Alice au pays des merveilles

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nombre de Page : 152
Editions : Le livre de poche

Quatrième de couverture :

Quand le Lapin sortit une montre de son gousset, la regarda et reprit sa course, Alice se leva d'un bond car, en un éclair, elle réalisa qu'elle n'avait jamais vu un lapin avec un gousset et une montre à en sortir. Dévorée de curiosité, elle le suivit à travers champs, et eut juste le temps de le voir s'engouffrer dans un vaste terrier sous la haie. " Pourquoi Alice s'étonnerait-elle alors de rencontrer chemin faisant une Reine de Cœur, un Griffon, un Chapelier, un Lièvre de Mars ou de prendre le thé chez les fous ? C'est au pays des merveilles que l'a entraînée le lapin blanc, un pays où elle ne cesse de changer de taille, et où tout peut arriver. Un pays que Lewis Carroll met en scène avec une rigueur impeccable dans la loufoquerie. Loin de la mièvrerie du conte enfantin, cette nouvelle traduction restitue au texte anglais toute sa verdeur mathématique.

Je n'avais jamais eu l'occasion de lire ce conte culte! Et lorsque je l'ai eu entre les mains, j'ai de suite mis mes lectures actuelles de côté pour me jeter sur ce roman plutôt court et dont je voulais découvrir l'univers autrement que via Walt Disney.
Je pense que j'ai bien fait parce que j'ai découvert un roman complètement loufoque où la folie s'empare de chacun des personnages!

On y retrouve les principaux évènements qu'a repris Walt Disney mais il y en a tellement bien d'autres qui sont tout aussi géniaux! Par exemple, la duchesse et son bébé cochon! Je ne me souvenais absolument
pas d'eux dans le dessin animé, aussi je pense qu'ils ont été mis de côté! J'aime beaucoup le caractère d'Alice qui n'hésite pas à contrarier tout le monde juste parce qu'elle parle trop! D'ailleurs plusieurs personnages vont lui demander à plusieurs reprises de se taire et c'est franchement bien drôle! Des personnages loufoques et fous à lier il y en a une tribu dans ce roman : le chat, le chapelier fou, le loir, le lièvre de Mars, la duchesse, la cuisinière de la duchesse qui lui jette une casserole ou une poële à un moment! La reine et le roi sont aussi complètement fous puisqu'ils ne pensent qu'à
une chose bien connue : couper des têtes!

Il m'a fallu une petite heure et demi pour lire ce roman tant je me suis sentie happée par les évènements! Le chapelier a toujours fait partie de mes personnages favoris ainsi que la chenille et son narguilé. J'ai été vraiment ravie de les retrouver dans ce roman et de
profiter davantage de ces personnages même si la chenille disparaît bien vite, hélas.

Alice m'a tantôt charmée tantôt agacée. Elle se montre parfois un poil stupide et niaise et on aurait envie de la recadrer légèrement xD.

Maintenant il y a une chose que je n'ai pas aimé dans ce roman : ce sont toutes les petites comptines et chansons. j'ai trouvé ça fastidieux à lire et à comprendre, dans le sens où cela n'avait quasiment jamais de sens! La fin est elle aussi un peu brutale puisque soudainement Alice se réveille et le roman se termine.
Bref une lecture tout de même bien agréable que je suis contente d'avoir faite!

Mon avis:
Un peu de folie et de légèreté ne fait pas de mal. Je ne savais trop à quoi m'attendre en débutant ce conte, mon intention première étant de découvrir l'original.

J'avoue avoir été conquise dès le début; l'histoire commence rapidement et on est tout de suite plongé dans un monde loufoque et décalé (la chute lente d'Alice, la mare où elle rencontre la souris et les oiseaux...). Les enchaînements de scènes se font de manière plus ou moins cohérentes (pour notre logique) mais ça ne perturbe en rien le suivi de l'histoire. On retrouve les personnages cultes des réadaptations mais aussi des nouveaux plus ou moins importants, plus ou moins fous. Citons la Duchesse et son "bébé-cochon" qu'elle berce en le jetant en l'air, la Tortue-façon-tête-de-veau dont je ne sais toujours pas au final pourquoi on l'appelle ainsi, et ce pauvre lézard prénommé Bill; oui il apparaît aussi furtivement dans le dessin-animé, mais ici on voit qu'il vraiment pas de chance et ses congères, tous sans exception, lui en font voir des vertes et des pas mûres. Un personnage certes secondaire, mais qui m'a touché par sa naïveté et sa niaiserie.

Un de mes autres personnages "coup de coeur" fut le chat de Cheshire, je me doutais que j'allais rencontrer un drôle d'énergumène mais malgré la folie régnant dans ce monde, sous ses propos on ressent une certaine philosophie. Un animal malicieux et inattendu (dans le sens où il disparaît et réapparaît on ne sait quand, ni où), et malgré que je ne sois pas attiré dans notre réalité par les félins, ce matou a un charme réel et mystérieux.

Enfin venons-en à Alice. Notre protagoniste d'une dizaine d'années (si je ne me trompe pas dans les explications du préambule de l'histoire) est d'un caractère curieux et entêté. Elle réagit parfois d'une drôle de manière, par exemple lorsqu'elle grandit après avoir mangé le gâteau près de la porte menant au jardin. Elle se met à pleurer comme (plus ou moins) la plupart des enfants dans une situation dont ils ne savent s'extriquer. Or, alors qu'elle larmoie et crée une mare à ses pieds, la voilà qui se met à se parler à elle même, un "mono-dialogue" surprenant puisqu'elle y joue en quelque sorte le rôle du psy et du patient afin de relativiser la situation. Bref, par cet aspect je la trouvais mûr par rapport à son âge mais au fur à mesure de ses aventures elle devient de plus en plus casse-pieds. Elle ramène sa science dès qu'elle le peu (certes un enfant aime étaler son savoir sur un sujet peu commun ou complexe), elle se permet de critiquer à tout bout de champs et par dessus tout, elle est insolente. Qui parmi nous oserais contester les dires d'une souveraine et qui plus est sans y mettre les formes!

Pour résumer, une très bonne découverte malgré une Alice tête-à-claques, il me tarde de lire la suite et -qui sait- avoir une nouvelle bonne surprise.