Mort de l'actrice Marie-France Pisier

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L'actrice Marie-france Pisier, âgée de 66 ans, est décédée dans la nuit de samedi à dimanche à Saint-Cyr-sur-Mer (Var) où elle résidait, a-t-on appris auprès de la mairie de la commune.
Le maire Philippe Barthélémy a indiqué à l'AFP avoir été "informé par les pompiers et les gendarmes du décès de Mme Pisier à 05H30 ce matin". Il n'a pas donné de précisions sur les raisons du décès.

"Mme Pisier vivait sur la commune d'une façon très discrète" a-t-il dit, ajoutant qu'il ne l'avait "jamais vue s'associer ou participer à une manifestation locale",

"Elle vivait des moments d'intimité, dans sa maison, ce qui est tout à son honneur, elle qui a connu tant de gloire", a ajouté M. Barthélémy, qui n'a pas pu préciser depuis quand l'actrice résidait dans sa commune.

Souvent présentée comme un second rôle de grande envergure, Marie-france Pisier a débuté sa carrière d'actrice en 1961, repérée par François Truffaut. Le réalisateur recherche une adolescente pour donner la réplique à Jean-pierre Léaud alias Antoine Doisnel dans "Antoine et Colette", l'un des sketches de "L' Amour à vingt ans".

Elle a été une égérie du cinéma d'auteur dans les années soixante-dix de Robbe-Grillet à Luis Buñuel, Jacques Rivette et surtout André Téchiné.

AFP

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"Le corps a été retrouvé vers 04H00 par son mari dans la piscine", a déclaré à l'AFP un magistrat du parquet de Toulon, qui a ouvert une enquête pour "recherche des causes de la mort". "Il ne s'agit pas d'une enquête criminelle", a précisé le magistrat.

Selon la même source qui a ordonné une autopsie, "le corps ne portait pas de trace de violence externe". "Le décès a été constaté à l'hôpital Font Pré de Toulon", a ajouté le magistrat.

L'enquête a été confiée à la brigade de recherches de la compagnie de gendarmerie de Toulon.

Selon une source proche du dossier, c'est le gardien de la propriété privée de Marie-france Pisier qui, dans la nuit, a alerté les secours pendant que son époux sortait le corps de la piscine. Quelques instants plus tôt, le mari s'était aperçu de l'absence de son épouse dans la villa. Il avait alors entrepris de la chercher. C'est en sortant dans le jardin qu'il a découvert le corps, selon ses déclarations aux enquêteurs.

Alertés, les sapeurs-pompiers ont alors évacué l'actrice vers l'établissement hospitalier de Toulon où le décès a été constaté dimanche à 07H00.

Les premiers éléments de l'enquête n'ont pas laissé apparaître un état dépressif chez l'actrice, qui "avait des projets professionnels et avait confirmé sa présence à l'hommage qui sera rendu à Jean-paul Belmondo, en mai au Festival de Cannes", a souligné une source proche de l'enquête.

AFP

Le président Nicolas Sarkozy a rendu hommage dimanche à l'actrice Marie-France Pisier, décédée à 66 ans, en la décrivant comme "la suprême élégance qui naît de la plus parfaite simplicité".
"En nous quittant brutalement, Marie-France Pisier nous rejoue +L'amour en fuite+ et, pas plus qu'Antoine Doinel, les Français ne s'en consoleront", écrit le chef de l'Etat dans un communiqué dans lequel il fait part de sa "tristesse".

"Dans la petite annonce grâce à laquelle il l'avait découverte, pour tourner dans +L'Amour à vingt ans+, François Truffaut écrivait : la partenaire de Jean-Pierre doit être une vraie petite jeune fille, pas une lolita, pas une +blousonne+, pas une petite jeune femme. Elle doit être simple et rieuse. Si trop +sexy+, s'abstenir".

"Marie-France Pisier, c'était cela : la suprême élégance qui naît de la plus parfaite simplicité", ajoute Nicolas Sarkozy, qui décrit cette "actrice populaire aux côtés de Jean-Paul Belmondo dans les films d'Henri Verneuil ou de Gérard Oury" qui "illuminait au même moment les oeuvres les plus âpres de Bunuel, Rivette ou Téchiné".

"Egérie du cinéma d'auteur à la française, elle avait récemment mis son prestige au service de jeunes réalisateurs comme Christophe Honoré ou Maïwenn. Marie-France Pisier était aussi une intellectuelle engagée, au coeur du +Mouvement du 22 mars+ en 1968 et signataire du Manifeste des 343 avec Simone de Beauvoir", écrit encore le président.

Pour sa part, le Premier ministre François Fillon rend hommage dans un communiqué à "une femme libre, engagée politiquement, profondément attachée aux interrogations de notre temps".

"Elle restera comme une très grande figure du cinéma français d'excellence", ajoute M. Fillon pour qui l'actrice "était à son image: celle d'une intellectuelle et d'une vraie professionnelle qui portait au plus haut l'exigence de la création".

AFP

Marie-France Pisier, décédée dans la nuit de samedi à dimanche à l'âge de 66 ans, a joué depuis cinquante ans dans plus d'une quarantaine de films ou productions télévisées dont voici les principaux:

- "Antoine et Colette" dans "L'amour à vingt ans" de François Truffaut (1962)

- "La mort d'un tueur" de Robert Hossein (1963)

- "Les yeux cernés" de Robert Hossein (1964)

- "Le vampire de Düsseldorf" de Robert Hossein (1964)

- "Trans-Europe Express" d'Alain Robbe-Grillet (1967)

- "L'écume des jours" de Charles Belmont (1968)

- "Baisers volés" de François Truffaut (1968)

- "Le journal d'un suicidé" de Stanislav Stanojevic (1971)

- "Le fantôme de la liberté" de Luis Bunuel (1974)

- "Céline et Julie vont en bateau" de Jacques Rivette (1974)

- "Cousin, cousine" de Jean-Charles Tacchella (1975)

- "Souvenirs d'en France" d'André Téchiné (1975)

- "Barocco" d'André Téchiné (1976)

- "Le corps de mon ennemi" d'Henri Verneuil (1976)

- "Les apprentis sorciers" d'Edgardo Cozarinsky (1977)

- "De l'autre côté de minuit" (The other side of midnight) de Charles Jarott (1977)

- "L'amour en fuite" de François Truffaut (1979)

- "Les soeurs Brontë" d'André Téchine (1979)

- "La banquière" de Francis Girod (1980)

- "Le prix du danger" d'Yves Boisset (1982)

- "La montagne magique" (Der Zauerberg) d'Hans W. Geissendörfer (1982)

- "L'as des as" de Gérard Oury (1982)

- "Parking" de Jacques Demy (1985)

- "Les nanas" d'Annick Lanoë (1985)

- "La note bleue" d'Andrzej Zulawski (1991)

- "Pourquoi maman est dans mon lit?" de Patrick Malakian (1994)

- "Marion" de Manuel Poirier (1997)

- "Le temps retrouvé" de Raoul Ruiz (1999)

- "Incha'Allah dimanche" de Yamina Benguigui (2001)

- "Un ami parfait" de Francis Girod (2005)

- "Dans Paris" de Christophe Honoré (2006)

- "Pardonnez-moi" de Maïwenn (2006)

- "Il reste du jambon?" de Anne Depetrini (2010)

L'actrice Marie-France Pisier, décédée dans la nuit de samedi à dimanche, était "une véritable inspiration" pour Kristin Scott Thomas qui s'est déclarée sur I-Télé "très, très choquée" par la mort soudaine de son amie.
"C'est une femme d'une énergie absolument solaire, c'était une femme curieuse de tout, qui ne se reposait jamais sur ses lauriers d'actrice. Elle écrivait des scénarios, elle écrivait des romans...", a déclaré l'actrice franco-britannique.

"Elle était non seulement une femme qui pensait, qui avait des avis sur tout, mais c'était aussi une femme qui était très, très liée à sa famille, une mère merveilleuse, qui s'entourait de tous ceux qu'elle aimait", a-t-elle ajouté.

"C'était une véritable inspiration pour moi, cette mère de famille qui arrivait à travailler comme elle travaillait", a encore dit Kristin Scott Thomas, qui s'est dite "très, très choquée" par la disparition de Marie-France Pisier, retrouvée morte dans la piscine de sa résidence secondaire à Saint-Cyr-sur-Mer (Var).

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L'autopsie du corps de l'actrice Marie-France Pisier, retrouvé dimanche matin par son mari dans la piscine de la résidence du couple à Saint-Cyr-sur-Mer (Var), aura lieu mardi matin à Marseille, a-t-on appris lundi auprès du parquet de Toulon.
"L'autopsie aura lieu mardi matin à Marseille" a déclaré à l'AFP un magistrat, précisant qu'"il n'y a pas d'autres éléments dans l'enquête".

Marie-France Pisier, âgée de 66 ans, séjournait dans sa résidence secondaire de Saint-Cyr-sur-Mer lorsque dans la nuit de samedi à dimanche. Son mari s'est aperçu de son absence dans la villa et a entrepris de la chercher. C'est en sortant dans le jardin qu'il a découvert le corps, selon ses déclarations aux enquêteurs.

Le parquet de Toulon a ouvert dimanche une enquête pour "recherche des causes de la mort", mais précisé qu'"il ne s'agit pas d'une enquête criminelle".

L'enquête a été confiée à la brigade de recherches de la compagnie de gendarmerie de Toulon.

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La première secrétaire du PS, Martine Aubry, a rendu hommage lundi à l'actrice Marie-France Pisier décédée dimanche, en soulignant que "la force de son jeu et son élégance naturelle ont fait d'elle un symbole du cinéma Français des années 70 et 80".
"Avec elle, disparaît un visage et une voix familières qui, aujourd'hui, manquent à beaucoup de Français", a écrit Mme Aubry, dans un communiqué.

"Au-delà de l'immense artiste, je veux également me souvenir de la femme engagée, la femme de coeur qu'elle était. Elle a fait partie de cette génération de femmes dont le combat pour l'égalité a été déterminant", a ajouté la première secrétaire. "C'est avec émotion et une très grande affection que je m'incline devant la femme et l'actrice merveilleuse qu'elle était".

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L'actrice Marie-France Pisier, retrouvée morte dans la piscine de sa résidence du Var à l'âge de 66 ans, a été inhumée samedi à la mi-journée à Sanary-sur-Mer (Var), dans l'intimité familiale, a constaté un journaliste de l'AFP.
La comédienne repose désormais au cimetière communal de la Guicharde, dans le caveau de granit brut des Duhamel-Brentano, la famille de son mari Thierry Funck-Brentano.

Sous un grand soleil, la famille et les proches se sont réunis pour une courte cérémonie au cours de laquelle son époux, entouré de leurs enfants Mathieu et Iris, a lu un hommage écrit par l'écrivain et éditeur Gilles Herzog le 26 avril: "Marie-France n'eût pas aimé que ses amis prennent le deuil, aussi abattus soient-ils par la nouvelle".

"Elle était savante, elle avait lu tous les livres et tous les poètes, elle aimait les mers chaudes de son enfance", disait le texte lu par M. Funck-Brentano.

"Elle fut un printemps, un air de Paris, une femme en liberté... Elle aura fait honneur au cinéma d'auteur", a encore lu M. Funck-Brentano, avant d'ajouter: "A Mathieu et Iris, je veux leur dire que je les aime et qu'ils peuvent compter sur moi pour prendre leur envol dans la vie".

D'innombrables bouquets avaient été disposés, des roses blanches et roses, des corbeilles de lys et de renoncules, des hortensias, des pivoines. Sur une immense gerbe, on pouvait lire "de la part de Paris Match".

La chanson de CharlElie Couture "Comme un avion sans ailes" a été diffusée.

Une cinquantaine d'anonymes étaient aussi venus rendre un hommage à l'actrice disparue, comme Ginette, une Lorraine venue avec sa fille Francine de Toulon. "Je l'aimais aussi parce qu'elle était discrète, elle ne faisait pas parler d'elle et pourtant c"était une grande actrice", disait Ginette.

AFP