiv, La Rafle de Roselyne Bosch.

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Jim Carrey

L'un des plus grands acteurs comiques nord-américains des temps modernes, Jim Carrey, débute véritablement sa carrière au cinéma grâce aux Frères Farrelly, puis confirme les années suivantes son talent de comédiens déjanté dans The Mask. Une véritable consécration qui lui vaut d'enchaîner les succès.
Bientôt, les rôles exubérants laisseront place à l'émotion puisqu'en 1998 et 1999, l'acteur prouve qu'il a plus d'une corde à son arc dans The Truman Show et Man On the Moon, performances dramatiques qu'il aura l'occasion de renouveler deux ans plus tard avec le très beau The Majestic.
Jim Carrey démontre qu'il ne court pas qu'après les comédies et réalise une prestation très remarquée dans Eternal Sunshine of the spotless Mind de Michel Gondry.

N'abandonnant jamais ces rôles de disjonctés qui lui vont si bien, le comédien continue d'interpréter des personnages torturés avec le très sombre Le nombre 23 de Joel Schumacher (qui l'avait déjà dirigé dans Batman Forever). Nous, on dit : Chapeau l'artiste !

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Jennifer Aniston

Peu des comédiens de la série Friends ont réussi à se détacher du rôle qui leur collait à la peau depuis 10 ans. Jennifer Aniston est celle qui a le mieux réussi sa carrière depuis la fin de la série.

En surfant sur la vague « Rachel », la comédienne est parvenu à décrocher les rôles et à enchaîner les comédies (souvent romantiques). Mais en 2003, l'actrice tente de changer de registre en donnant la réplique à Jake Gyllenhaal dans le dramatique The Good Girl. Le film passera inaperçu aux yeux du grand public, qui la préfère dans des rôles disons plus légers. Pourtant, Jennifer Aniston retente sa chance, aux côtés de Vincent Cassel, dans le thriller Dérapage, film qui fera encore une fois un bide au box-office.

La même année, elle offre une interprétation légèrement plus remarquée dans un rôle dramatique avec Friends with Money puis en 2009, tombe amoureuse d'un veuf (Aaron Eckhart) dans Love Happens.

Cependant la carrière dramatique de Jennifer Aniston ne décolle pas, et la comédienne montre toujours qu'elle est bien meilleure dans les comédies sentimentales.

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Kad Merad

Issu du célèbre duo comique « Kad et Olivier », Kad Mérad débute au cinéma dans de petits rôles avant de connaître le succès grâce au film Mais qui a tué Pamela rose ? qu'il coécrit avec Olivier Barroux.

Les années passent et le comédien ne cesse de tourner pour des comédies légères (ou bien lourdes). Malgré quelques petits rôles plus sérieux, Kad Merad reste dans l'esprit collectif l'un des comédiens les plus drôles du cinéma français (ce qu'il confirmera en 2008 avec Bienvenue chez les Ch'tis).
Mais c'est en 2006 que sa carrière va changer de cap, après une première interprétation dramatique remarquée dans Les Choristes de Christophe Barratier.

Les talents de comédiens de Kad Merad son reconnus par la profession grâce à son interprétation de père protecteur dans Je vais bien, ne t'en fais pas, qui lui vaut le César du meilleur second rôle. Depuis, l'acteur a joué le grand méchant dans L'immortel face à Jean Reno et n'a pas fini de nous bluffer en dévoilant une palette de rôles de plus en plus différents les uns des autres. On attend la suite !

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Jamel Debbouze

Véritable concentré d'humour et d'autodérision, Jamel Debbouze démontre très vite ses talents de comédiens au cinéma dans Le ciel, les oiseaux... et ta mère. Après cela, devenu élément indispensable de la série H, le jeune artiste se voit proposer en 2001 par Jean-Pierre Jeunet, le rôle touchant de Lucien dans Le fabuleux destin d'Amélie Poulain.
Mais c'est dans la comédie que l'on semble préférer Jamel Debbouze et cela se confirme en 2005 avec le non-succès du film de Luc Besson Angel-A.

Il ne faut attendre pourtant qu'un an avant de réaliser que le comédien ne cantonne pas ses ambitions uniquement à la comédie, avec le bouleversant Indigènes de Rachid Bouchareb qu'il retrouve en 2010 pour Hors-la-loi.

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Cameron Diaz

D'abord mannequin, c'est au côté de Jim Carrey que Cameron Diaz décroche son premier rôle au cinéma dans The Mask. Son interprétation lui vaut d'être vite remarquée et de crouler sous les propositions. La jeune comédienne enchaîne alors les rôles entre bimbo délirante et femme hystérique, et séduit rapidement le public dans de petites et grosses comédies dont la plus célèbre reste Mary à tout prix.

Cependant, dès 1999, Cameron Diaz s'essaye à un registre opposé dans Dans la peau de John Malkovich. Déjà l'actrice prouve qu'elle à tout d'une grande comédienne, et joue la même année chez Oliver Stone dans L'enfer du dimanche.

Son rôle dramatique le plus remarqué reste pourtant celui de Julie dans le très étrange Vanilla Sky même si son apparition remarquée chez Martin Scorsese (Gang of New-York) fait date. En 2007, la comédienne continue de prouver qu'elle est capable de tout jouer en interprétant une mère de famille dépassée par les évènements dans le film de science-fiction The Box. En gros Cameron on l'aime, qu'elle nous fasse rire ou pleurer !

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Adam Sandler

Réalisateur, producteur, scénariste et acteur, Adam Sandler a très vite su s'imposer dans l'univers de la comédie. Avec pas loin d'une trentaine de films à son actif, l'homme d'affaire (oui on peut l'appeler comme ça) est aujourd'hui l'un des humoristes préférés des Américains.
Chacune de ses comédies est attendue comme le Messie et réalise de gros bénéfices au box-office.

Et pourtant, Adam Sandler n'a pas donné que dans l'humour puisqu'en en 2002 l'acteur joue le rôle de Barry, un trentenaire qui n'a jamais connu l'amour dans le touchant Punch Drunk Love. Son interprétation lui vaudra même d'être nommé au Golden Globes du meilleur acteur.

Malgré ce succès, Adam Sandler semble avoir décidé de se concentrer sur sa carrière comique... Dommage.

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Fred Testot

On le connaît surtout pour le duo qu'il forme avec Omar Sy, mais Fred Testot est aussi un comédien et un bon. Ayant débuté dans un petit rôle dans La Tour Montparnasse infernale, il enchaîne ensuite les rôles dans des comédies aussi décalées les unes que les autres.

Fred nous fait rire et on adore ça. Doté d'un sérieux inébranlable même lorsque ses partenaires ont un fou rire, l'acteur prouve qu'il est doué. C'est en 2009 qu'il change de registre et donne la réplique à Cécile De France dans le thriller Gardiens de l'ordre.

Pour un premier essai, Fred Testot fait une interprétation remarquée, et ce n'est qu'un début !

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Mila Kunis

C'est dans la série décalée That 70's Show que Mila Kunis se fait remarquer. Très vite on lui colle l'étiquette d'actrice comique. Pourtant, après plusieurs comédies sans succès, la jeune actrice s'essaye au drame dans American Psycho 2, suite du film sanglant mené par Christian Bale, qui passera quasi inaperçu.

Les années suivantes, elle tente de nouveau sa chance dans le film d'action dramatique Max Payne, mais celui-ci ne marche pas...

Quelques petits thrillers plus tard, c'est enfin la consécration pour Mila Kunis dans un rôle dramatique, dans le sublime et troublant Black Swan de Darren Aronofsky. Son interprétation lui vaudra d'ailleurs d'être nommé au Golden Globe du meilleur second rôle féminin.

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José Garcia

José Garcia, où l'homme caméléon, débute très vite une belle carrière avec La vérité si je mens !, comédie qui lui vaut d'être nommé au César du Meilleur espoir masculin. L'acteur parvient à faire très vite comprendre qu'il n'est pas seulement le clown hilarant qui s'exhibait au côté d'Antoine de Caunes.

Après avoir tourné une avalanche de comédies, c'est en 2005 que Costa-Gavras le choisit pour interpréter le rôle principal de son film Le Couperet. L'histoire d'un père de famille qui va liquider (au sens propre du terme) tous les concurrents l'empêchant de réaliser ses ambitions. Salué par la critique, José Garcia tire son épingle du jeu et signe une interprétation à la mesure de ses talents d'acteurs.

La même année, il ne change pas de registre et joue un amnésique dans La boîte noire de Richard Berry. Sans jamais abandonner la comédie, José Garcia parvient à trouver des rôles éprouvants, comme dans le sombre Pars vite et reviens tard de Regis Wargnier.

Le ténébreux comédien d'origine hispanique a su faire des choix risqués, et il a eu raison

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Jean-Paul Rouve

Issu de la célèbre troupe d'humoristes Les Robins des Bois (rencontrés au cours Florent), Jean-Paul Rouve s'illustre pendant plusieurs années dans des sketches pour la chaîne Canal +.
Mais au fond ce n'est pas qu'à la comédie qu'aspire l'acteur. En 2002, il est choisi pour jouer un collabo, durant la Seconde Guerre Mondiale, dans le film de Gérard Jugnot Monsieur Batignole. Cette interprétation de vrai salaud (ne mâchons pas les mots) lui vaut illico le César du Meilleur Espoir Masculin.

À en juger par sa récente filmographie (Poupoupidou, Légitime Défense) Jean-Paul Rouve prouve aujourd'hui qu'il peut jouer sur tous les tableaux, et on ne lui souhaite qu'une chose : que ça continue...

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Bernard Campan

Impossible de parler de reconversion sans citer celle de Bernard Campan. L'ex-inconnu tourne dans près d'une dizaine de comédies et enchaînes les sketches, avec sa bande d'humoriste, avant de choisir un chemin en totale opposition avec ses débuts.

Tout commence en 2001, le comédien donne alors la réplique à Isabelle Carré dans le drame Se souvenir des belles choses. Sa prestation, remarquée par la profession, lui permet d'obtenir le rôle d'Antoine dans Le Coeur des Hommes de Marc Esposito.
Le film lui ouvre alors les portes d'un autres cinéma, celui de l'émotion.

Depuis, Bernard Campan a confirmé ses talents d'acteur dramatique à travers de nombreux films comme L'Homme de sa Vie ou Le Dernier pour la Route.