EuropaCorp fait le point sur son avenir
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EuropaCorp fait le point sur son avenir
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EuropaCorp à la relance. Après deux années difficiles (9,8 millions d'euros de pertes en 2009/2010, 3,3 au premier semestre 2010/2011), la société fondée par Luc Besson il y a dix ans a présenté ce mercredi matin à Paris son plan d'actions stratégiques et définit ses objectifs à court et moyen terme.
Besson fait son auto-critique
D'emblée, Luc Besson n'évite pas l'autocritique lorsqu'il aborde le drôle d'anniversaire de sa maison. "On aurait évidemment aimé fêter ces dix ans avec une belle année, ce n'est pas le cas du tout. On a fait la pire de notre jeune carrière. Ce sont des problèmes qui arrivent à tout le monde, je crois", déclare-t-il. "Ce qui était très important, c'était d'en tirer les leçons et d'essayer de comprendre les mécanismes qui nous ont amené à faire une année aussi mauvaise. Cette étude a démarré il y a à peu près un an. J'avoue que j'ai eu pas mal de difficultés à me rendre compte des problèmes." Pour lui, il y a trois volets essentiels chez EuropaCorp. Le premier est la créativité, "absolument pas affectée, bien au contraire. Nous n'avons jamais eu antant de projets, avec 40 en développement, et 1500 projets qui arrivent sur notre bureau par an. On a une très bonne santé créative." Pour lui, les deux volets qui ont posé problème sont le financier et, surtout, le managing.
Une réorganisation du managing
Sur le point du managing, Luc Besson déclare sans détours que "c"est là où ça a pêché énormément. C'est très difficile de s'en rendre compte quand on est en plein dans les films. Je pense qu'on a fait des mauvais choix." Et de poursuivre : "Au bout d'un moment, on met des sparadraps les uns après les autres, mais le mal était beaucoup plus profond que ça. J'ai donc décidé il y a sept, huis mois de changer toute l'équipe, parce que le mal était à l'intérieur. Nous avons changé toutes les équipes, de distribution, de marketing, de directeur général, la façon d'organiser le managing de la société. C'est un gros pari. Je suis ravi de l'avoir, fait car on commence à en voir les résultats maintenant." Pour expliquer les récents résultats décevants, la société avance des frais de développement non-maîtrisés et des règles de couverture de films non-respectés. "Arthur et la vengeance de Maltazard et Arthur 3 La Guerre des Deux Mondes sont les principales explications de ces contre-performances. Des projets ont également été développés sans être réalisés", avance ainsi Christophe Lambert, Directeur général d'EuropaCorp.
Objectif : redevenir rentable dès le prochain exercice
En prenant conscience de ses erreurs, EuropaCorp entend rectifier le tir au plus vite. Ainsi, l'objectif principal est un retour à la profitabilité pour l'exercice 2011/2012, notamment porté par une gestion opérationnelle optimisée et un line-up dense et équilibré. La société entend notamment respecter scrupuleusement les règles de couverture des films, se renforcer à l'international en systématisant et régularisant la production de films en langue anglaise avec l'installation d'un bureau de représentation en Chine, et mettre l'accent sur la production télévisuelle. L'objectif de résultat opérationnel 2014 est de 15% du chiffre d'affaires, EuropaCorp souhaitant également poursuivre l'intégration verticale avec notamment une participation dans l'exploitation des plateaux de tournage de la Cité du Cinéma, dont l'ouverture est prévue au mois de mai 2012. Enfin, la volonté de le société est de simplifier son organigramme avec une organisation transversale par métier, de distribuer de 15 à 20 films par an, de signer des accords de production avec des producteurs indépendants français et d'adapter son offre de films à la demande mondiale de films grand spectacle 3D.
Onze films confirmés pour 2010/2011
Ce rendez-vous a aussi permis de parler cinéma puisque la réunion de ce mercredi était également l'occasion pour EuropaCorp de confirmer son line-up cinématographique 2011/2012, présenté comme "dense et équilibré". Au programme : des films en langue française (Un baiser papillon, La Planque, La Source des femmes, A l'aveugle et L'Amour dure trois ans), en langue anglaise (The Tree of Life, Colombiana, The Lady, Lock Out et Taken 2) et un film d'animation en 3D Relief (Un monstre à Paris). Auant dire qu'EuropaCorp est plus que jamais décidé à rebondir après la première période difficile de sa jeune carrière.
Clément Cuyer
EuropaCorp à la relance. Après deux années difficiles (9,8 millions d'euros de pertes en 2009/2010, 3,3 au premier semestre 2010/2011), la société fondée par Luc Besson il y a dix ans a présenté ce mercredi matin à Paris son plan d'actions stratégiques et définit ses objectifs à court et moyen terme.
Besson fait son auto-critique
D'emblée, Luc Besson n'évite pas l'autocritique lorsqu'il aborde le drôle d'anniversaire de sa maison. "On aurait évidemment aimé fêter ces dix ans avec une belle année, ce n'est pas le cas du tout. On a fait la pire de notre jeune carrière. Ce sont des problèmes qui arrivent à tout le monde, je crois", déclare-t-il. "Ce qui était très important, c'était d'en tirer les leçons et d'essayer de comprendre les mécanismes qui nous ont amené à faire une année aussi mauvaise. Cette étude a démarré il y a à peu près un an. J'avoue que j'ai eu pas mal de difficultés à me rendre compte des problèmes." Pour lui, il y a trois volets essentiels chez EuropaCorp. Le premier est la créativité, "absolument pas affectée, bien au contraire. Nous n'avons jamais eu antant de projets, avec 40 en développement, et 1500 projets qui arrivent sur notre bureau par an. On a une très bonne santé créative." Pour lui, les deux volets qui ont posé problème sont le financier et, surtout, le managing.
Une réorganisation du managing
Sur le point du managing, Luc Besson déclare sans détours que "c"est là où ça a pêché énormément. C'est très difficile de s'en rendre compte quand on est en plein dans les films. Je pense qu'on a fait des mauvais choix." Et de poursuivre : "Au bout d'un moment, on met des sparadraps les uns après les autres, mais le mal était beaucoup plus profond que ça. J'ai donc décidé il y a sept, huis mois de changer toute l'équipe, parce que le mal était à l'intérieur. Nous avons changé toutes les équipes, de distribution, de marketing, de directeur général, la façon d'organiser le managing de la société. C'est un gros pari. Je suis ravi de l'avoir, fait car on commence à en voir les résultats maintenant." Pour expliquer les récents résultats décevants, la société avance des frais de développement non-maîtrisés et des règles de couverture de films non-respectés. "Arthur et la vengeance de Maltazard et Arthur 3 La Guerre des Deux Mondes sont les principales explications de ces contre-performances. Des projets ont également été développés sans être réalisés", avance ainsi Christophe Lambert, Directeur général d'EuropaCorp.
Objectif : redevenir rentable dès le prochain exercice
En prenant conscience de ses erreurs, EuropaCorp entend rectifier le tir au plus vite. Ainsi, l'objectif principal est un retour à la profitabilité pour l'exercice 2011/2012, notamment porté par une gestion opérationnelle optimisée et un line-up dense et équilibré. La société entend notamment respecter scrupuleusement les règles de couverture des films, se renforcer à l'international en systématisant et régularisant la production de films en langue anglaise avec l'installation d'un bureau de représentation en Chine, et mettre l'accent sur la production télévisuelle. L'objectif de résultat opérationnel 2014 est de 15% du chiffre d'affaires, EuropaCorp souhaitant également poursuivre l'intégration verticale avec notamment une participation dans l'exploitation des plateaux de tournage de la Cité du Cinéma, dont l'ouverture est prévue au mois de mai 2012. Enfin, la volonté de le société est de simplifier son organigramme avec une organisation transversale par métier, de distribuer de 15 à 20 films par an, de signer des accords de production avec des producteurs indépendants français et d'adapter son offre de films à la demande mondiale de films grand spectacle 3D.
Onze films confirmés pour 2010/2011
Ce rendez-vous a aussi permis de parler cinéma puisque la réunion de ce mercredi était également l'occasion pour EuropaCorp de confirmer son line-up cinématographique 2011/2012, présenté comme "dense et équilibré". Au programme : des films en langue française (Un baiser papillon, La Planque, La Source des femmes, A l'aveugle et L'Amour dure trois ans), en langue anglaise (The Tree of Life, Colombiana, The Lady, Lock Out et Taken 2) et un film d'animation en 3D Relief (Un monstre à Paris). Auant dire qu'EuropaCorp est plus que jamais décidé à rebondir après la première période difficile de sa jeune carrière.
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