Star Trek Into Darkness
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Star Trek Into Darkness
Date de sortie 12 juin 2013
Réalisé par J.J. Abrams
Avec Chris Pine, Zachary Quinto, Zoe Saldana
Genre Science fiction , Action , Aventure
Nationalité Américain
Alors qu’il rentre à sa base, l’équipage de l’Enterprise doit faire face à des forces terroristes implacables au sein même de son organisation. L’ennemi a fait exploser la flotte et tout ce qu’elle représentait, plongeant notre monde dans le chaos…
Dans un monde en guerre, le Capitaine Kirk, animé par la vengeance, se lance dans une véritable chasse à l’homme, pour neutraliser celui qui représente à lui seul une arme de destruction massive.
Nos héros entrent dans un jeu d’échecs mortel. L’amour sera menacé, des amitiés seront brisées et des sacrifices devront être faits dans la seule famille qu’il reste à Kirk : son équipe.
Re: Star Trek Into Darkness
Le producteur de "Star Trek Into Darkness" était de passage à Paris ce jeudi 7 mars pour présenter 30 minutes du film réalisé par J.J. Abrams. Il s'est confié sur ce nouveau volet des aventures de Kirk et Spock et a évoqué le projet de trilogie et une potentielle série...
Fidèle compagnon de route de J.J. Abrams au sein de leur compagnie Bad Robot - il a produit avec lui Lost, Star Trek, Cloverfield, Alias... - Bryan Burk parcourt actuellement les quatres coins du globe afin de promouvoir Star Trek Into Darkness. Aux journalistes de Rio, de France ou d'Australie, il montre les trente premières minutes de la suite des aventures de Kirk et Spock, ainsi que deux scènes situées un peu plus loin dans le film. A la vue des premières images (encore inachevées, les effets spéciaux et le score ne sont pas encore définitifs a tenu à rappeler Burk), cette suite est pourtant déjà plus impressionnante que le premier volet...
S'il faut ressortir une toute première chose de cette projection, ce serait... les 30 minutes projetées sont passées à une telle vitesse !
Bryan Burk : C'est un très bon signe en effet, merci !
Qu'avez-vous appris du premier "Star Trek" que vous avez produit ?
C'est une bonne question... Avant tout, nous avons eu la chance que le public l'ait aimé. Mais tout le monde n'a pas vu Star Trek. De nombreux spectateurs ne sont pas allés voir le film parce qu'au fil des années, ils ont peut-être essayé de se plonger dans l'univers sans succès et en ont conclu que cet univers n'était pas pour eux. Et ils n'y sont jamais revenus. J'ai d'ailleurs appris ce matin que la série originale, produite dans les années 60, n'avait pas été diffusée en France avant les années 80. En clair les téléspectateurs l'ont découverte après Star Wars ! La série a donc dû leur sembler bien archaïque... Et c'est d'ailleurs le même sentiment que j'avais eu en la découvrant à mon époque. Je n'étais qu'un gamin quand La Guerre des Etoiles est sortie, mais je me souviens très bien de l'effet que le film a eu sur moi. Découvrir Star Trek à la télévision après avoir avoir vu Star Wars au cinéma n'était sans doute pas la bonne combinaison. Je me souviens également être allé voir le premier film Star Trek au cinéma en 1980, un ou deux après Star Wars. J'étais excité à l'idée de le voir , simplement parce qu'il y avait "Star" dans le titre. (Rires) Je devais avoir une petite dizaine d'années. Je me suis assis dans la salle, tout excité. Je me souviens que le public s'était mis à applaudir à l'entrée en scène d'un personnage. Je ne comprenais pas cet enthousiasme ! Puis un autre personnage arrive et tout le monde se met une nouvelle fois à applaudir. (Rires) Les minutes passent, les dialogues me semblent incompréhensibles... et puis le vaisseau Enterprise apparait. Il était vraiment impressionnant et la musique était géniale (ndlr : le compositeur est Jerry Goldsmith).
Le premier film "Star Trek" s'apesantit beaucoup sur la révélation de l'Enterprise. Il y a beaucoup de plans dessus...
Enormément ! C'est magnifique mais il s'agit surtout de plans du vaisseau amarré à la station spatiale. (Rires) Au final le film n'a pas provoqué en moi le même enthousiasme que Star Wars, notamment au niveau de l'action. Je me souviens être sorti de la salle en me disant quelque chose comme "Ce n'est pas exactement ce à quoi je m'attendais..." (Rires) Ensuite j'ai regardé quelques épisodes de la série mais toujours sans une excitation particulière. En fait je pense que je n'avais pas la patience à l'époque pour me plonger réellement dans cet univers. Je me sentais un peu bête de ne pas me sentir plus impliqué, de ne pas être intéressé. Je me posais vraiment des questions, car j'avais beaucoup d'amis qui aimaient énormément ! Mais le second Star Trek (ndlr: La Colère de Khan) a eu un effet totalement différent sur moi. Je l'ai trouvé génial ! Il y avait plus d'action, moins de dialogues, et le film était plus accessible. Le troisième également était intéressant mais... je trouvais toujours qu'il y avait un peu trop de dialogue. Pour en revenir à votre question, et pour résumer rapidement mon sentiment, ce que j'ai essentiellement appris du premier Star Trek, c'est que je n'étais pas seul. Je suis devenu fan de cet univers en travaillant sur le premier volet, mais j'ai réalisé pendant cette période que tout le monde n'était pas forcément très curieux par rapport à cet univers. Il y avait des réserves, nées des 40 ans d'histoire de la franchise, et de quelques tentatives un peu moins réussies, ici ou là. Notre premier Star Trek trahit notre volonté de faire un film potentiellement accessible et séduisant pour tout le monde, quel que soit l'âge ou le sexe, de faire un film dans lequel chacun trouverait un point d'accroche. Comme pour cette suite. La meilleure comparaison que je pourrais trouver concerne Batman. Quand j'étais enfant, j'adorais la série avec Adam West. Si vous ne voyez que cette série sur la "chauve-souris", vous pouvez penser que Batman est soit super fun et pas du tout sérieux, soit complètement kitsch et désuète. Découvrir ensuite les versions de Tim Burton ou Christopher Nolan a dû être un sacré choc pour beaucoup. Notre Star Trek doit provoquer le même effet à ceux qui pensent que Star Trek se résume à la série des années 60.
De nombreux non initiés, ou détracteurs, de "Star Trek" ont aimé le premier volet d'Abrams. Et les fans de la série originale également. C'est un coup double qui paraissait impossible sur le papier.
Merci ! C'est peut-être aussi dû au fait que nous avons axé le premier volet sur les personnages. Ce sont avant tout des Humains, avec des sentiments forts, très "terre à terre" d'une certaine manière. Même le personnage de Spock est à moitié humain, et cela crée une dynamique intéressante. Sans forcément s'identifier à eux, les spectateurs peuvent les comprendre.
"Star Trek est un merveilleux univers. C'est aussi pour cette raison que ce serait bien de compléter une trilogie. Et même d'en faire plus..."
Bryan Burk
Donc la clé pour produire un bon film "Star Trek"... c'est de ne pas aimer "Star Trek" ? (rires)
Bizarrement je crois effectivement c'est un plus. (Rires) Même si je ne détestais pas réellement le concept, la série ou les films. En fait il y a deux façons de faire Star Trek. Soit on est un fan hardcore de l'univers et on va respecter à la lettre toute la charte scrupuleusement, en ne se permettant jamais de sortir du cadre. Soit on choisit de ne pas se retrouver totalement esclave de tous ces codes. Personnelement je ne comprenais pas tout de cet univers, ma position permettait d'avoir un angle nouveau et un centre de gravité artistique intéressant, lequel reflète justement la position de la majorité des spectateurs, d'une certaine manière. Je représentais ce spectateur, la cible à convaincre. Notre grande chance, c'est notre association de cinq producteurs - J.J. Abrams, Alex Kurtzman, Roberto Orci, Damon Lindelof et moi - tous très différents. Nous avons des approches disparates de l'univers Star Trek. Bob est un fan hardcore, qui connait tout sur le bout des doigts. Damon est un peu dans la même veine. Alex et J.J. connaissent bien le domaine, mas certainement pas autant. Moi, je suis un novice. A l'époque du premier film, je me rappelle de très nombreuses discussions durant lesquelles nous essayions de trouver la meilleure manière de l'aborder. Durant ces conversations, j'entendais ainsi parfois Bob et Damon parler ensemble et avoir l'impression d'entendre du chinois. (Rires) Ils échangeaient des idées auxquelles je ne comprenais strictement rien. Mais leur excitation commune était palpable. Et à chaque fois que j'intervenais pour proposer une idée, ils me répondaient très sérieusement "Bryan, ce n'est pas possible dans Star Trek, ça !" (Rires) Au final le fait de faire ce film avec une équipe composée de personnes ayant des approches diverses de Star Trek a constitué un sacré avantage.
Dans une interview donnée il y a quelques mois, Damon Lindelof a évoqué l'idée de faire de "Star Trek" une trilogie. Est-ce que "Into Darkness" a été envisagé dans cette optique ? Est-ce que cela ferait sens ?
Bien entendu ! Nous l'avons bien évidement évoqué lorsque nous avons commencé à parler de l'intrigue de cette suite. Et puis l'écriture a débuté et... des éléments sont issus de cette dynamique. Nous avons réfléchi à un éventuel troisième opus en faisant Into Darkness. Mais cela dépend d'abord d'une chose : le public. Si les spectateurs vont voir le film en salles, ce serait bien de continuer. C'est un merveilleux univers. C'est aussi pour cette raison que ce serait bien de compléter une trilogie. Et même d'en faire plus... Tant que les spectateurs en auront envie, nous continuerons.
Damon Lindelof suggérait le fait que l'équipe créative actuelle resterait aux affaires pour le troisième opus avant de passer la main à d'autres... Pour en revenir à la série originale "Star Trek", le monde décrit par Roddenberry était innovant, futuriste. Et quelques-unes de ses intuitions se sont matérialisées. On parle souvent des communicateurs qui ressemblent étrangement aux téléphones portables actuels. Comment dans les "nouveaux" Star Trek réussissez-vous à perpétuer cette tradition "futuriste" ?
Il y a quarante ans ces personnages se baladaient avec des communicateurs. Et aujourd'hui vous comme moi avez un portable, qui peut d'ailleurs enregistrer une communication, ce que vous êtes en train de faire. C'est très exactement ce qui me fascine avec cet univers. De mon point de vue, ce n'est pas de la science-fiction. Cela traite de faits, d'avancées et de projections scientifiques. Star Trek parle de nous, Humains, de notre évolution et de nos idées. On avance. Vous pourriez me répondre que je raconte n'importe quoi parce que Kirk et Spock voyagent aux confis de l'univers, dans des planètes si éloignées... Mais la vérité, c'est que ce raconte Star Trek, c'est à peu de choses près notre futur. Ce vers quoi nous nous dirigeons. Si je vous avais dit il y a 100 ans que les premières expérimentations, un peu farfelues, de vols allaient changer le cours de l'Histoire, vous m'auriez regardé bizarrement. Et pourtant aujourd'hui voler est devenue une chose commune et usuelle, pour tout le monde. Le fait que je sois assis face à vous aujourd'hui alors qu'il y a 24 heures j'étais au Brésil en est la preuve. (Rires) Au début de l'aviation les seuls habilités à voler étaient les militaires ou les gens extrêmement riches. Après la seconde guerre mondiale, cela s'est étendu aux particuliers puis une industrie s'est créée. Les vols ont commencé à se multiplier et les prix à chuter. Tout cela pour vous dire que deux gugusses essayent de voler dans une drôle de machine débouchent sur notre rencontre ici aujourd'hui ! Ce qui était inimaginable est devenu usuel, habituel. (Rires) Toute cette évolution s'est concrétisée tellement rapidement. Bientôt nous pourrons même voyager dans l'espace, ou presque. Richard Branson via Virgin Galactic creuse ce sillon. Bien entendu ça coûte les yeux de la tête mais l'évolution nous apprend que cela ne sera pas toujours le cas. Nous n'en sommes qu'au début. A l'époque de la série originale Star Trek, ce qui était montré à l'antenne était de la pure science fiction pour les téléspectateurs. Quand un enfant ou un adolescent ira voir ce Into Darkness, il se dira que c'est l'avenir. Désormais ce qui est projeté est le futur en quelque sorte. Voilà la vraie différence selon moi. Quelque part un petit Français ou une petite Française va revenir d'une séance de Star Trek en disant "Je peux inventer la vitesse supraluminique. Et je vais le faire !" Un film comme Star Trek peut inspirer les gens, de plusieurs manières, et fixe une ligne d'horizon "atteignable" et réelle. Tout ce qui est imaginé dans le film va potentiellement être créé. Par ailleurs ce qui est fascinant avec le monde créé par Gene Roddenberry (ndlr: le créateur de la série originale Star Trek), c'est qu'il n'a pas créé une civilisation au sein de laquelle tout le monde se bat les uns contre les autres. Au contraire, c'est un monde uni.
hris Pine face à Bruce Greenwood dans "Star Trek Into Darkness"
© Paramount Pictures
Le premier volet était un sacré pari : la franchise était morte, ou presque, considérée comme trop geek pour le grand public… et pourtant c'est devenu un succès public et critique. Qu'est-ce qui est passé dans votre tête lorsque vous avez vu les premiers chiffres du box office ?
On ne s'est pas dit "On a réussi !" (Pause) On était heureux de la réaction du public bien entendu mais on a aussi tout de suite compris qu'il fallait se remettre au travail. J.J. Abrams et moi sommes conscients de l'incroyable chance que nous avons de faire des films. Des films populaires. Et nous avons quelque part une responsabilité, celle de ne jamais être satisfait ou suffisant. Certes le film a été un succès. Mais il y a comparativement plus de gens qui ne sont pas allés voir le film, aux Etats-Unis ou en France, pour toutes les raisons que nous avons évoquées. Et c'est mon idée fixe. Ce sont ces personnes qui ne veulent pas entendre parler de Star Trek que nous voulons intéresser aujourd'hui, et qui ont peut-être d'ailleurs vu le premier volet en DVD depuis. Nous sommes curieux de voir l'évolution des résultats de Into Darkness par rapport au pemier volet. Donc oui on était heureux d'avoir reçu cet accueil, en France notamment, mais on a compris très vite qu'il fallait persévérer. Vous étiez fan de Star Trek avant de voir le film de J.J. ?
Oui !
Et vous me parlez encore après avoir vu son film ?
Bien entendu. Il est très réussi...
Et pourtant c'était un pari risqué. On aurait pu se mettre à dos les fans hardcore de Star Trek avec ce film. C'était capital de ne pas froisser la base tout en s'adressant au plus grand nombre.
Il y a quatre ans, lors de la tournée promotionnelle du premier, vous disiez d'ailleurs à chaque fois "Notre film plaira aux fans et aux novices". Cela paraissait impossible. Et pourtant vous avez tenu votre promesse...
Formidable ! Maintenant nous devons convaincre encore plus de novices.
Propos recueillis par Thomas Destouches
Paris, le 7 mars 2013
Allocine
Fidèle compagnon de route de J.J. Abrams au sein de leur compagnie Bad Robot - il a produit avec lui Lost, Star Trek, Cloverfield, Alias... - Bryan Burk parcourt actuellement les quatres coins du globe afin de promouvoir Star Trek Into Darkness. Aux journalistes de Rio, de France ou d'Australie, il montre les trente premières minutes de la suite des aventures de Kirk et Spock, ainsi que deux scènes situées un peu plus loin dans le film. A la vue des premières images (encore inachevées, les effets spéciaux et le score ne sont pas encore définitifs a tenu à rappeler Burk), cette suite est pourtant déjà plus impressionnante que le premier volet...
S'il faut ressortir une toute première chose de cette projection, ce serait... les 30 minutes projetées sont passées à une telle vitesse !
Bryan Burk : C'est un très bon signe en effet, merci !
Qu'avez-vous appris du premier "Star Trek" que vous avez produit ?
C'est une bonne question... Avant tout, nous avons eu la chance que le public l'ait aimé. Mais tout le monde n'a pas vu Star Trek. De nombreux spectateurs ne sont pas allés voir le film parce qu'au fil des années, ils ont peut-être essayé de se plonger dans l'univers sans succès et en ont conclu que cet univers n'était pas pour eux. Et ils n'y sont jamais revenus. J'ai d'ailleurs appris ce matin que la série originale, produite dans les années 60, n'avait pas été diffusée en France avant les années 80. En clair les téléspectateurs l'ont découverte après Star Wars ! La série a donc dû leur sembler bien archaïque... Et c'est d'ailleurs le même sentiment que j'avais eu en la découvrant à mon époque. Je n'étais qu'un gamin quand La Guerre des Etoiles est sortie, mais je me souviens très bien de l'effet que le film a eu sur moi. Découvrir Star Trek à la télévision après avoir avoir vu Star Wars au cinéma n'était sans doute pas la bonne combinaison. Je me souviens également être allé voir le premier film Star Trek au cinéma en 1980, un ou deux après Star Wars. J'étais excité à l'idée de le voir , simplement parce qu'il y avait "Star" dans le titre. (Rires) Je devais avoir une petite dizaine d'années. Je me suis assis dans la salle, tout excité. Je me souviens que le public s'était mis à applaudir à l'entrée en scène d'un personnage. Je ne comprenais pas cet enthousiasme ! Puis un autre personnage arrive et tout le monde se met une nouvelle fois à applaudir. (Rires) Les minutes passent, les dialogues me semblent incompréhensibles... et puis le vaisseau Enterprise apparait. Il était vraiment impressionnant et la musique était géniale (ndlr : le compositeur est Jerry Goldsmith).
Le premier film "Star Trek" s'apesantit beaucoup sur la révélation de l'Enterprise. Il y a beaucoup de plans dessus...
Enormément ! C'est magnifique mais il s'agit surtout de plans du vaisseau amarré à la station spatiale. (Rires) Au final le film n'a pas provoqué en moi le même enthousiasme que Star Wars, notamment au niveau de l'action. Je me souviens être sorti de la salle en me disant quelque chose comme "Ce n'est pas exactement ce à quoi je m'attendais..." (Rires) Ensuite j'ai regardé quelques épisodes de la série mais toujours sans une excitation particulière. En fait je pense que je n'avais pas la patience à l'époque pour me plonger réellement dans cet univers. Je me sentais un peu bête de ne pas me sentir plus impliqué, de ne pas être intéressé. Je me posais vraiment des questions, car j'avais beaucoup d'amis qui aimaient énormément ! Mais le second Star Trek (ndlr: La Colère de Khan) a eu un effet totalement différent sur moi. Je l'ai trouvé génial ! Il y avait plus d'action, moins de dialogues, et le film était plus accessible. Le troisième également était intéressant mais... je trouvais toujours qu'il y avait un peu trop de dialogue. Pour en revenir à votre question, et pour résumer rapidement mon sentiment, ce que j'ai essentiellement appris du premier Star Trek, c'est que je n'étais pas seul. Je suis devenu fan de cet univers en travaillant sur le premier volet, mais j'ai réalisé pendant cette période que tout le monde n'était pas forcément très curieux par rapport à cet univers. Il y avait des réserves, nées des 40 ans d'histoire de la franchise, et de quelques tentatives un peu moins réussies, ici ou là. Notre premier Star Trek trahit notre volonté de faire un film potentiellement accessible et séduisant pour tout le monde, quel que soit l'âge ou le sexe, de faire un film dans lequel chacun trouverait un point d'accroche. Comme pour cette suite. La meilleure comparaison que je pourrais trouver concerne Batman. Quand j'étais enfant, j'adorais la série avec Adam West. Si vous ne voyez que cette série sur la "chauve-souris", vous pouvez penser que Batman est soit super fun et pas du tout sérieux, soit complètement kitsch et désuète. Découvrir ensuite les versions de Tim Burton ou Christopher Nolan a dû être un sacré choc pour beaucoup. Notre Star Trek doit provoquer le même effet à ceux qui pensent que Star Trek se résume à la série des années 60.
De nombreux non initiés, ou détracteurs, de "Star Trek" ont aimé le premier volet d'Abrams. Et les fans de la série originale également. C'est un coup double qui paraissait impossible sur le papier.
Merci ! C'est peut-être aussi dû au fait que nous avons axé le premier volet sur les personnages. Ce sont avant tout des Humains, avec des sentiments forts, très "terre à terre" d'une certaine manière. Même le personnage de Spock est à moitié humain, et cela crée une dynamique intéressante. Sans forcément s'identifier à eux, les spectateurs peuvent les comprendre.
"Star Trek est un merveilleux univers. C'est aussi pour cette raison que ce serait bien de compléter une trilogie. Et même d'en faire plus..."
Bryan Burk
Donc la clé pour produire un bon film "Star Trek"... c'est de ne pas aimer "Star Trek" ? (rires)
Bizarrement je crois effectivement c'est un plus. (Rires) Même si je ne détestais pas réellement le concept, la série ou les films. En fait il y a deux façons de faire Star Trek. Soit on est un fan hardcore de l'univers et on va respecter à la lettre toute la charte scrupuleusement, en ne se permettant jamais de sortir du cadre. Soit on choisit de ne pas se retrouver totalement esclave de tous ces codes. Personnelement je ne comprenais pas tout de cet univers, ma position permettait d'avoir un angle nouveau et un centre de gravité artistique intéressant, lequel reflète justement la position de la majorité des spectateurs, d'une certaine manière. Je représentais ce spectateur, la cible à convaincre. Notre grande chance, c'est notre association de cinq producteurs - J.J. Abrams, Alex Kurtzman, Roberto Orci, Damon Lindelof et moi - tous très différents. Nous avons des approches disparates de l'univers Star Trek. Bob est un fan hardcore, qui connait tout sur le bout des doigts. Damon est un peu dans la même veine. Alex et J.J. connaissent bien le domaine, mas certainement pas autant. Moi, je suis un novice. A l'époque du premier film, je me rappelle de très nombreuses discussions durant lesquelles nous essayions de trouver la meilleure manière de l'aborder. Durant ces conversations, j'entendais ainsi parfois Bob et Damon parler ensemble et avoir l'impression d'entendre du chinois. (Rires) Ils échangeaient des idées auxquelles je ne comprenais strictement rien. Mais leur excitation commune était palpable. Et à chaque fois que j'intervenais pour proposer une idée, ils me répondaient très sérieusement "Bryan, ce n'est pas possible dans Star Trek, ça !" (Rires) Au final le fait de faire ce film avec une équipe composée de personnes ayant des approches diverses de Star Trek a constitué un sacré avantage.
Dans une interview donnée il y a quelques mois, Damon Lindelof a évoqué l'idée de faire de "Star Trek" une trilogie. Est-ce que "Into Darkness" a été envisagé dans cette optique ? Est-ce que cela ferait sens ?
Bien entendu ! Nous l'avons bien évidement évoqué lorsque nous avons commencé à parler de l'intrigue de cette suite. Et puis l'écriture a débuté et... des éléments sont issus de cette dynamique. Nous avons réfléchi à un éventuel troisième opus en faisant Into Darkness. Mais cela dépend d'abord d'une chose : le public. Si les spectateurs vont voir le film en salles, ce serait bien de continuer. C'est un merveilleux univers. C'est aussi pour cette raison que ce serait bien de compléter une trilogie. Et même d'en faire plus... Tant que les spectateurs en auront envie, nous continuerons.
Damon Lindelof suggérait le fait que l'équipe créative actuelle resterait aux affaires pour le troisième opus avant de passer la main à d'autres... Pour en revenir à la série originale "Star Trek", le monde décrit par Roddenberry était innovant, futuriste. Et quelques-unes de ses intuitions se sont matérialisées. On parle souvent des communicateurs qui ressemblent étrangement aux téléphones portables actuels. Comment dans les "nouveaux" Star Trek réussissez-vous à perpétuer cette tradition "futuriste" ?
Il y a quarante ans ces personnages se baladaient avec des communicateurs. Et aujourd'hui vous comme moi avez un portable, qui peut d'ailleurs enregistrer une communication, ce que vous êtes en train de faire. C'est très exactement ce qui me fascine avec cet univers. De mon point de vue, ce n'est pas de la science-fiction. Cela traite de faits, d'avancées et de projections scientifiques. Star Trek parle de nous, Humains, de notre évolution et de nos idées. On avance. Vous pourriez me répondre que je raconte n'importe quoi parce que Kirk et Spock voyagent aux confis de l'univers, dans des planètes si éloignées... Mais la vérité, c'est que ce raconte Star Trek, c'est à peu de choses près notre futur. Ce vers quoi nous nous dirigeons. Si je vous avais dit il y a 100 ans que les premières expérimentations, un peu farfelues, de vols allaient changer le cours de l'Histoire, vous m'auriez regardé bizarrement. Et pourtant aujourd'hui voler est devenue une chose commune et usuelle, pour tout le monde. Le fait que je sois assis face à vous aujourd'hui alors qu'il y a 24 heures j'étais au Brésil en est la preuve. (Rires) Au début de l'aviation les seuls habilités à voler étaient les militaires ou les gens extrêmement riches. Après la seconde guerre mondiale, cela s'est étendu aux particuliers puis une industrie s'est créée. Les vols ont commencé à se multiplier et les prix à chuter. Tout cela pour vous dire que deux gugusses essayent de voler dans une drôle de machine débouchent sur notre rencontre ici aujourd'hui ! Ce qui était inimaginable est devenu usuel, habituel. (Rires) Toute cette évolution s'est concrétisée tellement rapidement. Bientôt nous pourrons même voyager dans l'espace, ou presque. Richard Branson via Virgin Galactic creuse ce sillon. Bien entendu ça coûte les yeux de la tête mais l'évolution nous apprend que cela ne sera pas toujours le cas. Nous n'en sommes qu'au début. A l'époque de la série originale Star Trek, ce qui était montré à l'antenne était de la pure science fiction pour les téléspectateurs. Quand un enfant ou un adolescent ira voir ce Into Darkness, il se dira que c'est l'avenir. Désormais ce qui est projeté est le futur en quelque sorte. Voilà la vraie différence selon moi. Quelque part un petit Français ou une petite Française va revenir d'une séance de Star Trek en disant "Je peux inventer la vitesse supraluminique. Et je vais le faire !" Un film comme Star Trek peut inspirer les gens, de plusieurs manières, et fixe une ligne d'horizon "atteignable" et réelle. Tout ce qui est imaginé dans le film va potentiellement être créé. Par ailleurs ce qui est fascinant avec le monde créé par Gene Roddenberry (ndlr: le créateur de la série originale Star Trek), c'est qu'il n'a pas créé une civilisation au sein de laquelle tout le monde se bat les uns contre les autres. Au contraire, c'est un monde uni.
hris Pine face à Bruce Greenwood dans "Star Trek Into Darkness"
© Paramount Pictures
Le premier volet était un sacré pari : la franchise était morte, ou presque, considérée comme trop geek pour le grand public… et pourtant c'est devenu un succès public et critique. Qu'est-ce qui est passé dans votre tête lorsque vous avez vu les premiers chiffres du box office ?
On ne s'est pas dit "On a réussi !" (Pause) On était heureux de la réaction du public bien entendu mais on a aussi tout de suite compris qu'il fallait se remettre au travail. J.J. Abrams et moi sommes conscients de l'incroyable chance que nous avons de faire des films. Des films populaires. Et nous avons quelque part une responsabilité, celle de ne jamais être satisfait ou suffisant. Certes le film a été un succès. Mais il y a comparativement plus de gens qui ne sont pas allés voir le film, aux Etats-Unis ou en France, pour toutes les raisons que nous avons évoquées. Et c'est mon idée fixe. Ce sont ces personnes qui ne veulent pas entendre parler de Star Trek que nous voulons intéresser aujourd'hui, et qui ont peut-être d'ailleurs vu le premier volet en DVD depuis. Nous sommes curieux de voir l'évolution des résultats de Into Darkness par rapport au pemier volet. Donc oui on était heureux d'avoir reçu cet accueil, en France notamment, mais on a compris très vite qu'il fallait persévérer. Vous étiez fan de Star Trek avant de voir le film de J.J. ?
Oui !
Et vous me parlez encore après avoir vu son film ?
Bien entendu. Il est très réussi...
Et pourtant c'était un pari risqué. On aurait pu se mettre à dos les fans hardcore de Star Trek avec ce film. C'était capital de ne pas froisser la base tout en s'adressant au plus grand nombre.
Il y a quatre ans, lors de la tournée promotionnelle du premier, vous disiez d'ailleurs à chaque fois "Notre film plaira aux fans et aux novices". Cela paraissait impossible. Et pourtant vous avez tenu votre promesse...
Formidable ! Maintenant nous devons convaincre encore plus de novices.
Propos recueillis par Thomas Destouches
Paris, le 7 mars 2013
Allocine
Re: Star Trek Into Darkness
Le nouvel opus de la saga "Star Trek", sous-titré "Into Darkness", sort en France le 12 juin 2013. AlloCiné a eu la chance d'assister à une projection en avant-première des 30 premières minutes du film, et de deux scènes supplémentaires. Et cela s'annonce très impressionnant, fun... et encore plus réussi que le premier !
En préambule : cet article n'est en aucun cas un billet sponsorié par Paramount. Les propos tenus par son auteur sont l'expression de ses sentiments suite à la projection en avant-première d'un peu plus de 30 minutes du film. Et si ces impressions restranscrites sont (plus que) positives, c'est simplement parce que son auteur a aimé ce qu'il a vu...
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Ivry, Pathe Quai d'Ivry. 7 mars 2013. Paramount a invité les journalistes pour une projection spéciale de 30 minutes de Star Trek Into Darkness, proposées en avant-première par Bryan Burk, le producteur du film. Une présentation en IMAX mais pas en 3D. Les exigences de J.J. Abrams concernant la conversion sont hautes, et le bonhomme est tellement pointilleux que le processus technique, consistant littéralement à repenser, scanner et convertir chaque image du film, est encore en cours de l'autre côté de l'Atlantique.
Mais qu'il soit vu en 3D, ou non, le film s'annonce déjà grandiose et fun, dans la lignée du précédent. Les 30 minutes projetées déjà très impressionnantes. Le rythme est incroyablement soutenu et fluide. Et les spectateurs sont ressortis de la salle finalement frustrés de ne pas en avoir vu davantage. Ça sent bon pour ce nouvel opus de Star Trek. Très très bon...
Les 5 éléments à retenir de ces 30 minutes :
1. Ça tape encore plus que le précédent ! Si vous avez été étourdis par le premier volet, et que la bande-annonce d'Into Darkness (A voir ici) vous a mis l'eau à la bouche, ce n'est rien à côté de ce que vous allez voir... Vraiment.
2. La mise en scène d'Abrams est, semble-t-il, encore plus inventive. Un exemple ? Durant une séquence, ce petit malin de la caméra s'amuse à jouer avec la gravité. L'occasion de jouer avec le haut, le bas, la profondeur de champ et de créer ainsi des enjeux dramatiques amusants...
3. Le personnage incarné par Benedict Cumberbatch semble être tout ce qu'on attend d'un méchant moderne: sombre (mais pas caricatural), dangereux, mystérieux et surtout complexe. Quelques détails ici et là brouillent les pistes sur ses origines et motivations. Et sa toute première apparition dans le film est un modèle d'introduction de personnage...
4. Ceux qui avaient particulièrement apprécié le mélange équilibré entre action et répliques bien funs, retrouveront exactement la même formule. La dynamique et l'alchimie entre les personnages marche toujours aussi bien...
5. Enfin, nous avons été nombreux à être bluffés par la qualité des effets spéciaux du premier Star Trek. Dans les séquence présentées ce 7 mars, ils sont encore plus impressionnants. C'est d'autant plus incroyable qu'ils ne sont même pas encore achevés...
En bonus : On ne sait pas encore tous les détails de l'histoire. Mais ceux que l'on connait déjà, particulièrement intrigants, sont réjouissants...
Après la bande-annonce, un compte-rendu un peu plus complet de la projection !
Attention la suite de cet article contient des GROS SPOILERS
sur l'histoire de "Star Trek Into Darkness" !!!
Ne lisez pas si vous ne souhaitez pas en savoir plus !
Compte rendu (un peu) plus détaillé de la projection
Les 8 minutes dévoilées en décembre 2012 ne sont plus les 8 premières minutes du film. Enfin... plus vraiment. Abrams a décidé d'intervertir ses deux premières séquences.
Dès le départ le spectateur se retrouve donc en compagnie de Kirk et McCoy sur la planète Nibiru, aux confins de la galaxie. Un astre primitif menacé par l'éruption prochaine d'un volcan. Poursuivis par le peuple local, la Capitaine et le Docteur doivent absolument retrouver l'Enterprise, niché sous la surface de l'océan. De son côté Spock est envoyé au coeur du volcan, muni d'un appaeil qui pourrait permettre d'éviter l'éruption et donc l'annihilation totale de la planète et de ses habitants. Une mission suicide...
Sur Terre, à Londres. Un couple observe impuissant la lente mort de leur fille. Atteinte d'une maladie incurable, elle est abandonnée par les médecins. C'est alors qu'apparait un mystérieux individu (Benedict Cumberbatch). Ce dernier dit pouvoir la sauver...
De retour de Nibiru, Spock et Kirk sont convoqués par l'Amiral Pike pour des sanctions disciplinaires. En décidant de sauver son second, le Capitaine a enfreint les règles de Starfleet. Il risque de perdre le commandement de l'Enterprise...
L'homme dont la fille a été miraculeusement sauvée est membre de Starfleet. Il travaille aux archives de la Fédération. En l'échange du vaccin pour sa fille, il fait exploser le bâtiment officiel. Un attentat en plein coeur de de Londres. Le symbole de la paix et de l'harmonie matérialisé par Starfleet est attaqué...
Kirk, qui s'est réfugié dans un bar en attendant sa sanction et qui ne sait encore rien des terribles événements, apprend de Pike qu'il a effectivement perdu le commandement de l'Enterprise et que Spock est muté sur un autre vaisseau, l'USS Bradbury. Leur échange s'arrête net : ils sont tous les deux convoqués au centre stratégique de Starfleet...
Ils y apprennent par l'Amiral Marcus (joué par Peter Weller, c'est une des principales nouvelles infos de cette projection !) l'attentat survenu un peu plus tôt. Les premières informations sont discutées et les théories présentées. Mais Kirk pense que cet attentat n'est qu'un leurre. Quelques secondes plus tard, leur salle de réunion est attaquée par un vaisseau commandé par John Harrison (Cumberbatch). Kirk réussit à se faufiler dans le couloir pour contre-attaquer. Il réussit enfin à le repousser. Quelques instants plus tard, il découvre Pike, mortellement blessé semble-t-il...
Scène additionnelle #1 : l'Enterprise en perdition
Dans cette scène située un peu plus tard dans le film, l'Enterprise est sérieusement endommagé. En perdition, sans bouclier ni propulseur, il se dirige droit vers la Terre, happé par le champ de gravité. Spock alors aux commandes demande à son équipage d'abandonner le navire, tandis que Kirk et Scotty tentent de remettre en marche les moteurs afin d'éviter la catastrophe. Pour le Capitaine et l'ingénieur débute une course contre la montre dans les entrailles du vaisseau. Un parcours compliqué par une gravité au sein du vaisseau sur courant alternatif. En une seconde le sol peut devenir le plafond...
Verdict : Une scène rythmée et particulièrement ingénieuse dans sa mise en scène. Et la conclusion de ce morceau de bravoure est impressionnant...
Scène additionnelle #2 : la poursuite
Spock poursuit le personnage incarné par Benedict Cumberbatch en pleine rue. Quelques vitres brisées plus tard, les deux ennemis continuent leur jogging sur le toit de véhicules volant...
Verdict : Une poursuite au rythme soutenu, qui lorgne clairement vers le western (qui n'a jamais vu un voleur se faire pourchasser par un shérif sur le toit d'un train ?). Mais là où Abrams trouve (et relève) son petit challenge, c'est de la mettre en scène dans les airs. Et justement cette scène se termine par une chute...
Thomas Destouches
En préambule : cet article n'est en aucun cas un billet sponsorié par Paramount. Les propos tenus par son auteur sont l'expression de ses sentiments suite à la projection en avant-première d'un peu plus de 30 minutes du film. Et si ces impressions restranscrites sont (plus que) positives, c'est simplement parce que son auteur a aimé ce qu'il a vu...
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Ivry, Pathe Quai d'Ivry. 7 mars 2013. Paramount a invité les journalistes pour une projection spéciale de 30 minutes de Star Trek Into Darkness, proposées en avant-première par Bryan Burk, le producteur du film. Une présentation en IMAX mais pas en 3D. Les exigences de J.J. Abrams concernant la conversion sont hautes, et le bonhomme est tellement pointilleux que le processus technique, consistant littéralement à repenser, scanner et convertir chaque image du film, est encore en cours de l'autre côté de l'Atlantique.
Mais qu'il soit vu en 3D, ou non, le film s'annonce déjà grandiose et fun, dans la lignée du précédent. Les 30 minutes projetées déjà très impressionnantes. Le rythme est incroyablement soutenu et fluide. Et les spectateurs sont ressortis de la salle finalement frustrés de ne pas en avoir vu davantage. Ça sent bon pour ce nouvel opus de Star Trek. Très très bon...
Les 5 éléments à retenir de ces 30 minutes :
1. Ça tape encore plus que le précédent ! Si vous avez été étourdis par le premier volet, et que la bande-annonce d'Into Darkness (A voir ici) vous a mis l'eau à la bouche, ce n'est rien à côté de ce que vous allez voir... Vraiment.
2. La mise en scène d'Abrams est, semble-t-il, encore plus inventive. Un exemple ? Durant une séquence, ce petit malin de la caméra s'amuse à jouer avec la gravité. L'occasion de jouer avec le haut, le bas, la profondeur de champ et de créer ainsi des enjeux dramatiques amusants...
3. Le personnage incarné par Benedict Cumberbatch semble être tout ce qu'on attend d'un méchant moderne: sombre (mais pas caricatural), dangereux, mystérieux et surtout complexe. Quelques détails ici et là brouillent les pistes sur ses origines et motivations. Et sa toute première apparition dans le film est un modèle d'introduction de personnage...
4. Ceux qui avaient particulièrement apprécié le mélange équilibré entre action et répliques bien funs, retrouveront exactement la même formule. La dynamique et l'alchimie entre les personnages marche toujours aussi bien...
5. Enfin, nous avons été nombreux à être bluffés par la qualité des effets spéciaux du premier Star Trek. Dans les séquence présentées ce 7 mars, ils sont encore plus impressionnants. C'est d'autant plus incroyable qu'ils ne sont même pas encore achevés...
En bonus : On ne sait pas encore tous les détails de l'histoire. Mais ceux que l'on connait déjà, particulièrement intrigants, sont réjouissants...
Après la bande-annonce, un compte-rendu un peu plus complet de la projection !
Attention la suite de cet article contient des GROS SPOILERS
sur l'histoire de "Star Trek Into Darkness" !!!
Ne lisez pas si vous ne souhaitez pas en savoir plus !
Compte rendu (un peu) plus détaillé de la projection
Les 8 minutes dévoilées en décembre 2012 ne sont plus les 8 premières minutes du film. Enfin... plus vraiment. Abrams a décidé d'intervertir ses deux premières séquences.
Dès le départ le spectateur se retrouve donc en compagnie de Kirk et McCoy sur la planète Nibiru, aux confins de la galaxie. Un astre primitif menacé par l'éruption prochaine d'un volcan. Poursuivis par le peuple local, la Capitaine et le Docteur doivent absolument retrouver l'Enterprise, niché sous la surface de l'océan. De son côté Spock est envoyé au coeur du volcan, muni d'un appaeil qui pourrait permettre d'éviter l'éruption et donc l'annihilation totale de la planète et de ses habitants. Une mission suicide...
Sur Terre, à Londres. Un couple observe impuissant la lente mort de leur fille. Atteinte d'une maladie incurable, elle est abandonnée par les médecins. C'est alors qu'apparait un mystérieux individu (Benedict Cumberbatch). Ce dernier dit pouvoir la sauver...
De retour de Nibiru, Spock et Kirk sont convoqués par l'Amiral Pike pour des sanctions disciplinaires. En décidant de sauver son second, le Capitaine a enfreint les règles de Starfleet. Il risque de perdre le commandement de l'Enterprise...
L'homme dont la fille a été miraculeusement sauvée est membre de Starfleet. Il travaille aux archives de la Fédération. En l'échange du vaccin pour sa fille, il fait exploser le bâtiment officiel. Un attentat en plein coeur de de Londres. Le symbole de la paix et de l'harmonie matérialisé par Starfleet est attaqué...
Kirk, qui s'est réfugié dans un bar en attendant sa sanction et qui ne sait encore rien des terribles événements, apprend de Pike qu'il a effectivement perdu le commandement de l'Enterprise et que Spock est muté sur un autre vaisseau, l'USS Bradbury. Leur échange s'arrête net : ils sont tous les deux convoqués au centre stratégique de Starfleet...
Ils y apprennent par l'Amiral Marcus (joué par Peter Weller, c'est une des principales nouvelles infos de cette projection !) l'attentat survenu un peu plus tôt. Les premières informations sont discutées et les théories présentées. Mais Kirk pense que cet attentat n'est qu'un leurre. Quelques secondes plus tard, leur salle de réunion est attaquée par un vaisseau commandé par John Harrison (Cumberbatch). Kirk réussit à se faufiler dans le couloir pour contre-attaquer. Il réussit enfin à le repousser. Quelques instants plus tard, il découvre Pike, mortellement blessé semble-t-il...
Scène additionnelle #1 : l'Enterprise en perdition
Dans cette scène située un peu plus tard dans le film, l'Enterprise est sérieusement endommagé. En perdition, sans bouclier ni propulseur, il se dirige droit vers la Terre, happé par le champ de gravité. Spock alors aux commandes demande à son équipage d'abandonner le navire, tandis que Kirk et Scotty tentent de remettre en marche les moteurs afin d'éviter la catastrophe. Pour le Capitaine et l'ingénieur débute une course contre la montre dans les entrailles du vaisseau. Un parcours compliqué par une gravité au sein du vaisseau sur courant alternatif. En une seconde le sol peut devenir le plafond...
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