Ubisoft prend officiellement pied dans le cinéma
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Ubisoft prend officiellement pied dans le cinéma
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Troisième éditeur de jeux vidéo au monde et premier éditeur français, Ubisoft prend officiellement pied dans le monde du cinéma, en lançant "Ubisoft Motion Pictures". Objectif : valoriser ses franchises en adaptant ses licences jeux vidéo au cinéma et à la télévision. Une première d'envergure.
C'est finalement un aboutissement logique, et une étape importante dans la synergie liant l'industrie du cinéma à celle des jeux vidéo. En bon adepte de l'adage "on est jamais mieux servi que par soi-même", l'éditeur français Ubisoft, 3e éditeur indépendant de jeux vidéo au monde, annonce la création / lancement de Ubisoft Motion Pictures. Objectif : valoriser ses franchises en adaptant ses licences jeux vidéo au cinéma et à la télévision. Une authentique première, qui coupe en même temps l'herbe sous le pied d'autres concurrents qui pourraient bien prendre le même chemin dans un avenir pas si lointain (EA ?).
Une stratégie Cross Media de longue date
Depuis plusieurs années déjà, l'éditeur avait adopté une stratégie de développement transmédia sur ses franchises. On se souvient encore du rachat du studio de SFX Hybrid par exemple, qui a notamment travaillé sur 300, Sin City et plus récemment Avatar de James Cameron; la série de courts Assassin's Creed Lineage, mélangeant décors virtuels et vrais acteurs; ou plus récemment l'engagement d'une partie de l'équipe de l'oscarisé Logorama pour réaliser un court-métrage sur une des grosses franchises de l'éditeur : Ghost Recon.
Il faut dire aussi que l'éditeur a dans son catalogue des franchises qui font littéralement saliver Hollywood depuis des années, au regard des chiffres vertigineux de leurs ventes. Assassin's Creed par exemple, a été vendu à 28 millions d'exemplaires dans le monde. La franchise Splinter Cell, écrite par le roi de l'espionnage Tom Clancy, s'est écoulée à 22 millions d'exemplaires. Pourtant, et sans doute heureusement, l'éditeur s'est toutefois bien gardé de céder les droits d'adaptation au cinéma à l'industrie hollywoodienne.
Afin de développer sa filiale cinéma, Ubisoft s'est adjoint les services de trois poids super lourds. Jean-Julien Baronnet, ex directeur général d'EuropaCorp et de Rhodia, est nommé à la tête de la filiale. Didier Lupfer, ex M6, TPS et Canal +, producteur du multi césarisé Gainsbourg - (vie héroïque), aura en charge la production et le développement. Enfin Jean de Rivières, qui a passé 14 ans à la distribution chez Disney, avant un passage chez EuropaCorp, s'occupera du marketing et de la distribution à l'international.
Un pari ambitieux
"En arrivant chez Ubisoft, notre premier travail à tous les trois a été d'analyser et de digérer ces franchises de façon à déterminer pour chacune d'entre elle vers quel format les adapter : long métrage, série télé, programme de flux. Avec l'objectif de maîtriser le développement et la production en interne" explique le nouveau DG de Ubisoft Motion Pictures, dans un entretien accordé à l'hebdomadaire Le Film Français qui révèle l'information.
Alors que dans le secteur du cinéma et de la TV, les financements sont bouclés avant tout lancement en production, ce modèle "n'apparaît pas comme une prise de risque majeure face à des jeux vidéo dans lesquels la société peut investir jusqu'à 30 millions d'euros par titre sur fonds propres" précise l'article.
Un programme alléchant
Pour l'heure, trois franchises sont en ligne de mire en vue d'une adaptation en long métrage. Assassin's Creed, ce qui serait somme toute là aussi un aboutissement logique après la série de courts. Et l'univers de Tom Clancy, décliné avec Ghost Recon et Splinter Cell. A propos de ce dernier, certains se souviendront peut-être du très (très) court Teaser offert en bonus sur la galette de Splinter Cell : Chaos Theory, qui annonçait l'arrivée plus ou moins imminente de Sam Fisher sur grand écran. C'était en 2005... Seule franchise déconnectée de ces projets : celle de Prince of Persia, dont les droits ont été vendus au tandem Jerry Bruckheimer / Disney. Côté TV, il y a toujours dans les cartons le projet, annoncé en 2010, d'adapter les aventures des Lapins Crétins par les géniaux studios Aardman (VOIR NOTRE ARTICLE).
"Créer des histoires cohérentes avec l'univers des jeux"
Il faut saluer le credo de l'éditeur, qui souhaite voir développer ces projets et notamment les histoires en étroite synergie avec les studios de développement des jeux. Question de cohérence. Mais aussi parce que "Ubisoft veut en effet éviter à tout prix une déconnexion entre le positionnement du jeu et celui du film, qui peut potentiellement détruire de la valeur au nioveau de son core business" souligne le Film Français.
Et Didier Lupfer, vice-président en charge de la production, d'enfoncer le clou : "chaque adaptation devra correspondre à l'ADN du jeu et fonctionner, que l'on soit joueur ou non. [...] Nous avons un avantage concurrentiel fort sur la maîtrise des coûts de production en jouant pleinement les synergies avec les 23 studios de création et de production dans le monde. Les logiciels créés pour les jeux permettront notamment d'optimiser la phase de préproduction".
La synergie entre l'industrie du cinéma et celle des jeux vidéo -à la fois divergentes mais aussi fortement complémentaires- n'est donc pas un vain mot. Désormais, une question nous taraude : la création de Ubisoft Motion Pictures mettra-t-elle fin à la malédiction des adaptations de jeux vidéo au cinéma ? Réponse prochainement.
Olivier Pallaruelo avec Le Film Français
Troisième éditeur de jeux vidéo au monde et premier éditeur français, Ubisoft prend officiellement pied dans le monde du cinéma, en lançant "Ubisoft Motion Pictures". Objectif : valoriser ses franchises en adaptant ses licences jeux vidéo au cinéma et à la télévision. Une première d'envergure.
C'est finalement un aboutissement logique, et une étape importante dans la synergie liant l'industrie du cinéma à celle des jeux vidéo. En bon adepte de l'adage "on est jamais mieux servi que par soi-même", l'éditeur français Ubisoft, 3e éditeur indépendant de jeux vidéo au monde, annonce la création / lancement de Ubisoft Motion Pictures. Objectif : valoriser ses franchises en adaptant ses licences jeux vidéo au cinéma et à la télévision. Une authentique première, qui coupe en même temps l'herbe sous le pied d'autres concurrents qui pourraient bien prendre le même chemin dans un avenir pas si lointain (EA ?).
Une stratégie Cross Media de longue date
Depuis plusieurs années déjà, l'éditeur avait adopté une stratégie de développement transmédia sur ses franchises. On se souvient encore du rachat du studio de SFX Hybrid par exemple, qui a notamment travaillé sur 300, Sin City et plus récemment Avatar de James Cameron; la série de courts Assassin's Creed Lineage, mélangeant décors virtuels et vrais acteurs; ou plus récemment l'engagement d'une partie de l'équipe de l'oscarisé Logorama pour réaliser un court-métrage sur une des grosses franchises de l'éditeur : Ghost Recon.
Il faut dire aussi que l'éditeur a dans son catalogue des franchises qui font littéralement saliver Hollywood depuis des années, au regard des chiffres vertigineux de leurs ventes. Assassin's Creed par exemple, a été vendu à 28 millions d'exemplaires dans le monde. La franchise Splinter Cell, écrite par le roi de l'espionnage Tom Clancy, s'est écoulée à 22 millions d'exemplaires. Pourtant, et sans doute heureusement, l'éditeur s'est toutefois bien gardé de céder les droits d'adaptation au cinéma à l'industrie hollywoodienne.
Afin de développer sa filiale cinéma, Ubisoft s'est adjoint les services de trois poids super lourds. Jean-Julien Baronnet, ex directeur général d'EuropaCorp et de Rhodia, est nommé à la tête de la filiale. Didier Lupfer, ex M6, TPS et Canal +, producteur du multi césarisé Gainsbourg - (vie héroïque), aura en charge la production et le développement. Enfin Jean de Rivières, qui a passé 14 ans à la distribution chez Disney, avant un passage chez EuropaCorp, s'occupera du marketing et de la distribution à l'international.
Un pari ambitieux
"En arrivant chez Ubisoft, notre premier travail à tous les trois a été d'analyser et de digérer ces franchises de façon à déterminer pour chacune d'entre elle vers quel format les adapter : long métrage, série télé, programme de flux. Avec l'objectif de maîtriser le développement et la production en interne" explique le nouveau DG de Ubisoft Motion Pictures, dans un entretien accordé à l'hebdomadaire Le Film Français qui révèle l'information.
Alors que dans le secteur du cinéma et de la TV, les financements sont bouclés avant tout lancement en production, ce modèle "n'apparaît pas comme une prise de risque majeure face à des jeux vidéo dans lesquels la société peut investir jusqu'à 30 millions d'euros par titre sur fonds propres" précise l'article.
Un programme alléchant
Pour l'heure, trois franchises sont en ligne de mire en vue d'une adaptation en long métrage. Assassin's Creed, ce qui serait somme toute là aussi un aboutissement logique après la série de courts. Et l'univers de Tom Clancy, décliné avec Ghost Recon et Splinter Cell. A propos de ce dernier, certains se souviendront peut-être du très (très) court Teaser offert en bonus sur la galette de Splinter Cell : Chaos Theory, qui annonçait l'arrivée plus ou moins imminente de Sam Fisher sur grand écran. C'était en 2005... Seule franchise déconnectée de ces projets : celle de Prince of Persia, dont les droits ont été vendus au tandem Jerry Bruckheimer / Disney. Côté TV, il y a toujours dans les cartons le projet, annoncé en 2010, d'adapter les aventures des Lapins Crétins par les géniaux studios Aardman (VOIR NOTRE ARTICLE).
"Créer des histoires cohérentes avec l'univers des jeux"
Il faut saluer le credo de l'éditeur, qui souhaite voir développer ces projets et notamment les histoires en étroite synergie avec les studios de développement des jeux. Question de cohérence. Mais aussi parce que "Ubisoft veut en effet éviter à tout prix une déconnexion entre le positionnement du jeu et celui du film, qui peut potentiellement détruire de la valeur au nioveau de son core business" souligne le Film Français.
Et Didier Lupfer, vice-président en charge de la production, d'enfoncer le clou : "chaque adaptation devra correspondre à l'ADN du jeu et fonctionner, que l'on soit joueur ou non. [...] Nous avons un avantage concurrentiel fort sur la maîtrise des coûts de production en jouant pleinement les synergies avec les 23 studios de création et de production dans le monde. Les logiciels créés pour les jeux permettront notamment d'optimiser la phase de préproduction".
La synergie entre l'industrie du cinéma et celle des jeux vidéo -à la fois divergentes mais aussi fortement complémentaires- n'est donc pas un vain mot. Désormais, une question nous taraude : la création de Ubisoft Motion Pictures mettra-t-elle fin à la malédiction des adaptations de jeux vidéo au cinéma ? Réponse prochainement.
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