Silence, on joue !

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Du jeu vidéo au cinéma il n'y a qu'un pas. Ces dernières années, cet adage prend tout son sens. Cependant un jeu vidéo adapté au cinéma n'est pas assurément synonyme de succès. La faute à l'interactivité des jeux qui est très délicate à adapter.
De Doom à Super Mario Bros en passant par Hitman et Resident Evil, les films tirés de jeux vidéo pullulent à Hollywood. Souvent des échecs, il n'en demeure pas moins que beaucoup de réalisateurs s'intéressent à ce genre, comme Peter Jackson, ou encore l'excentrique Uwe Boll, surnommé « Master Of Error » dans la profession.

First Person Shooter

Doom

Sans doute le blockbuster américain le plus raté de ses dix dernières années. Adapté du jeu culte des années 90, il reprend trait pour trait la trame du jeu vidéo. Dans le futur, les hommes ont implantés des complexes militaires sur Mars, mais tout tourne mal lorsque des créatures débarques pour manger tout le monde...Pas très originale tout ça, pourtant ce jeu a été élu, par un panel de professionnels, meilleur jeu de tous les temps.
Pour ce qui est du septième art, l'adaptation a été réalisée par Andrzej Bartkowiak en 2005. Considéré comme médiocre, le film arrive à se démarqué grâce à une séquence. En effet, pour la première fois dans l'histoire du cinéma, le spectateur voit une scène tournée à la première personne avec vue de l'arme du personnage en premier plan, sans doute un clin d'œil au jeu.

Far Cry

Même pas sorti en salle, le film raconte l'histoire d'un mercenaire esseulé sur une île qui doit faire face à des hordes de militaires génétiquement modifiés. Adaptation du jeu du même nom, ce chef d'œuvre de médiocrité fut réalisé par Uwe Boll, le plus mauvais réalisateur de l'histoire du cinéma, ex-æquo avec Ed Wood. Pour la petite histoire, le réalisateur aurait réussi à s’accaparer les droits du film avant même que le jeu ne soit en vente. Dommage pour le jeu vidéo...

Halo

Sur les tablettes des studios hollywoodiens depuis 2005, le film Halo : Fall of Reach s'annonce comme un futur gigantesque blockbuster. Jeu vidéo emblématique du genre FPS (First Person Shooter), il se déroule dans le futur, où humains et extraterrestres se font la guerre. Les plus grands noms du cinéma se sont intéressés à cette adaptation, notamment le cinéaste Guillermo del Toro.

Cependant, l'idée du film est tombée aux oubliettes en 2007, après des désaccords entre les studios Universal et Fox.

Heureusement, le projet a, depuis, refait surface grâce à la participation de Steven Spielberg. Ce dernier s'est dit tenté par le scénario établie par Stuart Beattie (scénariste de Collatéral et Pirates des Caraïbes : La Malédiction du Black Pearl). Pour finir, le célèbre cinéaste Peter Jackson, sera le producteur exécutif du film qui est annoncé pour 2012.

Aventure et Survival Horror

Tomb Raider

S'il est un genre de jeux vidéo qui marche plutôt bien au cinéma, c'est bien ceux d'aventure. Tomb Raider en est le parfait exemple. Dans ce jeu mythique, le joueur incarne une intrépide héroïne, Lara Croft. Cette jeune aristocrate anglaise, qui a ses heures perdues est aussi archéologue et aventurière, parcourt le monde à la recherche de trésors enfouis. Néanmoins sa sportivité et son atout charme la démarque des autres héroïnes. En découle, un énorme engouement chez les jeunes « geeks », d'autant plus que ses mensurations de rêve plaident pour elle (85D, 61, 89 pour 1m75 et 60kg).

Deux films ont été tirés de cette saga. Lara Croft : Tomb Raider et Lara Croft Tomb Raider le berceau de la vie. Incarné par la sublime Angélina Jolie, la franchise a rapporté un peu plus de 430 millions de dollars.

Resident Evil

« LE » survival horror par excellence. Cette série de jeux vidéo japonaise connaît encore aujourd'hui un succès phénoménal. Massacrer des zombies et résoudre des énigmes à la pelle sont l'essence même de ce jeu. Et ça marche! Depuis le lancement du premier Resident Evil sur Playstation en 1996, 25 nouveaux épisodes découlent de la franchise et plus de 40 millions de jeux ont été vendus à travers le monde.
Alors, bien évidemment l'adaptation cinématographique se devait d'être à la hauteur. Pas moins de quatre adaptations sont tiré du jeu vidéo, trois depuis 2002, ( Resident Evil, Resident Evil : Apocalypse, Resident Evil : Extinction) et une autre en préparation ( Resident Evil : Afterlife). Avec Milla Jovovich en figure de proue, les adaptations sont souvent critiquées. Pourtant, à chaque sortie, le public répond présent

Silent Hill

L'autre survival horror, Silent Hill. Souvent comparé à Resident Evil, notamment pour les zombies et les créatures à tuer, il se démarque nettement du genre grâce à son côté psychologique. Ainsi, le jeux vidéo souligne clairement la folie humaine, le morbide et l'angoissant plutôt que la peur physique.

Des sensations assez bien retranscrites dans l'adaptation de Christophe Gans qui s'est inspiré de tous les épisodes du jeu pour le film. Comble de l'angoisse, le réalisateur français a reçu de nombreuses menaces de mort pendant le tournage. En effet, certains fans ne voulaient pas voir leur jeu favori terni par un long-métrage. Sorti en 2006, le film a tout de même rapporté 97 millions de dollars et personne n'est mort durant le tournage.

Jeux de Combat

Street Fighter

Dans les années 90, les films d’actions ont la côte du côté d’Hollywood. Tout comme Street Fighter auprès des ados en manque de testostérone. C’est ainsi qu’en 1994, Steven E. de Souza a la très mauvaise idée de tourner une adaptation de ce jeu culte.

En guest star, Jean Claude Van Damme qui interprète Guile, chef des forces armées des Nations Alliées. Ce dernier doit aller délivrer des otages retenus par le dictateur M. Bison dans l'entreprise Shadaloo.

Résultat, un fiasco total autant chez les critiques que chez les fans. Pour ces derniers, le réalisateur a pris de trop grandes libertés par rapport au jeu, notamment il a mixé les personnages de Charlie et Blanka. Donné à Guile un accent belge bien qu' il soit américain et surtout il n'a pas donné à Ryu le rôle de personnage principal, qui lui revenait de droit.

Mortal Kombat

L’autre jeu mythique de combat. Un an après l’échec cuisant de Street Fighter les studios hollywoodiens remette ça. Ici, le film raconte la vengeance d’un jeune expert en arts martiaux qui s’en va venger son frère mort au combat. Pour cela il doit gagner le Mortal Kombat, un tournoi titanesque dont le vainqueur a toujours été le prince Goro, homme-dragon du royaume de Shokan.

Réalisé par Paul S. Anderson, cette fois-ci on retrouve en tête d’affiche, l’acteur français Christophe Lambert. Malgré un scénario au raz des pâquerettes, le film rapportera un peu plus de 122 millions de dollars pour un budget initial de 20 millions. Sur la lancée de ce succès inespéré, une suite verra le jour deux ans plus tard, mais Mortal Kombat : Destruction Finale n’aura pas la même succès que son aîné et l’adaptation s’arrêtera là.

Dead or Alive

Ou DOA. Jeu culte au Japon du fait des formes généreuses de ses protagonistes. En effet, comme tout jeu de combat qui se respecte, les hommes ultras-bodybuildés sont là, mais le plus de ce jeu est l’apparition de lutteuses aux mensurations exorbitantes. Elles font du 95D et se battent toutes en bikinis. Il n’en fallait pas moins aux producteurs Hollywoodiens pour exploiter le filon et faire un bon gros film pour ados en chaleur.

A l’affiche du film de très belles femmes certes, mais vraiment pas les meilleures actrices ( Devon Aoki, Jaime Pressly ou encore Holly Valance).

Un peu comme Le Baltringue de Lagaf’, ce film réalisé par Corey Yuen en 2007, a fait un énorme bid, ne rapportant que 7,5 millions de dollars pour un budget 20 millions.

Infiltration et Shoot Them Up

Hitman

Sans doute l’adaptation de jeu vidéo la plus réussie au point de vue cinématographique... Une suite est, d'ailleurs,attendue. Ce film, comme le jeu, raconte l’histoire du tueur à gages insaisissable, l'agent 47. Précis, méticuleux, perfectionniste, il ne laisse rien au hasard et ne rate jamais sa cible.

Un mix entre Jason Bourne et James Bond qui a séduit beaucoup de spectateurs. Cependant, les fans inconditionnels du jeu ont sévèrement critiqué le film notamment pour ses libertés un peu trop marquées envers l’histoire du personnage. Réalisé en 2006 par Xavier Gens, on y retrouve à l’affiche Timothy Olyphant alors que, Vin Diesel et Jason Statham, deux autres pointures des films d’action, avaient décliné l’offre.

Max Payne

Sorti en 2001, Max Payne est un jeu qui a révolutionné son genre. Après le succès du film Matrix, les développeurs du jeu se sont librement inspirés de certaines scènes du long métrage. En découle, outre son univers noir et son héros dépressif, le bullet-time. Cet effet permet de ralentir certaines actions de jeu en donnant plus de temps au joueur pour viser et tuer les ennemis.

Succès immédiat et phénoménal qui vaudra une adaptation de John Moore en 2008 avec Mark Wahlberg dans le rôle titre et Olga Kurylenko, une habitué des adaptations de jeux vidéo puisqu'elle apparaît également dans Hitman. Malgré de nombreux clin d'œil au jeu, la critique ne fut pas clémente envers le film, autant sur le plan du scénario que sur celui des acteurs. Sans oublier les fans n'ont pas hésité à en remettre une couche, en qualifiant le film d'ennuyeux et pas du tout fidèle à l'univers du jeu.

Stratégie

Avec Halo, Warcraft est l'autre adaptation cinématographique très attendue. A l'origine un simple jeu de stratégie, ce software est devenu, grâce à l'avènement d'internet, le jeu de rôle on-line de référence. Pour l'anecdote en 2008, World of Warcraft totalisait 11,5 millions de joueurs sur le net. Un chiffre qui ne cesse d'augmenter encore aujourd'hui. Les internautes naviguent dans un immense monde fantastico-médiéval où Humains (L'Alliance) et Orcs (La Horde) se font la guerre.

Un tel engouement pour ce jeu, que toutes sortes de réalisateurs ont tenté, en vain, de racheter les droits. C'est le cas de Uwe Boll. Ce dernier avait proposé ses services à la société productrice du jeu (Blizzard) pour l'adapter à l'écran. Heureusement, la société a eu le bon sens de refuser en indiquant au réalisateur : «Nous ne vendrons pas les droits du film, pas à vous… surtout pas à vous. Notre jeu est un grand succès online et on ne veut pas de mauvaises publicité avec un mauvais film».

Depuis on a appris (avec soulagement) que Legendary Pictures et Warner Bros produiront le film et surtout que Sam Raimi en sera le réalisateur. Le cinéaste devrait être aidé de Robert Rodat, le scénariste de Il faut sauver le soldat Ryan et de Charles Roven, le producteur, entre autre, de The Dark Night. Bataille prévue pour 2012.

Plateforme

Super Mario Bros

Premier long métrage adapté d'un jeu vidéo, Super Mario Bros ne restera pas, pour autant, dans les annales du cinéma.
Réalisé en 1993 par Rocky Morton, le long métrage met en scène deux frères plombiers, Mario et Luigi, qui doivent sauver la belle Daisy. Mais un scénario plutôt violent délaissa, de ce fait, la majeure partie des fans du jeu, à savoir les enfants. En conséquence, le film fut un échec cuisant malgré la présence de Bob Hoskins, Dennis Hopper ou encore John Leguizamo.

Prince of Persia : Les Sables du Temps

A l'origine un jeu de plateforme, Prince of Persia s'est mué, au fil des années, en jeu d'aventure extrêmement soigné et populaire.

Dernière adaptation hollywoodienne d'un jeu vidéo, le film raconte l'histoire d'un prince rebelle qui est contraint d'unir ses forces avec une mystérieuse princesse gardienne d'un glaive magique.

A la hauteur des attentes des fans, les producteurs ont mis le paquet pour ce film. C'est ainsi que l'on retrouve à l'affiche du film, Jake Gyllenhaal en Prince perse (grâce à un cachet de 40 millions de dollars) et une nouvelle étoile montante d'Hollywood, Gemma Arterton. Sans oublier, le producteur incontournable des films à gros budget, Jerry Bruckheimer, qui sera également de la partie. Avec un scénario de Jordan Mechner (le créateur de la saga du jeu vidéo) et réalisé par Mike Newell, Prince Of Persia a coûté la bagatelle de 175 millions de dollars mais devrait en rapporter, au minimum, le double.