Ces films maudits...

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Accidents sur le tournage, annulations, faillites, tragédies. Personne ne sait vraiment pourquoi mais il y a des films qui collectionnent les problèmes au point de donner l'impression d'être maudits.

Et dans le genre, il y a un réalisateur qui cumule les galères, c'est Terry Gilliam. On connaît tous plus ou moins la folle histoire de son Don Quichotte inachevé.

Mais l'on sait moins que quasiment tous ses films ont connu problèmes sur problèmes, dont le dernier en date, L'imaginarium du docteur Parnassus, sorti en France ce 11 novembre et qui a bien failli ne jamais voir le jour...

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L'Imaginarium du docteur Parnassus de Terry Gilliam (2009)

C'est en janvier 2008, alors qu'il tourne L'Imaginarium du docteur Parnassus, que l'acteur Heath Ledger meurt tragiquement. Une disparition qui émeut le cinéma mondial et qui contrait Terry Gilliam à suspendre le tournage de son film.
Le réalisateur a finalement plutôt bien rebondi puisque ce n'est pas un mais trois acteurs qui ont remplacé Heath Ledger dans le film, et pas des moindres : Johnny Depp, Colin Farrell et Jude Law.
Un nouveau tournage chaotique pour lequel le réalisateur a été surnommé par la presse américaine le « bad luck magnet » (aimant à malchance) car vous allez voir que le cinéaste n'en était pas à sa première galère de tournage...

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L'homme qui tua Don Quichotte de Terry Gilliam (2000)

Ce film, qui n'a à ce jour jamais été terminé, est peut-être l'un des tournages les plus catastrophes que le cinéma ait connu.

Rappel rapide des faits :

> Une hernie discale contraint Jean Rochefort à abandonner son rôle principal de Don Quichotte.
> Alors que l'équipe tournait en plein désert, des pluies diluviennes se sont abattues sur les décors les détruisant et faisant complètement verdir ce qui devait apparaître comme désertique à l'écran.
> Des F16 de l'armée survolaient continuellement les lieux de tournage.
Autant de galères pour un seul homme qui valurent même au film de Gilliam d'être l'objet d'un documentaire, Lost in la Mancha, sorti en 2004 et relatant ce tournage hallucinant.

Mais Terry Gilliam n'est pas du genre à se laisser abattre, puisqu'il vient de relancer l'idée de terminer (enfin) ce film ! A suivre...

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Brazil de Terry Gilliam (1985)

Autre film avec lequel Terry Gilliam a connu des problèmes, Brazil. Si le tournage - pourtant impressionnant puisqu'il se déroulait lors d'une grande croisière sans escale - s'est bien passé, la post-production a elle été assez conflictuelle.
Universal, qui produisait le film, ne voulait pas le sortir sans changement radical dans sa structure. Les producteurs ont ainsi contraint Terry Gilliam à remonter entièrement son film.

Un conflit qui a d'ailleurs fait l'objet d'un documentaire, The Battle of Brazil, qui nous raconte notamment la bataille médiatique engagée par Gilliam pour défendre son projet original. Le réalisateur a par exemple organisé en cachette des projections pour les journalistes, ou acheté une pleine page dans Variety où il écrivit tout simplement :
« Dear Sid Sheinberg (producuteur et patron d'Universal), when are you going to release my film "BRAZIL" ? Terry Gilliam. »
(« Cher Sid Sheinberg, quand allez-vous sortir mon film Brazil ? »).

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Waterworld de Kevin Reynolds (2003)

Avec un budget astronomique de 175 millions de dollars, qui aurait cru que ce film avec Kevin Costner était coulé dès son tournage. Ce dernier fût en effet chaotique, notamment du fait qu'il se passait sur l'eau. Les décors ont par exemple été détruits plusieurs fois par des tempêtes.

Le réalisateur avait le mal de mer - quelle idée de faire un film aquatique ? - et la femme de Kevin Costner lui a demandé le divorce en plein tournage. Pour couronner le tout, le réalisateur et son acteur principal n'étaient d'accord sur rien...
Au final, le tournage aura duré six mois au lieu de trois pour un naufrage qui finira dans les salles du monde entier avec un flop retentissant.

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The Crow d'Alex Proyas (1994)

Si The Crow est le film qui révéla au grand public le réalisateur Alex Proyas (Dark Ciy, I Robot), c'est aussi celui qui défraya la chronique lors de son tournage à cause d'un accident pour le peu hors du commun. La mort sur le plateau de l'acteur Brandon Lee - fils de Bruce - touché par le tir d'une arme chargée d'une vraie balle au lieu d'une balle à blanc.

Le réalisateur réussira néanmoins, malgré l'absence de son acteur principal, à finir le film en ayant recours à des techniques de numérisation.

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Poltergeist de Tobe Hooper (1982)

La trilogie Poltergeist a, c'est sûr, été victime d'une malédiction... Tout du moins d'une poisse de folie. Plusieurs acteurs de cette trilogie sont effectivement décédés tragiquement...

Tout commence sur le plateau du premier opus, où le tournage de la séquence du clown qui attrape Robbie par les pieds sous le lit aurait pu virer au drame. En effet, le jeune comédien Oliver Robins était en train d'étouffer sous le lit, visiblement trop serré par le clown. Le producteur du film Steven Spielberg racontera après coup qu'il pensait que l'acteur jouait lorsqu'il criait « Au secours, j'étouffe », jusqu'à ce qu'il comprenne que le garçonnet ne pouvait vraiment plus respirer.

Un drame évité de justesse, mais qui n'empêchera pas la mort tragique d'une autre personne du casting, juste après la sortie du film : L'actrice Dominique Dunne (Dana Freeling) meurt étranglée par son fiancée dans l'allée de sa maison.

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Poltergeist 2 de Brian Gibson (1986)

Le deuxième film n'aura pas plus de chance puisque c'est l'acteur Julian Beck, interprète du révérend diabolique Henry Kane, qui meurt d'un cancer juste à la fin du tournage.

Et le cauchemar Poltergeist continue le jour où l'équipe technique découvre que les cadavres utilisés dans les scènes de la caverne étaient réels...
Quelqu'un leur avait visiblement envoyé de vrais corps. Aucune certitude certes pour cette dernière malédiction, mais n'empêche, elle entretient le mythe Poltergeist.

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Poltergeist 3 de Gary Sherman (1988)

Après les drames qui ont touché les deux premiers opus, il ne fallait pas être superstitieux pour travailler sur le troisième film, sorti en 1988. L'acteur Will Sampson qui joue un sorcier indien est d'ailleurs décédé juste avant le tournage.

C'est au cours de ce même tournage que la jeune actrice Heather O'Rourke (Carol Anne) est tombée gravement malade, mourrant peu après d'un arrêt cardio-pulmonaire alors qu'elle n'avait que 13 ans.

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La forteresse noire de Michael Mann (1983)

Projet très ambitieux de Michael Mann, le film a souffert de la mort en plein tournage du superviseur des effets spéciaux, Wally Veevers. Du coup, retards et problèmes visuels vont se cumuler pour finir avec un film remonté par les producteurs - durée : 97 minutes au lieu des trois heures signées Michael Mann -.

Une version rejetée par le réalisateur pour une oeuvre originale finalement très rare puisque jamais éditée en dvd.

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La Porte du paradis de Michael Cimino (1980)

Après le succès de son Voyage au bout de l'enfer, Michael Cimino, obtient carte blanche de United Artists pour réaliser son long-métrage suivant, La Porte du paradis. Une confiance peut être un peu trop grande de la part du studio qui va s'en mordre les doigts.

Le tournage n'en finit pas de s'allonger - le budget avec -, pour finir avec 220 heures de rush à monter. Cimino propose alors au studio un premier montage de 5h25, avant d'en faire un second, présenté à l'avant-première new-yorkaise, de 3h39. Avant-première où l'accueil du public est plus que glacial, et qui ne sera qu'un avant-goût de la carrière désastreuse du film.
Au total, La Porte du paradis aura coûté plus de 40 millions de dollars pour seulement 3,49 millions de recettes.

Un échec qui poussera United Artists à la faillite et qui relèguera Michael Cimino au rang des réalisateurs maudits. La porte de l'enfer en somme pour le cinéaste et son studio...

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Apocalypse Now de Francis Ford Coppola (1979)

Voici un film qui portait bien son titre, du moins au moment du tournage. Ce dernier se passe aux Philippines où les problèmes se sont enchaînés pendant des semaines.
Tout commence par le casting déjà galère du rôle de Willard : refusé par Steve McQueen, le rôle est confié à Harvey Keitel qui finalement ne convenait pas à Coppola. Le réalisateur le remplace au pied levé par Martin Sheen, mais ce dernier fera un infarctus au beau milieu du tournage.

Le plateau, installé en pleine jungle, a également été ravagé par un typhon ; alors que Marlon Brando s'amusait à réécrire ses scènes au jour le jour. Le réalisateur, qui avait investi une grande partie de sa fortune dans la production du film, devenait de plus en plus mégalomane et paranoïaque au fur et à mesure du tournage, au cours duquel il perdit plus de 40 kilos et aurait même menacé de se suicider à plusieurs reprises.

Au final, le tournage dura 238 jours et le budget qui était initialement de 17 millions de dollars passa à 30 millions. Mais le tout sera largement rentabilisé par le succès du film et sa Palme d'Or au festival de Cannes 1979.

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L'exorciste de William Friedkin (1973)

Un mauvais sort sur le tournage de L'exorciste de William Friedkin ? Un comble me direz-vous ! Et pourtant, c'est peut-être bien ce qui a causé la mort de neuf personnes autour de la réalisation du film, oui, je dis bien neuf décès ! Parmi lesquels ceux de l'acteur Jack MacGowran (Burke Dennings), qui meurt d'une grippe le 30 janvier 1973, et du fils de l'acteur Jason Miller (le père Karras) renversé par une moto.

Ellen Burstyn (la mère de Regan) fût elle blessée au dos après s'être pris les pieds dans les câbles pendant la scène de la mutilation au crucifix. Il faut dire que le réalisateur William Friedkin n'était pas tendre avec ses acteurs. Pour les mettre en conditions, il tourna plusieurs scènes dans des pièces au froid glacial, alors qu'à d'autres moments, il n'hésitait pas à tirer de vrais coups de feu pour que les acteurs aient une expression d'angoisse réelle.

L'actrice Mercedes McCambridge, alcoolique repentie, a elle aussi fait les frais du film. La production lui confia en effet le doublage de la petite Regan possédée, rôle dans lequel elle s'est beaucoup investie moralement, se remettant à boire et à fumer pour avoir cette voix si grave. Mercedes a même demandé à être attachée à une chaise pour mieux rentrer dans son personnage.
Pour finir, un incendie sur le plateau retarda de six semaines la sortie du film.

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Cléopâtre de Joseph Mankiewicz (1963)

« Le film le plus » : c'est ainsi que l'on pourrait surnommer Cléopâtre, film de tous les superlatifs. La réalisation commença devant la caméra de Rouben Mamoulian. Un tournage qui se révéla être catastrophique et qui sera finalement arrêté, puis confié plusieurs mois après à Joseph Mankiewicz.

Mais les galères ne faisaient que commencer pour ce film dont le tournage dura deux ans et fût interrompu plusieurs fois. Entre un caprice de star et une reconstruction de décor, il mis d'ailleurs la 20th Century Fox au bord de la faillite.

Alors que les acteurs principaux Elizabeth Taylor et Richard Burton vivaient une liaison passionnée, le réalisateur frôlait lui la dépression nerveuse sur un tournage qu'il qualifiera ensuite de "cauchemardesque".

Le film, qui a finalement coûté entre 40 et 80 millions de dollars de l'époque (soit 270 M$ si l'on tient compte de l'inflation), reste l'un des plus chers de l'Histoire du cinéma.

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Le Conquérant de Dick Powell (1956)

Certains disent que c'est le film qui a tué John Wayne, c'est alors peu dire de ce Conquérant - échec commercial et critique soit dit en passant - qu'il est un film maudit.

Le Conquérant a été tourné en plein désert du Nevada en 1954 alors que les essais nucléaires battaient leur plein dans la région. Du coup, la plupart des acteurs et techniciens auraient été irradiés, dont John Wayne qui aurait contracté, à cause de cette radioactivité, le cancer de l'estomac qui le tua en 1979.

Pour finir, Howard Hugues, producteur du film, qui voyait toujours les choses en grand, fit venir à Hollywood plus de 60 tonnes de sable (irradié) du site pour les scènes tournées en studio.

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Orson Welles

On termine ce dossier avec celui qui est peut-être l'autre spécialiste des films maudits avec Terry Gilliam, Orson Welles, entre remontage (de ses deux premiers films notamment), copies perdues ou, carrément, films jamais finis comme It's All True ou Don Quichotte.

Ce dernier a par exemple été abandonné par Welles après sept ans de tournage et le montage ne sera finalement terminé que plusieurs années après la mort du réalisateur, en 1994, suivant des notes qu'il avait laissées.

Dossier réalisé par Amélie Chauvet

ça fait flipper quand même

très intéressent !